Philippe II de Macédoine
Commentaire de texte : Philippe II de Macédoine. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar Maud Petit Coeur • 19 Novembre 2021 • Commentaire de texte • 3 186 Mots (13 Pages) • 624 Vues
Philippe II et le royaume de Macédoine : l’annonce des temps nouveaux : -360/-336
« (Philippe) vous a délivrés de la sujétion et de l’esclavage et a fait de vous les maîtres de ces tribus qui vous harcelaient et vous pillaient. » citation d’Arrien dans l’Anabase VII, Discours destiné à renforcer l’ardeur des Macédoniens.
Philippe II de Macédoine, Fils cadet d'Amyntas III (mort en 370 av. J.-C.) et d'une princesse illyrienne, Eurydice, Philippe n'aurait jamais régné ni fait de la Macédoine la plus grande puissance du monde grec sans la disparition prématurée de son frère aîné, Alexandre II, assassiné après un an de règne (370-369 av. J.-C.). Philippe II né en 382 av. J-C, sa jeunesse est marquée par l’assassinat de son frère aîné. En 368, il est envoyé comme otage à Thèbes. À cette occasion, il fait de nombreuses rencontres, comme avec des hommes d’États et des généraux de grande réputation. Il prit des enseignements de ces personnes, qui ont pu être mit en pratique dans sa politique. Il prend le pouvoir après la mort de son deuxième frère en 359.
Notre corpus de document est composé de quatre récits, d’une carte de la Macédoine de Philippe II et pour finir d’une reconstitution d’un syntagma. Les trois premiers textes sont de Démosthène, tirés des Olynthiennes I et II et de la troisième Philippique. Démosthène est selon les historiens comme l’un des plus grands orateurs de l’Antiquité grecque. L’art de l’éloquence est à ses yeux un des moyens d’action dans le domaine de la politique. Celui-ci est un contemporain de Philippe II de Macédoine, il a longtemps lutté pour défendre la liberté des cités grecques comme Athènes contre les conquêtes du roi Macédonien. L’un de ses œuvres est un discours contre Philippe II. Pendant longtemps il fait front avec des mesures concrètes, mais en vain. Les Philippiques sont des ouvrages contre la personne du roi Macédoniens, écrit entre 351 et 341 avant notre ère. Celui-ci dénonce les ambitions du roi et critique les athéniens sur leurs non-réactions face à la menace. Cet ouvrage est au nombre de quatre livres. Les deux autres documents sont des extraits d’Olynthiennes sont des discours prononcer entre 349 et 348 avant notre ère afin de convaincre les citoyens athéniens pour secourir la cité d’Olynthe qui fait parti de la Ligue de Chalcidienne qui est assiégé par Philippe II. Le deuxième auteur est Plutarque celui-ci n’est pas contemporain de Philippe de Macédoine à la différence de Démosthène. Plutarque fait partie des figures de l’hellénisme tardif, qui se situe entre le Ier et IIème siècle après J-C. Nous connaissons de son œuvre est composé de deux blocs : d’une part par ses Œuvres morales, et d’un ensemble de biographie d’hommes célèbres, qui sont du monde politique et militaire de la Grèce et de Rome, quelques exceptions sont présentes. Cet ensemble de biographie se nomme les Vies dites Parallèles. Ces Vies non pas pour but d’une œuvre historique, mais reste une mine précieuse concernant l’histoire de l’Antiquité. Ici le document proposé est extrait de la Vie d’Alexandre qui est comparé avec la Vie de César. Les deux autres documents sont une carte qui représente les conquêtes de Philippe II et l’autre nous dévoile une reconstitution d’un syntagme, qui est la plus petite unité tactique de la phalange macédonienne.
Au cours des années 359-346, les vieilles cités grecques précipitent leur déclin ; Athènes perd pratiquement sa confédération ; elle est expulsée de la côte macédonienne et de Chalcidique ; tout espoir disparaît pour elle de prendre Amphipolis. D’autre part l’impuissance de Thèbes éclate aux yeux des autres cités, par son incapacité à maintenir où à rétablir l’ordre fondé sur son autorité en Grèce centrale. En revanche Philippe II consolide sa situation en Macédoine et commence de façon foudroyante la réalisation dynastique, aussitôt il s’oppose à Athènes et remporte sur elle ses premiers succès. Il s’introduit en Grèce centrale à la place de Thèbes défaillante ; dès 346 la Macédoine est devenue une grande puissance grecque.
En quoi l’avancer du royaume de Macédoine montre-t-elle un changement et un tourant dans le domaine de la domination dans le monde grec par un peuple barbare ?
Dans un premier temps nous allons voir Philippe II un roi mais aussi un grand stratège. Puis dans un deuxième temps nous montrerons la lutte de la Macédoine avec Athènes et les cités grecques. Dans un dernier temps le partage et la relève de Philippe II par son fils Alexandre.
