Médias et opinion publique en France au moment de l'affaire Dreyfus
Commentaire de texte : Médias et opinion publique en France au moment de l'affaire Dreyfus. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar louise... • 10 Novembre 2016 • Commentaire de texte • 749 Mots (3 Pages) • 1 231 Vues
Médias et opinion publique en France au moment de l’affaire Dreyfus.
Le capitaine Alfred Dreyfus est arrêté en octobre 1894, accusé d’espionnage à la solde des Allemands. Il est jugé en 1898 en France et l’affaire fait beaucoup de bruit dans les médias. Le corpus documentaire présenté ici propose deux documents parus dans des journaux d’époque s’adressant à l’opinion publique. Leur intérêt est de révéler la profonde fracture de l’opinion publique concernant cette affaire. Il s’agit respectivement d’un article de presse paru dans l’Aurore datant de janvier 1898 et d’un dessin humoristique publié en février 1898 dans le journal Le Figaro. Leur grande différence réside dans leur auteur : l’article de l’Aurore est écrit par Zola que tout le monde sait protecteur de la cause de Dreyfus. Il s’adresse aussi bien aux lecteurs qu’aux politiques mais avant tout, il s’adresse au Président de la République, Félix Faure. La caricature, elle, est dessinée par Caran d’Ache, également fondateur du petit journal ‘’Psst !’’, un journal antidreyfusard. Il ne s’adresse qu’aux lecteurs. Il est alors naturel de se demander quel rôle la presse atelle joué dans la mobilisation et l’évolution de l’opinion publique au cours de l’affaire Dreyfus ? Nous verrons donc de quelle façon se divise l’opinion publique pour s’intéresser par la suite aux rapports que les médias entretiennent avec cette dernière.
A travers sa caricature parue dans Le Figaro de février 1898, Caran d’Ache expose les tensions qui se ressentent au sein d’une même famille. La famille, composée de membres tous différents, on y voit un général en bout de table, des hommes et des femmes, qui semblent très bien s’entendre jusqu’à temps que l’on évoque l’affaire Dreyfus. Alors c’est le fiasco total, les uns se battent avec les autres... On ne peut s’empêcher de faire le parallèle avec la profonde fracture qui règne au sein de l’opinion publique. Les inscriptions, en bas de chaque scène, pourtant minimalistes, résument parfaitement la situation de la France; tant qu’on ne parle pas de l’affaire Dreyfus, tout va pour le mieux. Par contre, si la discussion tourne autour de ce sujet, des opinions très divergentes entrent alors en jeu et seule l’affaire Dreyfus peut provoquer une telle zizanie sur le dessin du bas. En effet, l’opinion publique est divisée en deux : d’un côté ceux qui sont convaincus de l’innocence du lieutenant Dreyfus et qu’il s’agit d’une erreur judiciaire, il s’agit alors des dreyfusards. De l’autre côté, se trouvent les antidreyfusards, ceux qui pensent que Dreyfus a effectivement
trahis la France au profit des Allemands. De nombreuses personnalités prennent alors parti telle que Emile Zola, déjà connu à l’époque. Ce dernier publie en janvier 1898 une lettre au Président, Félix Faure, à travers le journal L’Aurore, dans laquelle il
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