Histoire pensée économique

Chapitre 1 : Avant le 18ème siècle : la constitution progressive d’une pensée économique 

Jusqu’au milieu de l’époque moderne, la science économique comme aujourd’hui n’existe pas. Les réflexions sur le W, la valeur, les échanges, la monnaie ou le rôle de l'Etat ne sont pas absentes mais il faut les chercher dans des ouvrages de philosophie politique, de théologie ou d’administration patrimoniale. Cette 1ère pensée n’a pas d’unité théorique mais ne doit pas être négligée → sur cette base s’élabore les 1ère expériences de la pensée éco contemporaine.

Période 1 : L’antiquité (3000 av JC écriture - 476 chute Rome) :

Dvlpt des civilisations brillantes mais éco fortement enclavées; les moyens de transports (terrestres/maritimes) ne permettent pas encore d’assurer de grands trafics et le monde reste mal connu.

Essor particulier de la Chine :

• Agriculture fondée sur une riziculture irriguée très performante

• Système d’écriture pictographique est déjà très élaborée
• Niveau scientifique est assez avancée notamment en astronomie

A partir du 3ème s avec la mise en place d’un empire unitaire centralisé w/ une administration très hiérarchisée. Pdt lgt : avance de la Chine considérable. Mais il faut attendre la seconde moitié du 13ème siècle pour que les contacts avec l’Occident se fassent plus importants (voyages de Marco Polo & exploitation plus régulière des routes de la Soie)

Dans le bassin Méditerrannéen, seules les civilisations grecques et romaines connaissent un essor similaire.

Période 2 : Le Moyen-Âge (476 à 1492)

Civilisations musulmanes étendu sur tout le pourtour méditérannéen (de l’Orient jusqu’au Maghreb). Jusqu’au 16ème, leur niveau scientifique est > à celui de l'Europe : diffusion de leurs connaissances en Occident grâce aux croisades (11ème-13ème) et avec l’occupation andalouse → diffusion de textes grecs traduits et commentés. La pensée occidentale de l’époque ne s’affranchit pas encore des spéculations morales de Saint Thomas DAQUIN. Avant toute chrétienne, les théories médiévales  reposent à la fois sur les textes sacrés et sur une relecture des textes anciens.

Période 3 : L’époque moderne (1492 à 1789)

Fin du MA : modification des conditions qui prévalaient au cours des siècles antérieurs : utilisation d’outils et techniques chinoise et arabe (boussole, astrolabe, gouvernail d’étambot) améliorent les conditions de navigation → découverte de l'Amérique par Christophe COLOMB (1519) & les expéditions de Magellan repoussent les limites du monde connu.

En qql décennies, l’horizon des échanges s’étend considérablement :

• flux commerciaux sur de + longues distances
• modification de l’équilibre monétaire w/ arrivée des trésors du Nouveau Monde
• invention de l’imprimerie (GUTENBERG milieu 15ème ) permet la diffusion des idées

En France, Espagne et Grande-Bretagne : mise en place d’états modernes → reposent sur une administration centralisée, hiérarchisée bénéficiant d’un pouvoir plus fort et plus efficace (HOBBES, BOTERO, MACHIAVEL).

L'Etat commence à intervenir dans tous les domaines notamment dans l’économie par l’intermédiaire de la fiscalité et des droits de douane → contexte propice au dvlpt d’une réflexion éco nouvelle qui porte les marques de la modernité

Période 4 : L’époque contemporaine (1789 à nos jours)

Thème 1 : Quelle a été la pensée économique en Chine et en Inde ?

