“séance de la flagellation” - 3 mars 1766
Commentaire de texte : “séance de la flagellation” - 3 mars 1766. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar Juline HUGOUVIEUX • 20 Avril 2017 • Commentaire de texte • 970 Mots (4 Pages) • 8 508 Vues
Au XVIIIe siècle les rois veulent affirmer leur absolutisme monarchique face à la nation et
d’autant plus, face aux Parlements. C’est pour cette raison que les Parlements s'opposent
sans cesse au Roi. Ce texte est un extrait du procès-verbal de la séance du Parlement de
Paris du 3 mars 1766 dite “séance de la flagellation”. Lors de cette séance, le roi Louis XV
fait lire sa réponse face à des remontrances des Parlements. Le roi est source de toute
justice, néanmoins, il la délègue aux Parlements qui exercent le pouvoir en son nom.
On pourrait se demander comment Louis XV réaffirme-t-il son autorité face aux Parlements.
Tout d’abord le Roi réagit aux critiques que lui adressent les Parlements (I), puis il impose
son autorité et sa souveraineté (II).
I. Réaction du Roi face aux critiques
Au début de l’extrait le Roi commence par rétablir le contexte dans lequel les Parlements lui
ont adressé des remontrances (A), puis il reproche aux Parlements leurs prétentions à
exercer leurs autorités (B).
A) Contexte
Le XVIIIe siècle est marqué par des oppositions permanentes entre le roi et les magistrats.
En effet, ces derniers ne se limitent pas à leur mission de conseil et cherchent à contredire
les mesures du roi en lui adressant des sermons. Ce procès verbal est issu de l’affaire des
Billets de confession qui a introduit un différend entre le roi et les Parlements. Le 11
novembre 1765, Louis XV fait arrêter le procureur du roi au parlement de Rennes. Le
parlement de Rouen proteste et rappelle au souverain “le serment fait à la nation” lors du
sacre. Les Parlements ont ensuite abusé du droit de remontrances alors, Louis XV fait
préparer par ses conseillers un discours qui rappelle les fondements de la monarchie de
droit divin et la subordination des parlements par rapport au roi. Le texte sera lu en présence
du roi devant le Parlement de Paris lors du procès verbal de la séance du 3 mars 1766 plus
connue sous le nom de la séance de la flagellation. Le roi explique la raison pour laquelle il
a fait écrire un discours, il trouve que les parlements le remettent trop en cause “tant de
remontrances”.
B) Théorie de l’Union des classes
La théorie apparaît en 1648 et c’est une théorie selon laquelle les Parlements ne sont que
des subdivisions du Parlement de France. Louis XV, dans son discours dit “séance de la
Flagellation” dénonce le concept d’union des classes, c’est à dire le principe de l’unité de la
magistrature. En effet, “tous les parlements ne font qu’un seul et même corps”. Selon le Roi,
une telle unité de la part des parlements menace de perturber l’unité du royaume.
Les parlements sont les intermédiaires entre le roi et ses sujets, ils sont “le juge entre le Roi
et son peuple”. De cette manière, les Parlements sont responsables devant le roi mais aussi
devant la nation qu’ils doivent défendre. Les parlementaires justifient leur intervention par
leur rôle, “il est le tribunal de la nation, son siège, son organe le plus important”, “son rôle est
de défendre les intérêts du peuple” son argument le plus important reste “il empêche le
gouvernement d’abuser de son pouvoir”. Les parlementaires, par ces arguments, affirment
leur légitimité puisqu’ils sont les seuls à pouvoir exprimer la volonté de la nation.
II. Réaffirmation de l’autorité et de la souveraineté du Roi
Le Roi rappelle dans son discours qu’il est le seul et unique souverain de la nation (A), puis
il finit par accepter, seulement les remontrances pertinentes (B).
A) Un seul souverain
Dans son discours, le roi, rappelle les principes de la monarchie face aux remontrances des
parlementaires. Il rappelle qu’il est le seul souverain “c’est en ma personne seule que réside
la
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