New deal

 Le new deal américain

➢ Les causes de la crise

Au début des années 1920, l’économie américaine semblait être en bonne santé grâce à l’augmentation de leur production industrielle, progrès technique et un travail plus productif avec notamment le fordisme qui s’impose dans les entreprises.

Cette euphorie ce ressent dans les banques où les prêts se font très facilement et avec l’augmentation considérable des cours cela attirait les boursicoteurs, du plus aisé au plus modeste ainsi s’empare un véritable boom spéculatif où tous les actions étaient achetées par crédit pour être ensuite remboursé par les plus-values obtenus en vendant les titres, une fois que leurs cours aurait augmentés. Et comme c’est le crédit qui soutenait la montée des cours, la bourse s’est mis rapidement a tourné à vide en 1928. Jusqu’au 24 octobre 1929 (Jeudi noir), la panique gagne tous les actionnaires, 13 millions de titres sont mis en vente sans trouver d’acheteurs potentiels, les cours dégringoles. Les gens qui avaient achetées leurs actions à crédit ne peuvent plus les remboursés. Les banques dans l’incapacité de récupérer leur argent sont en plus confrontées à une demande de retraits en espèces par les particuliers inquiets. S’en suit une vagues de faillite dans les secteurs bancaires, les entreprises ayant investi en bourse font faillite et la production industrielle chute de 50% entre octobre 1929 et aout 1932.

Les usines ferment et provoquent un niveau de chômage très important. Le taux de chômage est de 25% en 1930 (12.5 millions en 1933 alors qu’il y avait 1.5 millions en 1929), beaucoup de personnes se retrouvent dans la misère. L’agriculture est aussi touché, avec une baisse spectaculaire des prix agricoles (57% entre 1929 et 1932), une difficulté à rembourser les prêts contracter et parfois les banques saisissent les terres des agriculteurs. La grande dépression va frapper ainsi de plein fouet l’économie américaine.

➢ L’administration Hoover face à la crise

Tout d’abord Hoover maintien de l’optimisme pensant que la crise est passagère « qu’elle sera finie dans 60 jours ».

Première décision de l’administration est la loi « Smoot-Halley » en juin 1929 avant l’effondrement des marchés boursiers d’octobre, une loi qui vise à renforcer le protectionnisme. Une protection contre les produits importés à faible coût pour les entreprises enfin de garder un taux de salaire élevé. Les tarifs douaniers sont augmentés de 60% sur 3200 produits importés. A titre d’exemple, les taxes passent de 20% à 34% sur les produits agricoles, de 36% à 47% sur les vins, les spiritueux et les boissons, de 50 à 60% sur laine et lainages. Mais les prix à la consommation augmentent de 25% entre 1929 et 1933 alors que les salaires nominaux (ne correspond pas au pouvoir d’achat réel) eux diminuent (15%).

Les salaires réels augmentent fortement (à cause de l’inflation), ce qui va accroitre le coût de production et aura comme conséquence la hausse du chômage, la baisse de la production et la fermeture d’usine.

Hoover entreprend quelques grands travaux, il met en place des mesures en faveur des agriculteurs, avec un bureau fédéral qui soutient financièrement les agriculteurs mais cet organisme cesse d’intervenir en 1931 à cause des fonds jugé trop faible. Il met en place des fonds d’aide aux chômeurs et aux entreprises (subventions) mais ces mesures vont augmenter les dépenses publiques ce qui va creuser un déficit. Pour équilibrer le budget Hoover décide d’augmenter les impôts mais stratégie va avoir comme conséquence la réduction du pouvoir d’achat des ménages avec leur revenu disponible qui sera amputé d’une part important d’impôt (impôt sur les sociétés augmentés de 12 à 13.75%). Une nouvelle contradiction du politique économique qu’Hoover veut mettre en place.

Sous l’administration Hoover le PNB réel des Etats-Unis a diminué de 30.5%, le chômage a atteint les 25% et les prix à la consommation ont fléchi de 24.4 % et cela entre l’été de 1929 et le premier trimestre 1933, preuve de l’inefficacité de ses mesures. Au printemps 1933 les Etats-Unis touchent le fond de la dépression.

➢ ROOSEVELT et Le New Deal

« Je vous engage, je m’engage moi-même à effectuer une nouvelle donne en faveur du peuple américain » ; tel fut la teneur du discourt de Roosevelt lors de son investiture de candidat démocrate au présidentielle. En novembre 1932, le très populaire Franklin D.Roosevelt remporte l’élection présidentielle profitant de l’inefficacité des mesures de Hoover mais surtout ses promesses de relance économique séduisent les américains. Il hérite d’une situation socio-économique très compliqué mais il s’entoure tout de suite d’une équipe de conseillers de divers formation (économiste ou universitaire) et d’horizon politique divers appelé « Brain Trust » afin de trouver une solution à la crise.

Quatre mois après son élection le « New Deal » (Nouvelle donne en français) est mis en oeuvre. C’est une expression tiré lors du discours inaugural du nouveau président F D.Roosevelt le 4 mars 1933. Le « NEW DEAL » a pour but de lutter contre la récession avec pour objectif le redressement économique basé sur une politique de financement public destiné à lancer des grands travaux publics. C’est plus une promesse qu’un réel programme préétabli, c’est avant tout un cadre général.

Pour mener à bien cette politique, Roosevelt demande et obtient du sénat un large pouvoir afin d’agir avec efficacité face au désastre économique du pays. Il prend ainsi plusieurs mesures pour enrayer la crise et ceux sur pratiquement tous les secteurs touchés par la grande dépression.

Les mesures économique et sociale prises sous le NEW DEAL

1- Sur le plan économique

Pour l’agriculture

Roosevelt fait adopter L’Agriculture Ajustment Act (AAA 12 mai 1933), une loi qui a pour but d’accroitre les prix des produits issus de l’agriculture afin de redonner de la valeur aux récoltes, réduire les dettes des agriculteurs et mettre fin à la surproduction. Ainsi des compensations sont versées par l’Etat en échange de la diminution de surfaces cultivées, des crédits à faible taux d’intérêt sont aussi octroyés et garanties par l’état. L’état est aussi prêt à acheter des produits en cas de surproduction pour faire en sorte que les prix ne s’effondrent pas. Les dettes des agriculteurs sont allégées grâce à une baisse du taux des crédits et à l’allongement du durée de remboursement.

Mesure monétaire

La dévaluation du dollar à 41% par le gouvernement va favoriser l’exportation car les produits américains vont devenir moins chers pour les étrangers et cela permettra de réduire le stock des invendus, relancer la production et permettre l’embauche de personnel.

Pour L’Industrie

Des mesures sont mises en oeuvre pour relancer l’industrie à travers la National Industriel Recovery Act (NIRA). Elle vise à améliorer le comportement des industries dans le domaine de la concurrence grâce à l’intervention de l’état. L’objectif est d’établir des accords entre différents groupe notamment sur les prix, les salaires ou les horaires de travail (durée de travail). Les groupes ne sont pas obligés d’y adhérer.

Pour lutter contre le chômage, l’Etat finance de grande travaux tels que : la construction de barrage, la construction des routes et des ponts. Ainsi le programme le plus important ‘’T.V.A’’ qui signifie Tennesse Valley Authority. Elle est une ambitieuse opération d’aménagement du territoire engagé dans la région de Tennesse. Elle permet le développement des ressources naturelles du Bassin du Tennesse d’une série de barrage hydroélectrique, la construction des industries et l’irrigation des terres.