La monarchie au XVIIIe siècle : un colosse aux pieds d’argile ?
TD : La monarchie au XVIIIe siècle : un colosse aux pieds d’argile ?. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar alves14040 • 16 Janvier 2023 • TD • 1 594 Mots (7 Pages) • 278 Vues
Histoire du droit et des institutions publiques
Année universitaire 2018-2019
Licence Droit – Première année
Groupe AF
La monarchie au XVIIIe siècle : un colosse aux pieds d’argile ?
Introduction
La société d’avant 1789 prend ses sources dans le lointain passé médiéval, au temps où les hommes vivaient dans des conditions difficiles ; ils ont dû inventer un mode de vie leur assurant sécurité des biens et des personnes, subsistance et réconfort moral à travers la dimension religieuse. Marquée par des difficultés économiques, sociales et politiques ainsi que par des oppositions des parlements dès la fin du règne de Louis XIV, la monarchie en tant que telle semble menacée. Mais le nouveau roi, Louis XVI, rétablit ce parlement. Or les difficultés économiques et financières s'aggravent. La crise de la monarchie s'accentue, et le roi Louis XVI ne parvient pas à enrayer le mouvement qui précipite le royaume dans la Révolution en 1789. Dans tous les domaines, en effet, qu’il s’agisse de la monarchie absolue, des dogmes religieux, de la morale sociale, les philosophes des Lumières vont faire de la liberté ‘éclairante’ , le mot d’ordre et e principe de leur réflexion et action.
La monarchie au XVIIIe siècle est-elle un colosse aux pieds d’argile ? Par cela, on entend une apparence qui semble être invulnérable qui, cependant, se repose sur une base fragile. En d’autres mots, présente-t-elle quelque chose dont la force ou la solidité n’est qu’une apparence fictive ?
Nous envisagerons dans une première partie de traiter la décadence de l’Ancien Régime en analysons d’abord l’organisation tripartite de la société, et ensuite les faiblesses ainsi que les difficultés au sein de la monarchie. Ensuite, nous aborderons dans une deuxième partie la fin de l’Empire avec la naissance d’un nouveau siècle. Ceci sera fortifié par l’analyse du Siècle des Lumières notamment marqué par un nouveau l’esprit philosophique, et finalement, par la chute de l’Ancien Régime.
I. La décadence de l’Ancien Régime
Une première sous-partie exposera la société trinitaire, tandis que la seconde sous-partie analysera les difficultés et les faiblesses de la monarchie au XVIIIe siècle.
- L’organisation tripartite de la société
La société d'Ancien Régime, très hiérarchisée, reste tributaire de la société féodale. La répartition de la société en trois ordres (clergé, noblesse, tiers-état), perçue comme naturelle et marquée par des règles strictes, est respectée par les Français jusqu'au milieu du XVIIIe siècle. Au sommet de la hiérarchie sociale, le roi fait le lien entre les trois corps de la société : il est l'homme choisi par Dieu, le premier des guerriers et le père de tous ses sujets. Tous les éléments sont essentiels afin de pouvoir assurer une harmonie et une complémentarité dans la société du XVIIIe siècle.
Jusqu’en 1789 ce mode de société n’a pas été mis en question, puisque ce schéma était soi-disant divin, il n’y avait pas de place pour l’incroyance puisque contester signifiait se mettre à bord de la société. Celle-ci est principalement dominée par le clergé et la noblesse, par la force militaire et la religion. On donne une légitimité divine à cette organisation sociale, à la tripartition fonctionnelle. Ce schéma s’institutionnalise, par contre, doit faire progressivement face à des difficultés croissantes.
- Faiblesses et difficultés
Malgré la centralisation du pouvoir, il reste néanmoins des distinctions dans l'administration des provinces qui gardent une majorité de particularités propres à certaines régions, villes ou tribunats. Tout ceci contribue au désordre et à l'instabilité de l'administration française.
Le système des ordres est déstabilisé par plusieurs évolutions : la dévalorisation du rôle de la noblesse traditionnelle par le développement de l'autorité royale, la réussite matérielle des couches supérieures du Tiers-État qui entendent participer davantage aux affaires publiques, le repli de la foi religieuse, etc. D'abord exprimée de façon principalement satirique, la critique du système des ordres devient plus théorique dès la fin du règne du Roi-Soleil pour finalement proposer avec les philosophes du siècle des lumières un nouveau système de valeurs. La Révolution française a mis fin au système des ordres et aux inégalités juridiques entre les Français, qui sont passés du statut de sujets à celui de citoyens, avec l'abolition des privilèges dans la nuit du 4 août 1789.
II. Fin de la monarchie – Naissance d’un nouveau siècle
Consacrons la deuxième partie à la fin de l’Empire, contenant d’une part l’esprit philosophique et d’autre part la chute de l’Ancien Régime.
- Esprit philosophique
Caractérisé par une entière confiance dans la raison humaine chargée de résoudre tous les problèmes, l’esprit philosophique est un nouvel humanisme. Alors que la philosophie traditionnelle est avant tout orientée vers la théorie et l’abstraction, la philosophie au XVIIIe siècle s’intéresse essentiellement aux problèmes d’ordre politique, social et religieux. Prenant pour seul guide la raison, le philosophe cherche à établir un monde éclairé. En politique, la monarchie absolue est remise en question au profit de systèmes politiques démocratiques. Les privilèges de la noblesse et du clergé sont contestés et les principes de liberté et d’égalité sont hautement proclamés. En religion, les philosophes rejettent les dogmes religieux qu’on ne peut prouver rationnellement et dénoncent toute forme d’intolérance.
Montesquieu a inspiré les débuts de la Révolution française. Montesquieu est l'auteur de l'Esprit des Lois. Dans son œuvre, l'auteur aborde la Constitution anglaise. Il souhaite établir un système politique fondé sur la séparation des pouvoirs, assurant le bon fonctionnement de la société et évitant toute sorte d’abus de pouvoir.
Quant à Voltaire, son engagement contre le système politique s’illustre dans toutes ses œuvres littéraires. Dans le Dictionnaire philosophique il dénonce les maux majeurs entravant le marché du progrès et le bonheur des Hommes. Il a ruiné l'autorité morale de l'église et a attaqué le despotisme de la monarchie absolue. Il a défendu les idées de justice et la tolérance. Son esprit se résume en ces mots : liberté, tolérance et progrès.
Tous ces mouvements conduisent finalement le peuple français à se révolter.
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