La place des femmes dans la population

LA PLACE DES FEMMES DANS LA POPULATION ACTIVE DU MILIEU DU XIX° SIÈCLE À NOS JOURS

Introduction: Du XIX° siècle à nos jours, de nombreux changements ont été opérés tels que l’apparition de la libre expression et du droit de vote pour les hommes grâce à l’émergence des idéologies. Mais dans cette société nouvelle, seule la place des femmes semble ne pas avoir changé, elles paraissent constamment exclues des avancées politiques et sociales. Nous nous demanderons donc en quoi le statut de la femme a évolué depuis le XIX° siècle. Dans un premier temps, nous verrons la place des femmes dans la population active du XIX° siècle, ensuite, nous nous tournerons vers la place de celles-ci au XX° siècle et pour finir, nous nous demanderons si la société du XXI° siècle est une société égalitaire.

I) Les femmes dans la population active du XIX° siècle

a. La femme au lendemain de la révolution Française

Dès 1804, Napoléon 1er instaure le Code civil qui établit l’infériorité des femmes dans la société. Ces dernières sont considérées comme mineures en passant de l’autorité de leurs pères à celle de leurs maris. Dans ce système patriarcal, elles n’ont aucun droit sur leurs enfants ou sur leurs époux et doivent avoir l’autorisation de ces derniers pour pouvoir travailler. Le rôle de la femme est nourricier, elle doit s’occuper de son foyer, transmettre la foi mais aussi procréer. Lors de l’apparition de l’industrialisation, les femmes s’émancipent: elles entrent dans les usines, notamment de textile et plus tard, dans le commerce avec l’ouverture des grands magasins. Leur entrée dans le monde du travail devient un problème de société car les hommes voient cette émancipation comme une menace à cause de la concurrence que leur font les femmes qui sont alors déjà payées moins que les hommes.

b. Une société qui se transforme grâce aux revendications

Malgré leur infériorité par rapport aux hommes, les femmes du XIX° siècle n’hésitent pas à revendiquer leurs droits: elles participent activement et massivement aux grèves ouvrières ainsi qu’aux manifestations mais alors que le suffrage universel est proclamé par la deuxième république, les femmes s’en trouvent encore exclues. C’est alors que le féminisme apparaît afin d’établir l’égalité sociale et politique des femmes, pour cela, celles-ci se réunissent et revendiquent un accès plus large à l’éducation, le droit au divorce qui leur avait été retiré en 1816 mais aussi l’amélioration du Code civil afin qu’elles ne soient plus considérées comme mineures. Le féminisme prend alors de l’ampleur grâce aux nombreuses femmes qui viennent soutenir ces droits et Julie-Victoire Daubié devient la première femme à obtenir son baccalauréat en 1861. C’est à force de luttes, que les mentalités changent et que les femmes obtiennent quelques avancées telles que l’accès au lycée pour les jeunes filles à partir de 1880 grâce aux lois Ferry ainsi que le droit au divorce qui est rétabli en 1884. À la fin du XIX° siècle, le féminisme s’intensifie grâce à Hubertine Auclert qui importe le mouvement anglais des suffragettes et revendique violemment le droit de vote pour les femmes; parallèlement, une autre femme, Sarmiza Bilcescu rentre dans l’histoire en devenant la première avocate en France.

II) La place des femmes du XX° siècle

a. L’émancipation juridique et sociale

Le XX° siècle est une période de changements et de renouveau à tous points de vue… Dès le début du siècle, des mouvements féministes apparaissent dont celui de Madeleine Pelletier qui prône la contraception et l’avortement. Avant la première Guerre Mondiale, alors que le taux d’activité des femmes dépasse les 50%, elles réclament le droit de vote, luttent pour l’éducation mais aussi contre les guerres notamment avec les mouvements de l’Union Française pour le Suffrage des Femmes ou celui de la Ligue Patriotique des Femmes Françaises. Pendant la guerre de 14-18, les femmes sont très sollicitées à l’arrière comme marraines de soldats ou dans l’industrie comme munitionnettes, mais la fin de ce conflit, signifie aussi le retour à la maison pour de nombreuses femmes. Peu à peu, les choses avancent, et en 1936 Léon Blum, chef du parti “Front Populaire” nomme trois femmes au gouvernement. Ce n’est que le 21 octobre 1945 que les femmes françaises votent pour la première fois. L’enseignement supérieur, lui, continu d’être un moyen d’émancipation social et juridique pour les femmes et leur permet de nombreuses avancées comme Simone de Beauvoir qui, en 1949 publie un livre dans lequel elle conteste la vision de la femme dans la société française. Dans les années 50 né un nouveau mouvement, le Mouvement de Libération des Femmes qui participe à tous les combats pour l’égalité et l’émancipation des femmes, il prend de l’ampleur en mai 1968 lors d’un moment de prise de parole et d’actions concrète dans la rue et dans les foyers pour les femmes. En 1967, une loi accorde l’accès aux contraceptifs: c’est la loi Neuwirth. Cependant, l’avortement reste interdit et pénalisé; plusieurs femmes dont