Traduction d'un article

Un océan sépare Chupi Sweetman-Durney, qui vit à Dublin, et Lea Giovanniello de Vienne, en Virginie, et ils ne se sont jamais rencontrés. Pourtant, leurs expériences sur le lieu de travail et leur cheminement de carrière - à une époque où les femmes ont toujours des difficultés avec les deux - témoignent de ce qui est possible. Voici leurs histoires.

Chupi Sweetman-Durney a fui la maison quand elle avait 6 ans. Elle a judicieusement emporté la housse de couette de son lit, sa poupée et un livre. Elle a trouvé un endroit de nidification sous un arbre, à environ un demi-mile de sa maison dans les montagnes de Wicklow en Irlande. Tandis que ses parents la traquaient en peu de temps, c'était sa première action manifeste d'indépendance.

Mais ce n'était pas la dernière.

Après avoir travaillé pendant six ans en tant que créatrice de vêtements pour le détaillant britannique Topshop, Mme Sweetman-Durney a réalisé à 27 ans qu'elle "n'en était plus amoureuse", a-t-elle déclaré.

"Cela a semblé fou de démissionner, mais je voulais créer quelque chose qui durerait et célébrer l'histoire du design et l'artisanat de l'Irlande."

• Les objectifs et les défis des femmes aujourd'hui

Des soins de santé et de l'égalité salariale aux droits en matière de procréation et à l'immigration, les problèmes auxquels les femmes sont confrontées aujourd'hui ne manquent pas. Le Times veut vous entendre sur la façon dont ces problèmes vous touchent.

• «Même si j'ai été élevée dans une famille où je n'avais pas beaucoup d'expérience en matière de discrimination», a déclaré Mme Sweetman-Durney, «j'ai été confrontée à un contrat avec Topshop pour concevoir des robes pour femmes en 2005. On m'a refusé un crédit. carte avec 500 euros de crédit disponible, même si je suis allé à la banque et leur a montré le contrat. "Dans le même temps, son petit ami (maintenant son mari, Brian) était étudiant et a été accepté pour une carte de crédit cinq fois ce montant.

Maintenant âgée de 33 ans, elle dirige sa propre entreprise de bijoux basée à Dublin, Chupi, qui a démarré il y a quatre ans.

Mme Sweetman-Durney a eu la chance d'avoir un modèle dans sa mère, Rosita Sweetman, auteur et féministe, qui faisait partie du Mouvement de libération des femmes irlandaises dans les années 1970, et l'a élevée à croire en sa capacité à créer. "Elle m'a appris que je pouvais être tout ce que je voulais être."

• Cette année, Chupi prévoit de vendre 17 000 bijoux dans 64 pays, a doublé ses ventes annuelles au cours des trois dernières années et compte désormais 22 employés.

De plus, l'entreprise est rentable et ne supporte aucune dette. "Quand je commençais, il y avait peu de gens qui croyaient que je pouvais être créatif et aussi être compétent dans le marketing, la vente et la gestion d'une entreprise", a déclaré Mme Sweetman-Durney. "Mais j'aime le côté commercial des choses. Mon père est économiste, alors j'ai eu le meilleur des deux mondes. "

• Chupi Sweetman-Durney a quitté un emploi dans la mode pour gérer sa propre entreprise de bijoux à Dublin. Crédit Paulo Nunes dos Santos pour le New York Times

Un nombre croissant de femmes, comme Mme Sweetman-Durney, créent des entreprises pour prendre le contrôle de leur carrière.

En partie, l'entrepreneuriat féminin est en hausse parce que les efforts d'égalité des sexes sur le lieu de travail pour résoudre des problèmes tels que l'écart salarial et l'avancement à des postes au sein des conseils d'administration sont au point mort.

«L'avancement des femmes sur les lieux de travail s'est stabilisé», a déclaré Ellen Galinsky, présidente et fondatrice de l'Institut de la famille et du travail. «Dans le National Study of Employers 2016, il y a moins d'entreprises américaines qui accordent des congés familiaux payés, et quand on regarde la flexibilité dans tous les cas, il y a moins de travail à temps partiel que dans les rapports précédents.

• Les frustrations du lieu de travail traditionnel sont palpables pour les femmes. L'étude Route to the Top 2017, menée par la firme de recherche de cadres Heidrick & Struggles, a examiné le nombre de femmes chefs d'entreprise aux États-Unis, en Grande-Bretagne, en France et en Allemagne. Parmi ceux-ci, les États-Unis, a constaté l'étude, avaient la plus grande proportion de femmes chefs, avec environ 8% des premières places détenues par des femmes.

Cependant, ce nombre a diminué de 1 point de pourcentage de 2015 à 2016, selon l'étude. Le pourcentage a augmenté en Grande-Bretagne, passant de 5% à 6%. La France est restée la même à 2% et l'Allemagne est restée à 1%.

