Article Medcost un secteur en pleine maturation 10/07/2001
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* L'aide pour les ménages et les particuliers en situation fragilisée : il pourra s'agir d'aide au ménage ou de gardes d'enfants pour des parents immobilisés par un problème de santé. Ce type de prestation est plus souvent prise en charge dans le cadre des contrats d'assurance.
* L'aide à domicile pour la vie pratique : jardinage, bricolage, garde d'enfants…
Il faut choisir entre 3 formules :
* Faire appel à un prestataire : il s'agit d'une structure qui gérera entièrement l'aide. Le personnel employé sera salarié du prestataire et qualifié. Cette formule est la plus coûteuse et offre le plus de garanties.
* Faire appel à un mandataire : celui-ci sera un simple intermédiaire entre la personne aidée et l'employé. La personne aidée sera l'employeur, mais le mandataire pourra réaliser une partie des démarches administratives.
* L'emploi direct : la personne aidée recrute l'aidant et se charge de toutes les formalités. C'est bien entendu la solution la moins coûteuse et la plus risquée.
Les métiers de l'aide à domicile
Il est possible d'en décrire une douzaine, qui nécessitent des niveaux de qualification très variables.
* Les intervenantes à domicile : aides à domicile (longtemps appelées " aides ménagères ") et auxiliaires de vie, chargées d'aider des personnes en difficultés, malades ou dépendantes, à accomplir les gestes de la vie quotidienne. Les aides à domicile interviennent, en général, auprès des personnes âgées ou des familles alors que les auxiliaires de vie s'adressent plutôt aux personnes lourdement handicapées. Le diplôme de référence, le CAFAD, est en cours de réforme.
* Les aides soignantes : elles doivent avoir le diplôme professionnel d'aide soignante, et sont chargées de l'hygiène et du confort des personnes malades.
* Les auxiliaires de puériculture prennent en charge les enfants, qu'ils soient malades ou non. Elles doivent avoir un diplôme professionnel.
* Les aides médico-psychologique : elles s'occupent d'handicapés mentaux et de personnes âgées très dépendantes. Le certificat d'AMP s'obtient en formation continue.
* Les techniciennes d'intervention sociale et familiale, autrefois appelées travailleuses familiales, sont des professionnelles de l'action sociale.
* Les infirmiers, titulaires du diplôme d'Etat, interviennent chez la personne malade sur prescription du médecin.
Il faut enfin citer les cadres, responsables de la gestion des services.
L’avenir de l’aide à domicile en débat, un vrai problème de société
lundi 16 mai 2011 par Alain Goguey nord-social.info
Alors que le débat sur la réforme de la prise en charge de la dépendance bat son plein, le dernier club de l’économie sociale organisé par le Ceges et par ses partenaires, la caisse d’Epargne et Procewaters Coopers était consacré à la question de l’aide à domicile.
Guillaume Legaut, directeur du Ceges, en ouvrant les débats a d’ailleurs rappelé que l’aide à domicile était au carrefour d’un certain nombre de grandes réformes, dont celles par exemple de la dépendance ou de la réorganisation des collectivités territoriales qui impactent directement la situation financière des associations ».
Ce sont là autant de sujets qui intéressent également directement nos concitoyens comme vient de le montrer un sondage réalisé en mars 2011 par l’Institut CSA pour le compte de la Fédération française des sociétés d’assurance (FFSA). Ce sondage qui porte sur les rapports des Français face à la dépendance montre que près de la moitié des personnes interrogées âgées de 45 à 75 ans se disent aujourd’hui beaucoup ou assez préoccupées par l’éventualité d’une situation de dépendance. Ce taux, en augmentation par rapport à une étude similaire menée il y a 5 ans, approche les 60 % chez les personnes âgées de plus de 65 ans.
En fait la dépendance est un phénomène qui touche largement les Français : une personne sondée sur 4 déclare avoir aujourd’hui un proche en situation de dépendance. (enquête TNS Sofres réalisée fin août et début septembre 2010) Dans le même temps selon ce même sondage, les Français souhaitent majoritairement vieillir chez eux : 9 Français sur 10 âgés de 45 ans et plus préfèreraient rester à domicile jusqu’à la fin de leurs jours, même dépendants.
