DissertationsEnLigne.com - Dissertations gratuites, mémoires, discours et notes de recherche
Recherche

La guerre, les mouvements protestataires et les luttes populaires en France (1831-1968)

Cours : La guerre, les mouvements protestataires et les luttes populaires en France (1831-1968). Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  7 Février 2023  •  Cours  •  2 650 Mots (11 Pages)  •  432 Vues

Page 1 sur 11

La guerre, les mouvements protestataires et les luttes populaires en France

(1831-1968)

        En 1871, Victor Hugo écrit le recueil de poème L’année Terrible dans le lequel il retrace les événements de l’année 1871. Ce recueil représente à quel point l’année 1871 fût une année marquante en raison de ces guerres et protestations. Les mouvements protestataires et les luttes populaires sont directement liés aux guerres. Elles en sont majoritairement la réaction. Elles peuvent aussi en être à l’origine. La guerre comme lutte armée entre plusieurs états est la première représentation de la guerre que l’on se fait. Cependant ce n’est pas la seule signification que l’on attribue au mot guerre, notamment dans les expressions « guerres des sexes » ou « guerre sociale ». La guerre est imagée pour représenter une hostilité, un combat entre des populations. Ainsi la guerre fait partie de la vie quotidienne des français. La guerre a intensité différente marque la population française entre 1831 et 1968. La conquête d’Algérie qui commence en 1830 n’a pas d’impact direct sur la vie des français puisqu’elle n’apparaît pratiquement que dans les journaux ; sans susciter de grands intérêts. C’est davantage la guerre proche du territoire qui suscite une réaction, de l’inquiétude comme avec la guerre contre les Prusse en 1871. La guerre semble donc être un vecteur aux mouvements protestataires et aux luttes populaires. Ce moment d’instabilité politiques de l’État semble être un moment propice pour protester. Pour autant il ne faut pas réduire la guerre à « être en guerre ». Les luttes et protestations envers celles-ci ont majoritairement lieu avant qu’elles ne commencent ou après. Elle devient un objet de protestation possible. Si au XIX siècle elle représente un symbole de force, à la fin du XX siècle elle est fortement contesté. La guerre laisse des marques sur la population notamment ouvrière puisque c’est d’abord elle qui en subit les conséquences. Au lieu de lutter pour continuer la guerre pour ne pas subir de défaite, la population lutte pour ne pas avoir à faire la guerre. On ne lutte plus pour gagner la guerre mais pour ne pas avoir à faire la guerre. La mobilisation pour l’empêcher sont plus importantes. L’intérêt porté à la guerre n’est donc pas le même selon la position géographique et l’implication direct ou non de français.  

Ainsi dans quelles mesures entre 1831 et 1968 assite-t-on à un tournant de la perception de la guerre qui permet d’affirmer une les distinctions sociales par les luttes et les protestations ?

 Il s’agit de proposer un plan chronologique qui montre selon la guerre et a possibilité de protester les enjeux pour la classe ouvrière changent. De 1831 à1914 la guerre devient un argument de la protestation mais n’en pas l’objet principale. Puis comment de 1914 à 1948 à cause des guerres, les mouvements protestataires perdent de l’envergure malgré la résistance. Enfin comment les guerres et la possibilité de protester entre 1948 et 1968, permettent d’entrevoir un nouveau monde possible pacifique pour les classes ouvrières.


I-1831-1914 : La guerre un objet pour la lutte de classe et qui permet d’acquérir une conscience collective.

                 

        Pendant toute la période, dès 1831 la France est constamment en guerre que cela soit avec ses colonies ou d’autres pays comme la Chine ou la Russie. Ces guerres n’ont pas de répercussion directe sur la population Pourtant en 1871 la guerre contre la Prusse marque un tournant dans la conscience des classes. Avant, la guerre qui n’avait qu’un intérêt moindre prends de plus en plus de place dans les protestations ouvrières. Elle devient symbolique et un argument important pour les humanistes jusqu’en 1914.

A- La guerre ailleurs n’est pas importante

France essaye de stabiliser son pouvoir politique. Entre 1831-1871 connaît plus de trois régimes : Monarchie de Juillet, II République, 2nd Empire, III République. Pouvoir politique qui a du mal à se mettre en place en raison des nombreuses révoltes et révolutions.

🡪Évènements qui prennent beaucoup d’importance et qui laisse entrevoir un espoir d’un nouveau monde auprès des classes ouvrières. Espoir qui est vite déchu à chaque fois.

Les luttes et mouvement protestataires n’ont pas de rapport. On ne parle pas non plus de guerre contre le pouvoir puisque les citoyens veulent eux-mêmes un gouvernement stable qui puissent répondre à leurs attentes.