Dans un premier temps nous allons voir Philippe II un roi mais aussi un grand stratège. Dans le premier texte de Démosthène présente les différentes cités grecques prise par le roi de Macédoine « Il a pris d’abord Amphipolis puis Pydna, puis Potidée, puis Méthoné tout ce qu’il a voulu et il est parti pour la Thrace. » (Lignes 4-5). La mention de ces cités s’inscrive dans un contexte très particulier en Grèce, durant l’automne 354 Philippe II intervient en Thessalie à l’occasion de la troisième Guerre Sacrée. Celle-ci commence en 356/5 par l’opposition entre les Béotiens qui sont les protecteurs du sanctuaire delphique, et les Phocidiens qui cherchaient d’établir leur mainmise sur ce lieu et ils puisèrent dans le trésor du temple. Ce conflit très rapidement à l’ensemble de la Grèce. Les Thessaliens demanderont de l’aide à Philippe, qui par la suite se targuer de défendre l’indépendance du sanctuaire menacée par les Phocidiens. A la suite de l’interventions des Phocidiens en Thessalie. A la suite de cette victoire, la Thessalie fut acquise par Philippe II et en devient le tagos : qui est une sorte de dictateur de la Confédération thessalienne. En Thessalie, dans une opération qui peut n’avoir été qu’une opération de « police ». La présence de la Macédoine en Thessalie commence à poser un problème qui entrainera une riposte athénienne. La ligue Chalcidienne conclut une alliance avec Athènes, Philippe II est de nouveau menacé. Durant l’hivers 352/1 il part en direction de la Thrace, mais elle ne durera pas longtemps car celui-ci tombe malade comme le mention Démosthène « Là, quand il eut détrôné certains rois et qu’il en eut installé d’autres, il tomba malade » (Lignes 7 et 8) ce retrait a permis aux grecs d’avoir un répit face aux Macédoniens. Dans sa Première Olynthienne, mentionne particulièrement une cité, celle d’Olynthe. Jusqu'à là, le roi de Macédoine bénéficié de l’appuis des Chalcidiens qui était dominé par la cité d’Olynthe. Cette cité devient de plus en plus méfiante sur l’avancé de Philippe II et à partir de 352 elle se rapproche de la cité d’Athènes. Ce rapprochement, a permis au roi d’attaquer Olynthe. Les évènements sont connus par les trois Olynthiennes qui sont des discours de Démosthène, pour réclamer une aide plus efficace de la part d’Athènes. Celle-ci finit par succomber, laissant Philippe II le nouveau maître de la Chalcidique.
Durant ses premières années de règne Philippe II, réalise et met en place de nombreuse réforme dont celle qui touche l’armée. Dans le document 3 qui représente une reconstitution d’un syntagma. L’armement défensif d’un soldat relativement léger. La cuirasse a disparu, ce qui reste est le justaucorps de cuir, ce qui pour autant n’empêche pas les officiers de porter des cuirasses. La recherche archéologique met au jour des armes, des corselets en cuivre (qui est une sorte d’amure grecque parfois nommé linothorax), des cuirasses en de bronze ou de fer, des casques avec protège-joue qui ressemble aux casques thraces. La pièce maîtresse de la phalange macédonienne comme on peut le voir sur la représentation la sarisse, il s’agit d’une grande pique qui dépasse les six mètres. Fait en bois de cornouiller (qui est un arbuste qui peut mesurer jusqu’à douze mètres de haut, le bois et dur, dense mais qui reste très élastique pour le travailler) épaisse d’environ trois centimètres de large. Certains historiens et archéologues pensent qu’elle pouvait comporter une douille de fer pour assurer sa solidité et prévenir des vibrations de la hampe. La sarisse pèse environs dans les six kilos, celle-ci devait être porté à deux mains. Les fantassins des rangs pouvaient éventuellement la laisser reposer sur l’épaule de leur voisin de devant. A la différence des fantassins de devant ils devaient la porter sans aide. Dans le deuxième texte Démosthène, montre l’utilisation de mercenaire dans les troupes macédoniennes. « Quant à ceux qui l’entourent, ses mercenaires » (ligne 12). Cette utilisation des mercenaires s’explique par les ressources financières dont disposait Philippe II à la suite de l’exploitation des mines du mont Pangée en 356. Lors de la bataille de Chéronée (-338) les historiens estiment à six mille mercenaires Dans la plupart du temps ces mercenaires se déplacer à pied au contraire de la garde personnelle de Philippe II que nous pouvons le retrouver dans le texte deux sous l’appellation de « Compagnons » à la ligne douze. La garde personnelle du roi se nomme les hétairoi servaient à cheval, et étaient au nombre de huit cents. Dans la majorité des cas, ils faisaient partie de la noblesse macédonienne. L’armée macédonienne est très bonne dans l’art de la poliorcétique : qui est l’art de mener le siège d’une cité. Ce qui fut mis en place sur de nombreuse cités lors de la conquête de Philippe II, Démosthène le mentionne dans son troisième discours Philippiques « il dresse des machines et investit
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