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Média et opinion

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Par   •  26 Septembre 2015  •  Cours  •  2 221 Mots (9 Pages)  •  822 Vues

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Média et opinion publique dans les grandes crises politiques, en France, depuis l’affaire Dreyfus.

Opinion : ensemble des croyances, des jugements, des convictions qui                         traduisent les idées de la population.

Les médias : les intermédiaires entre l’évènement et nous.

                (Supports : journaux, radios, télévision, internet, réseaux sociaux)

Quelles sont les interactions, dans le cadre de régime politique de démocratie, entre l’opinion publique et les médias de la fin du 19° siècle à nos jours ?

Comment les médias participent-ils à l’expression et à la formation de l’opinion publique ?

Quel est le rôle du contexte politique dans l’évolution des relations entre l’opinion publique et les médias ?

            Les affaires majeures à étudier :[pic 1]

  • L’affaire Dreyfus (1894-1906).
  • La crise du 6 février 1934,

Où l’extrême droite menace la République.

  • La crise politique consécutive à la défaite de 1945.
  • La dictature du Marechal Pétain (1940-1945).
  • La guerre d’Algérie.
  • La crise de 1958.
  • La Révolte de mai 1968.

Média, opinion publique lors de deux grandes crises politiques. [pic 2]

  A/ Une presse à la portée de tous.

Début de la 3°République (1870-1914) : L’âge d’or de la presse écrite,                                                                (journaux).

1880-1882 : loi de Jules Ferry " école obligatoire, laïque, et gratuite.

        La raison politique de cet essor de la presse vient des lois de Jules Ferry (Président du conseil et ministre de l’instruction publique) qui déclenche une alphabétisation générale.

Laïque : séparation de l’Eglise et de l’Etat.

1881 : liberté de la presse avec une seule limite : la diffamation.

Diffamation : accuser quelqu’un à tort, salir sa réputation.

Fin du 20° siècle : constatation d’un crime contre l’Humanité

  •  Devient un délit (loi de Gayssot 1990).

Eugène Pelletan, dans son rapport an vue de l’adoption de la loi sur la liberté de la presse, daté du 18 juin 1881, fait le rapprochement entre la liberté de la presse et les Droits de votes.

Eugène Pelletan : républicain, opposant à Napoléon III (1852-1870).

        Pour E. Pelletan, la presse informe les citoyens jusque dans les provinces les plus reculées, des sujets débattus au Parlement. Ainsi le citoyens informé peut choisir, peut prendre parti et s’exprimer en toute connaissance pour le vote. La presse informe sur la vie démocratique.

1877 : invention du téléphone par Graham Bell.

1882 : invention de la rotative.

1887 : invention du logotype.

Quelques entorses à la liberté de la presse.

August Vaillant, anarchiste : Coupable d’un attentat contre la chambre des                                         députés.

Loi de 1893-1894 interdisant la propagande anarchiste, abolie en 1992.

  •  J. Jaurès condamne ces lois qui ouvrent la porte à la censure.

1914-1918 : suppression dans l’effet de la liberté de la presse.

  • Le premier numéro du Canard Enchainé du 10 septembre 1915 est interdit.

En effet, son fondateur, M. Marechal, et son premier illustrateur,

H. Gassier, dénoncent le bourrage de crâne effectué par une presse au ordre du gouvernement de l’armée française. Le journaliste est devenu un clown aux mains de la censure.

Deux types de presses :

La presse populaire (énorme succès).

Faits divers, divertissement.

         La presse politique (très influente).

L’Action Française (royaliste, extrême droite) : Léon Daudet et Charles                                                                         Maurras

Le Figaro (centre droit) : le plus vieux journal français (1826)

L’Aurore (gauche, radical socialiste) : G. Clemenceau.

                                                   Journal Dreyfusard.

L’Humanité (gauche, socialiste) : fondé en 1904 par J. Jaurès.

Jean Jaurès : assassiné en 1914(pacifiste), fondateur de la section française de l’internationale ouvrière (SFIO).

En 1921, L’Humanité devient le journal du parti communiste.

  • Fission de la SFIO : socialiste / communiste.

B/ L’affaire Dreyfus, guerre des presse et bipolarisation de l’opinion publique.

1894 : le Capitaine Dreyfus, d’origine juive et alsacienne, est accusé                                     de trahison au service de l’Allemagne. (Transmission aux allemands         des plans du tout dernier canon de l’armée française et de la  nouvelle         stratégie en cas de crise avec l’Allemagne).

DECRIPTAGE DE LA UNE DE LA LIBRE PAROLE.

  • Journal dirigé par E. Drumont (théoricien antisémite, auteur de La France Juive.   

Dreyfus est déshumanisé, associé à un rat, coiffé d’un casque d’allemand. Un soldat, l’air martial, prête mains fortes à Dreyfus.

Le soleil de la vérité, la lumière VS les ténèbres, le mal, le juif.

EMILE ZOLA ; « J’ACCUSE »

Lettre au président de la République.

        Zola accuse le gouvernement (le ministre de la guerre, les officiers, les généraux, le chef d’Etat-major) de diffamation, de corruption. Il agit en humaniste, au nom de la liberté, de l’égalité, des droits de l’Homme.

Zola = nationaliste VS Barrès = universaliste.

Antisémitisme : haine des juifs pour des raisons politiques, économiques et                         sociales.

Maurice Barrès : écrivain français, antisémite et antijudaïsme.

Dreyfus = juif = judas = traitre.

1898 : fondation, à l’occasion de l’affaire Dreyfus, de la ligue des droits de         l’Homme par F. Buisson.

DREYFUSARD

ANTIDREYFUSARD

E. Zola

M. Barrès

J. Jaurès

L. Daudet

A. France

C Maurras

A. Renoir

1899 : gouvernement de défense républicaine de Dreyfusards et de radicaux.

1902 : Zola meurt asphyxié.

         Succès électoral du bloc des Gauches et des socialistes.

        

1905 : Loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat.

1906 : Réhabilitation officielle de Dreyfus, innocenté.

        Le colonel Esterhazy, nationaliste, antisémite, royaliste, avait fabriqué un faux en imitant l’écriture de Dreyfus, donnant des informations secret-défense aux allemands.

  • L’affaire Dreyfus a renforcé les principes de la République contre le retour de la monarchie et a développé le concept de la laïcité.

C/ La crise du 6 février 1934 à travers une presse toujours puissante et un média nouveau : la radio.

AFFICHE DE LA SOLIDARITE FRANCAISE.

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