Il est vrai que le développement des structures d’intervention à domicile et des réseaux d’ « aidants » permet d’envisager plus facilement ce maintien à domicile. D’ailleurs l’âge d’entrée en maison de retraite est actuellement de 85 ans.
« La situation de l’aide à domicile est aujourd’hui préoccupante ».
Pourtant si ces structures jouissent généralement d’une bonne image auprès des personnes âgées, pour les associations qui travaillent sur ce secteur dans le cadre d’un conventionnement avec les pouvoirs publics « la situation de l’aide à domicile est aujourd’hui préoccupante ».
A la baisse des financements que connaissent la plupart des associations, s’est ajouté la baisse des exonérations de charges et des exonérations fiscales qui est venue mettre en péril le modèle économique des associations et des entreprises qui interviennent dans le secteur de l’aide à domicile. Et ce, à un moment où ce secteur avait fait d’énormes efforts en matière de formation et de professionnalisation de ses salariés.
Née en 1927, ADESSA A domicile est l’une des quatre grandes fédérations de l’aide à domicile. Cette fédération rassemble 400 associations réparties sur l’ensemble du territoire, y compris les départements d’outremer.
Dans les dernières évolutions de sa longue histoire, il y a eu la création en 2010, de ADESSA A domicile qui rassemble ADESSA (qui s’adresse aux personnes âgées et handicapées) et A domicile qui intervient auprès des familles et des centres de soins infirmiers.
Pour mémoire les trois autres fédérations sont l’UNA (Union nationale des associations), l’ADMR (Aide à domicile en milieu rural) et la FNAFP-CSF (Fédération nationale des associations familiales et populaires, un mouvement professionnel adossé à un mouvement familial la confédération syndicale des familles).
Pour Hugues Vidor, directeur général de ADESSA A domicile, « il s’agissait de créer une organisation forte et dynamique avec la volonté d’aider, d’accompagner et de soigner toute personne à domicile, quels que soient son handicap, son statut et son âge avec une finalité centrale qui est de permettre à chacun d’exercer son libre choix qui est, soit de rester à domicile, soit, en cas de perte d’autonomie, d’aller dans un établissement ».
« La finalité est le maintien à domicile, avec trois entrées : personnes âgées, personnes handicapées et soins infirmiers (centres de soins infirmiers) et services de confort par rapport aux services à la personne. »
Pour Hugues Vidor, l’action de ADESSA A domicile est en phase avec l’assentiment des Français puisqu’il apparaît que plus de 85 % des Français souhaitent rester à domicile en étant accompagnés et épaulés par des intervenants. Par ailleurs, les pouvoirs publics tendent, eux, à privilégier le maintien à domicile moins coûteux (le rapport est de un à quatre) que la prise en charge dans un établissement.
« Nous sommes ancrés dans l’économie sociale, explique-t-il. C’est dire que nous sommes attachés aux valeurs de solidarité et de démocratie sociale. La gouvernance de chacune des associations est la résultante d’élections et nos bénéfices sont réinvestis et pas redistribués à des actionnaires comme c’est le cas dans des entreprises de type capitaliste ».
ADESSA A domicile participe aux travaux de l’UNIOPSS, du Ceges et de l’USGERES
L’aide à domicile : quelques repères historiques
Dans son intervention, Marie-France Bernard, déléguée à l’intervention sociale de ADESSA A domicile rappelle que les premières interventions faites à domicile datent de la fin du XIXe siècle avec les Petites Sœurs de l’Assomption. L’aide aux mères a été créée en 1920, dans le cadre de politiques natalistes. Après la Libération et la création de la Sécurité sociale des politiques familialistes ont été mises en place pour aider les associations à se développer sur l’aide aux mères.
À partir de 1945 et la création des caisses de sécurité sociale, les financements proviennent de la caisse nationale d’allocations familiales et de la caisse nationale d’assurance-maladie. C’est en 1949 que sont apparues les premières travailleuses familiales.
Cette politique de l’aide domicile s’est installée petit à petit par strates successives. Par la suite les départements ont pris de plus en plus d’importance dans le cadre d’une politique d’action sociale, de protection de l’enfance et d’aide à l’enfance. Des financements sont apparus qui étaient destinés à des familles dans le besoin pour faire face à des difficultés d’insertion et d’éducation.
Les premières politiques d’aide aux
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