Antiquité chinoise marqué par 2 philosophie opposée : Taoïsme & Confucianisme

Taoïsme : école du TaoKia (5ème s av JC), fondateur : Lao Tseu

= philosophie carac par la valorisation de l’état de nature, l’individualisme & la condamnation de la propriété et cupidité

→ considère le gouvernement comme inutile, économie liée au spirituel

→ condamnation du système de division de la société en classes (travailleurs, capitalistes et propriétaires)

Lao Tseu signal également :

• intervention de l’État s’accompagne d’impôts qui appauvrissent la pop qui est amené à se révolter
• la propriété pousse à des actes nuisibles comme le vol

Confucianisme : école de Rujia, fondé par Confucius : Confucius

→ éloignement de la valorisation positive de l’état de nature préconisé par Lao Tseu

→ perçoit le bien-être matériel comme un obj légitime et recommande un certain nb de recommandation pour l’atteindre

• la division du W
• la création d’une monnaie
• l’intervention de l’État ⇒ pour donner l’éducation gratuite pour tous

⚠ cette intervention doit être tempéré mais peut aller jusqu’à entretenir des guerres ruineuses, à enlever les impôts qui freineront la prod & les échanges

= une doctrine de l’organisation, pour établir une société pacifique et harmonieuse, l’État joue un rôle essentiel. Il doit apporter à chacun une éducation conforme au principe d’humanité, de justice et de générosité.

En Inde : pb éco abordés par le bouddhisme 

→ préconise l’ascétisme & de renoncer aux biens matériels (idem à Lao Tseu)

→ division de la société en castes → découverte d’un ouvrage technique :  Arthashâstra (à l’intérieur : traité sur le profit & l’intérêt qui présente la gestion des finances publiques à destination du roi)

Thème 2 : Décrire les approches éco des sophistes & socratiques dans la Grèce Antique

Les philosophes grecs ont débattu des pb de justice, droit & politique → w/ sophistes & socratiques : réflexion économique devient moins marginale.

Les sophistes :

= professeurs qui enseignent l’art de convaincre tout en développant une philosophie matérialiste, un certain relativisme

relativisme = thèse où le sens et la valeur des croyances, des comportements humains n’ont pas de références absolues. L’homme se suffit à lui-même et la religion est à l’écart. Protagoras «L’homme est la mesure de toute chose».  

Les socratiques : regroupe des auteurs ayant suivi l’enseigne de Socrate → Xénophon, Platon et Aristote

→ s’opposent au relativisme des sophistes : Platon affirme que “Dieu est la mesure de toute chose”.

Réflexion de ce courant :

• politique (avant tout)
• affaires publiques
• au gouvernement des États
• rapports entre pouvoir et justice

→ au titre de ses préoccupations qu’émergent les questions s/ la prospérité des cités & la distribution des richesses.

Xénophon en ressortira 2 œuvres

• L’économique : 1er livre d’économie (oïkos = propriété et nomos = gestion).

• rôle primordial de l’agriculture dans la production des richesses → tout vient de la terre
• met en avant le rôle de l’épargne

• Les revenus : 1er livre de macroéconomique

• analyse en terme de flux est présentée (les flux entrant et sortant sont des concepts de l’économie nationale, Xénophon en fait une description bien avant les 1er concepts de comptabilité national).

Platon s’écarte de la vie matérielle comme décrite par Xénophon, sa réflexion a une portée un peu plus philosophique.

Dans la République : dresse le portrait d’une cité idéale →

• imagine un système communiste original s’appliquant à une communauté de 5 040 citoyens → rejet de la propriété
• catégories sociales non abolies mais elles doivent reposer sur la sélection et non l’hérédité
• division du W stricte : les gardiens dirigent la cité & les guerriers la défendent

Ces 2 catégories sont garants du bien commun & assurent la sauvegarde des mœurs → pour les préserver de la corruption, ils sont écartés de toute act éco

• famille & propriété privée sont abolies → les enfants sont élevés en commun sans que les mères puissent les reconnaître
• l’act éco à travers la prospérité et la richesse ne doit pas être une fin car la finalité est la justice & l’harmonie sociale

Dans la Politique et l’Éthique à Nicomaque, Aristote envisage l’organisation de la cité de manière + pragmatique au communisme platonicien,

• fait la distinction entre 2 types de richesses :

• la véritable = les biens indispensables à la vie
• la fausse = les biens superflus

Il indique également la finalité → l’existence n’est pas l’accumulation des richesses mais « la vie heureuse » → le mieux : pouvoir vivre en autarcie mais cet idéal souvent difficile à atteindre et les échanges sont nécessaires.