//conquête coloniale en Algérie, Mexique, Outre-mer sont à peine cité dans les journaux. La guerre n’est pas un sujet de protestation, n’eset pas un sujet qui intéresses.

2 sept 1870🡪défaite de Napoléon III à Sedan, mise en place d’un gouvernement provisoire

Ce n’est pas la guerre qui déclenche la Commune de Paris mais le « être en guerre ». La guerre comme nom avec un article définis peut désigner une guerre lointaine alors que le verbe être signifie qu’il y a une implication directe.

EX : révolte paysannes Kabyles qui n’a aucune importance en Métropole.

B- La guerre contre la Prusse remise en cause de la sincérité du gouvernement. La prise de conscience des classes

Humiliation avec la défaite contre la Prusse, les Prussiens sont violents lorsqu’ils entrent sur le territoire français.

Sentiment d’abandonnement des classes populaires avec Thiers qui délocalisent à l’assemblée à Versailles (comme au temps de l’Ancien régime?). Trahis par le nouveau gouvernement qui tente de récupérer les canons sur la colline de Montmartre, les citoyens de Paris s’unissent pour contrer Thiers. Ils sont rejoints par les garde nationale. 🡪 Désaccord dans la façon de gérer la guerre. Idée inimaginable de perdre l’Alsace et la Lorraine pour les parisiens.

EX : Commune de Paris 18 mars 1871 au 21 mai 1871 du au refus de la capitulation, aussi un prétexte car en désaccord souhaite une République plus démocratique.

🡪La guerre est un prétexte pour affirmer ses convictions. On se sert de cet élément de base pour affirmer ce que l’on dit. Elle devient un support. Un appui pour les classes ouvrières

🡪 Guerre et militaire priorité à la Commune de Paris 80% du budget. Mais pourtant armée faible car première attaque du 2 avril met en avant la difficulté à gérer le pouvoir

🡪Guerre Sociale entre la bourgeoisie et ouvrier (Guerre géographique ou les ouvriers tente de se réapproprier l’espace urbain ?)

C- L’antimilitarisme un mouvement mineur

Dès 1907 on voit se développer de façon minoritaire un mouvement antimilitariste notamment après la guerre contre la Prusse qui reste dans les mémoires. Il se développe de plus en plus a l’approche de risque d’une guerre.

« A toute déclaration de guerre, les travailleurs devront sans délai répondre par la grève générale révolutionnaire. » Dolléans

/ ! \ L’antimilitarisme évolue au début pas forcément contre la guerre mais contre l’usage de l’armée lors de manifestation.

🡪Contre la lois de 3 ans (mise en place d’un servis militaire de 3 ans au lieu de 2 ans) présenté 6 mars 1913 Jaurès symbolisme mouvement pacifique

Mouvement pacifique se fait à base de parole mais inefficace car trop minoritaire pour qu’il y est grève et manifestation

🡪Possibilité d’affirmer son opinion

TR : Ce mouvement antimilitarisme reste minoritaire sur l’ensemble de la France mais occupe une plus grande place chez les ouvriers. Ce qui peut paraître étrange car ce mouvement ne correspond à l’image que l’on se fait de la mobilisation des hommes au début de la guerre de 1914. Mais qu’est-ce qui provoque ce décalage ?  

II-1914-1948. Une embellie fugace mais courte, la perte rapide des mouvements protestataires

        La Première guerre Mondiale qui débute en 1914 opère des changements majeurs dans la façon de se représenter des ouvriers. Par ceux qui sont envoyés aux combats, aux premières lignes, la classe ouvrière se distingue mieux. Le changement qu’elle opère dans les foyers aussi permet une évolution sur le regard des droits de la femme. La seconde Guerre Mondiale permet de glorifier la classe ouvrière et notamment la figure du mineur en 1948.

A- La Grande guerre sans refus de coopérer ?

Décalage entre ce qu’on imagine de la mobilisation et la réalité.

Souvent l’image à l’annonce de la guerre de 14 des soldats qui partent « la fleur au fusil » pour une guerre courte et victorieuse. Souvent l’image d’une nation qui souhaite se venger de la défaite de 1871 « La France avait hâte de se venger de sa défaite de 1870-1871 » Simon Lucas Un petit créole et ses souvenirs 🡪 idée défendre territoire métropolitain dépasse la Métropole elle-même

La mobilisation des hommes dans la grande majorité se déroule sans encombre. Ceux qui sont déclaré insoumis c’est-à-dire qui ne se rendent pas sur place sont à peine 1.5% à l’échelle nationale. On peut noter l’absence de lutte et de protestation, résignation face à l’histoire.

...

Télécharger au format  txt (16.7 Kb)   pdf (80 Kb)   docx (14.7 Kb)  
Voir 10 pages de plus »
Uniquement disponible sur DissertationsEnLigne.com