La chrétienté médiévale
Cours : La chrétienté médiévale. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar noixnoix • 16 Mai 2018 • Cours • 1 014 Mots (5 Pages) • 619 Vues
La chrétienté médiévale
Au Moyen Age, la chrétienté indique une appartenance religieuse : l’adhésion à la foi chrétienne dans sa version latine. Elle désigne aussi l’ensemble des territoires sur lesquels les chrétiens latins sont quasiment concurrents. Elle évoque enfin l’organisation des pouvoirs par laquelle le clergé domine l’ensemble de la société. L’église romaine, renforcée par la réforme de son clergé, encadre la vie des populations européennes : leurs croyances et leurs pratiques mais aussi la vie sociale et économique.
Comment le christianisme organise-t-il la vie des fidèles européens du XI et XIIIème siècle ?
UNE CHRETIENTE ORGANISEE PAR L’EGLISE
Des croyances et des pratiques mieux encadrées
Les chrétiens croient au jugement dernier, lors duquel les défunts seront jugés par le Christ sur leurs actions bonnes ou mauvaises. Certains iront au Paradis, d’autres en Enfer, d’autres encore expieront pour un temps leur péchés au Purgatoire. Pour obtenir leur Salut, les chrétiens prient la Vierge et les Saints. Ils cherchent à obtenir les indulgences en faisant des pèlerinages comme celui de Saint-Jacques-de-Compostelle.
Les sacrements encadrent les fidèles aux moments importants de leur vie : naissance, mariage, maladie, mort… En 1215, le quatrième concile du Latran impose à chaque chrétien de se confesser et de communier au moins une fois par an. A partir du XIIème siècle, les évêques lancent de vastes chantiers et constructions de cathédrales. Par la sculpture ou l’art du vitrail, ces bâtiments rappellent aux fidèles les croyances essentielles.
Un clergé en plein renouveau
Le clergé séculier (curés des paroisses, évêques, archevêques) vit aux côtés des laïcs dans les villages et les villes. Le clergé régulier est composé des membres d’un ordre religieux (moines, moniales, abbés), qui cherchent à s’isoler du monde dans des monastères ou des abbayes. Leur vie est régie par une règle, comme celle de Saint Benoit. La papauté a lancé un grand mouvement de réforme du clergé, nommé la « réforme grégorienne » du nom de Grégoire VII (pape de 1073 à 1085). Le but de cette réforme est de moraliser le clergé, et d’empêcher l’intervention des laïcs dans la nomination des clercs. A partir de l’élection d’Alexandre II en 1601, ce sont les cardinaux seuls qui désignent le pape. Au XIIIème siècle sont fondés des ordres « mendiants », comme les Franciscains ou les Dominicains, dont les membres doivent vivre d’aumônes. Ils promeuvent la réforme de l’église.
Une Eglise qui influence toute la société
L’Eglise cherche à contrôler la violence féodale. Elle limite les guerres entre seigneurs depuis le Xème siècle par le mouvement de « la paix de Dieu », qui vise à protéger les gens de l’Eglise et la population. Le pape Urbain II lance en 1095 la première croisade : les combattants sont mis au service de l’Eglise. En 1198, le pape Innocent III revendique une autorité supérieure à celle des rois. Le pouvoir spirituel doit dominer le pouvoir temporel, comme les clercs dominent les laïcs : c’est la théocratie.
L’Eglise est une puissance économique : elle reçoit de nombreux dons de fidèles et touche le produit d’un impôt, la dîme. Les abbayes sont des domaines agricoles : elles produisent des denrées (céréales, vins…) et vendent des produits artisanaux (travail du bois, du fer, enluminures…). L’Eglise médiévale joue un rôle social et culturel. Elle fonde hospices et hôpitaux. Dans les monastères, les copistes assurent la transmission des œuvres de l’Antiquité. Les écoles cathédrales (autour de l’évêque) et monastiques sont à l’origine des universités qui naissent au XIIème siècle.
UNE CHRETIENTE COMBATTANTE
L’aventure des croisades
Pour libérer les lieux saints de Jérusalem, l’Eglise lance à partir de 1095 une série de croisades. La première croisade, prêchée par le pape Urbain II à Clermont, permet
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