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Lea Giovanniello de Vienne, en Virginie, a appris que le retour à un emploi en technologie exigeait un nouveau diplôme. Crédit Justin T. Gellerson pour le New York Times

"Les femmes ont fait peu de progrès notables vers l'emploi supérieur dans tous les pays que nous avons étudiés depuis le début de cette recherche en 2011", ont déclaré les auteurs du rapport.

Dans le Global Gender Gap Report 2016, le World Economic Forum a déclaré que «compte tenu de l'écart grandissant entre les sexes, la parité entre les sexes ne sera pas rétablie avant 170 ans», même si, dans 95 pays, les femmes des nombres plus élevés que les hommes.

Le temps passé hors de la force de travail pour élever des enfants continue d'être un obstacle majeur. Une étude de Visier, une société d'analyse de main-d'œuvre, a constaté que l'écart salarial entre hommes et femmes chez les employeurs américains grandissait à l'âge de 32 ans parce que beaucoup de femmes quittent le travail pour s'occuper d'enfants; C'est aussi autour de l'âge que les travailleurs commencent à gravir les échelons de l'entreprise. Alors que les hommes et les femmes occupent environ le même nombre de postes de direction dans la vingtaine, une fois que les travailleurs atteignent l'âge de 32 ans, les hommes occupent une proportion nettement plus élevée de ces postes. Et les managers gagnent, en moyenne, le double de ce que font les non-managers, selon le rapport.

"La discrimination est si profondément enracinée qu'il est très difficile de déloger les réalités," a déclaré Mme Galinsky. «L'éducation s'est améliorée pour que les gens soient plus égaux, mais quand ils commencent à avoir des responsabilités familiales, même si les hommes en font plus, l'attitude est que si vous avez une famille, vous n'êtes pas engagé ou vous êtes un fainéant.

D'autres experts du lieu de travail sont d'accord "L'avancement des femmes dans les affaires est bloqué ou pire, dans certains domaines reculant", a déclaré Sallie Krawcheck, chef de la direction d'Ellevest, une plate-forme d'investissement numérique pour les femmes; présidente d'Ellevate Network; et l'auteur de "Own It: Le pouvoir des femmes au travail". "Et cela a été pour une période de temps."

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Sallie Krawcheck dirige Ellevest, une plateforme d'investissement numérique pour les femmes. Crédit Karsten Moran pour le New York Times

Mme Krawcheck a déclaré que les entreprises gérées par des femmes ont tendance à se libérer de l'écart. Pour les femmes qui prennent du temps pour l'éducation des enfants ou qui ont besoin de flexibilité, le problème n'est souvent pas la politique de congé familial de leur employeur, a-t-elle dit. "Cela revient à l'intermédiaire qui rend l'individu misérable. Quand j'ai eu des enfants, j'ai eu des chefs fantastiques qui n'ont jamais douté que je revenais et m'a aidé à naviguer à travers elle ", at-elle dit. "Ils n'ont pas vu le genre."

Mais le défi du retour au travail est encore plus grand pour les femmes qui restent en dehors du marché du travail pendant de longues périodes ou qui font des pauses fréquentes pour élever des enfants. C'est le cas de Lea Giovanniello, 59 ans, une femme de la Virginie qui a trouvé que reprendre un emploi à temps plein dans le secteur de la technologie il y a deux ans nécessitait de décrocher un nouveau diplôme.

Mme Giovanniello s'est retirée d'un travail de technologie de l'information accéléré avec Northrop Corporation. Au cours de plus de deux décennies après son départ, elle a enseigné les mathématiques et les sciences dans les écoles publiques et a travaillé dans divers instituts de recherche. postes dans les ambassades et les consulats où son mari était affecté au service extérieur.

Lorsque ses enfants se sont rendus au collège, elle a décidé de recommencer sa carrière. "Le problème est que le domaine de la technologie continue d'avancer à un rythme soutenu, et mes compétences étaient obsolètes", a déclaré Mme Giovanniello. "Quand j'ai commencé à regarder les offres d'emploi, c'était tellement futile. J'ai probablement envoyé peut-être une douzaine de CV et je n'ai jamais reçu autant de réponses automatiques.

Elle a obtenu une maîtrise en sciences informatiques à l'Université George Mason en 2014. Puis, par l'intermédiaire de FlexProfessionals, une entreprise de recrutement à temps partiel, elle a été embauchée par Corsec Security, un I.T. société de conseil en sécurité à Herndon, en Virginie, en tant qu'ingénieur en sécurité informatique à temps partiel. Aujourd'hui, elle est sur le personnel en tant qu'analyste de certifications