Notions fondamentales en psychologie

Adolescence et pédiatrie

Notions fondamentales en psychologie

Processus d’adolescence

Travail psychique rendu nécessaire par le bouleversement pubertaire où se joue le devenir de l'organisation infantile antérieur ainsi que certaines origines de la pathologie adulte : en particulier l'entrée dans la psychose ou encore la chronicisation « cas limite » adulte de certains troubles du comportement et d'une pathologie de la dépendance. F. Richard

• La connaissance est le résultat d'un processus de pensée actif par où se produit le réel. (Perron, 2010, P.1).

• Le monde extérieur produit la pensée scientifique, la pensée culturelle, la pensée artistique, pour devenir compréhensible.

Il y a 3 modèles psychologiques:

• Comportementale : stimulus, réflexe, « boite noire ».
• la psychanalyse (sémantique du désir : exemple →  connaissance) étudie les modifications, les sentiments intimes des patients, les contradictions et les processus psychiques. Comprendre le sens de ce qui se passe en nous-même.
• Cognitive (ou neuropsychologie) basé sur la lésion. Altération fonctionnelle du cerveau. Limite du corps et de l'esprit.

L'anthropologue comme le psychologue est l'explorateur de différentes couches de réalité, à chaque couche, correspond un processus de pensée qui produit l'humaine connaissance.

En fonction de notre histoire personnelle et notre façon de penser nous ne verrons pas la même chose qu'une personne qui a une histoire différente de la nôtre.

« Il y a la forêt du chercheur de champignon, du flâneur, du fugitif, celle de l’indien, la forêt du chasseur, du garde-chasse ou du braconnier, celle des amoureux, des égarés, des ornithologues, la forêt des animaux ou de l’arbre, celle du jour et de la nuit. Mille forêts dans la même, mille vérités dans un mystère qui se dérobe et ne se donne jamais qu’en fragments. Il n'y a pas de vérité dans les forêts mais une multitude de perceptions à son propos selon les angles d’approche, les appartenances sociales et culturelles » D. Le Breton

• Les théories qui concernent la psychopathologie de l'adolescent proviennent d'abord de l'observation et d'une intuition fondatrice, une problématique. Une chaîne d'hypothèses organisée en concepts pertinents va construire la connaissance.

• Le complexe d’œdipe est un concept qui propose une hypothèse, ce conflit serait universel, mythe fondateur du fonctionnement psychique de l'enfant et de l'adolescent.

Le souvenir écran ou « souvenir couvert », voilant ce qui n'est pas acceptable pour le moi, « écran » sur lequel est projeté la scène d'enfance...

Comment Monsieur le professeur Freud  a-t-il pu découvrir les théories sexuelles infantiles, théories du plaisir et du déplaisir, les théories du monde des enfants … ? Secrets du corps, de la sexualité, de la relation humaine. Comme si la réalité psychique exprimait un processus de remaniement compliqué du passé, similaire à la formation des légendes et à la quête identitaire de la période adolescente.

Le complexe de castration : c’est lorsque l’adulte dit non à l’enfant.

Il y a deux hypothèses :

• Le père arrache l’enfant à sa mère
• Le fait de ne pas arracher l’enfant et de lui faire comprendre les choses.

Quand le père fait peur à l’enfant, il peut y avoir une phobie.

Question et hypothèse : le socle de la connaissance par l'observation.

• Hypothèse générale : les souvenirs  d'enfance comme les rêves sont inconscients... ils apparaissent d'eux-mêmes.

• Hypothèse locale : le souvenir écran agglutine en fonction en une figuration unique de multiples représentations et affects.

Pour comprendre le souvenir écran : de la poésie aux concepts...

• « une pression du pied met en mouvement milles fils les navettes vont et viennent à vive allure, les fils glissent sans qu'on les voie, un seul coup donne mille liaison ». Goethe

• la pensée freudienne va produire des concepts autour du souvenir écran, briques fondamentales qui vont structurer l’hypothèse, le pari audacieux et construire la théorie de la sexualité infantile...

• Quatre briques : refoulement, déplacement, condensation, vie sexuelle de l'enfant.

En psychopathologie de l’adolescent il existe une pluralité de concepts pour comprendre et explorer la multiplicité de sens qui peut s’exprimer en période adolescente.

L’hypothèse de l’existence de l’adolescence doit donc organiser des concepts pertinents en lien avec la réalité observable.

Cinq concepts essentiels en psychanalyses pour comprendre les processus de l’adolescent

• Surmoi : instance psychisme morale (le bien et le mal) qui se développe en fonction de l'éducation et génère le refoulement des pulsions provenant des instincts. S'oppose aux désirs. Intériorisation des images idéalisées des parents. Conscience morale et sentiment de culpabilité.

• Ça : tout ce qu'il peut y avoir d'impersonnel, d'involontaire et de naturel en nous. Le monde des désirs... puissance incompréhensible qui nous dépasse …(le livre du Ca G. Groddeck).

Selon l’auteur, si l'on ne redevient pas un petit enfant, on ne pourra pas entrer dans le royaume des cieux... le salut, la santé du corps passe par un retour aux origines.... la maladie serait une expression du ça, origine de la psychosomatique.

• Narcissisme : amour de soi dans la mythologie grecque. Pour n'avoir aimé que soi, Narcisse mourut en tant qu'homme mais il survécut en la fleur qui porte son nom. Conflit originaire entre la position primitive de narcisse, position autarcique, élationnelle (expression libre, ouverte, sans limite), allégresse, autosatisfaction de soi et le danger de l'autre, des autres, du monde des objets. De l’alliance entre investissements narcissiques et anti-narcissiques  dépend de l'équilibre psychique à venir.

• Idéal du moi : support et modèle du narcissisme perdu de son enfance, héritier du narcissisme primaire. Substitut de la perfection narcissique, poursuite de la perfection perdue, celle de la toute-puissance infantile, du moi idéal.

• Moi : instance qui vise l'adaptation à la réalité. « la force du moi à son degré de liberté par rapport aux deux autres instances, le ça et le surmoi ». D. Lagache

Un moi sain, laisse la libre circulation entre le monde des fantasmes et celui de la raison. C'est-à-dire qu'il préserve les principes de réalité et les principes de plaisir, monde commun et principe de réalité, rationnel et fantastiques.