Argumenter, Convaincre, Persuader, Délibérer Apologue Essai Utopie Rhétorique Allégorie Implicite Explicite Aphorisme Paradoxe Optimisme Épicurisme (Voir Fiche) Stoïcisme Absurde Catharsis Exotisme

ntation indirecte est une argumentation implicite, qu’il faut déduire d’un récit ou d’un discours. Cela concerne les Fables ou les apologues, qui sont des récits plaisants et divertissants qui ont pour but de délivrer une leçon de morale.

Dans Candide, Voltaire cherche à s’attaquer à la thèse de Leibniz, laquelle énonçant que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Il va ainsi la mettre à l’épreuve en faisant sortir son protagoniste, Candide, de son château utopique de Thunder-ten-tronckh pour qu’il puisse affronter le monde réel. À travers ce conte philosophique, Le personnage principal va voyager et ainsi présenter au lecteur une vision négative du monde. En Allemagne, il va faire face à la guerre, au Portugal à un tremblement de Terre, dans l’Eldorado à un rêve trompeur et en Angleterre à la justice injuste.

Ce constat d’une contradiction intenable entre hypothèse et la réalité va permettre à l’auteur de démontrer que la thèse est absurde.

Catharsis:

Le terme vient du grec kathairein, « purifier », verbe qui connaît à l'origine des emplois profanes tels que « nettoyer, trier, éliminer les éléments qui altèrent l'homogénéité d'un ensemble ». La catharsis, purification qui constitue la visée du mécanisme tragique tel que le conçoit Aristote dans sa Poétique, s'est élaborée sous une triple influence religieuse, pythagoricienne et médicale.

La catharsis est la purgation des passions par le moyen de la représentation dramatique : en assistant à un spectacle théâtral, l'être humain se libère de ses pulsions, angoisses ou fantasmes en les vivant à travers le héros ou les situations représentées sous ses yeux. En s'identifiant à des personnages dont les passions sont punies par le destin, le spectateur de la tragédie se voit délivré, purgé des sentiments inavouables dont il peut éprouver secrètement au fin fond de lui. Plus largement, la catharsis consiste à se délivrer d'un sentiment encore inavoué.

Aphorisme:

Brève maxime ou sentence qui exprime un précepte, résume une théorie ou fait état d’une série d’observations.

On retrouve un exemple d’aphorisme dans l’excipit de Candide. Au dernier chapitre de ce conte philosophique, le personnage principal, Candide, cite à deux reprises la formule : « Il faut cultiver notre jardin ». Il est en pleine conversation avec Pangloss, son précepteur qui ne peut s’arrêter de parler, et Martin, un philosophe.

Cette citation fait office de morale finale et est une métaphore qui signifie : « laissons de côté les problèmes métaphysiques, lesquels sont critiqués tout au long de Candide à travers l’image du philosophe Pangloss, et occupons-nous au contraire des choses que l’on peut changer, améliorer. En d’autres termes, cela signifie qu’il faut s’appliquer à faire évoluer la société et à la rendre meilleure.

En effet, la métaphore du jardin parcourt l’ensemble du conte, et signifie selon toute vraisemblance la vie elle même. Le terme jardin renvoie le lecteur au début du conte où le château de Thunder-ten-tronckh apparaissait comme un jardin d’Eden parodique.

Dans Les Essais, Montaigne énonce : « Il faut courir le mauvais et se rasseoir au bon ». Cet aphorisme cherche à montrer qu’il faut apprécier les bons moments et laisser passer les mauvais. Selon Montaigne, l’Homme ne peut rien contre le passage du temps, mais il peut quelque chose sur ce qu’il place à l’intérieur de la durée. Laisser passer le temps, ne pas remplir la durée ou la remplir de façon superficielle ou non significative est donc une erreur philosophique. Le stoïcisme est donc la cible de Montaigne. Car pour eux, il y a mépris de la vie comme pénible par les souffrances induites par les passions ; exigence de fermeté devant la mort et existence comme longue préparation à la mort. Enfin, ils refusent avec dédain l’existence du corps et les bienfaits de la volupté. L’auteur met plutôt en avant une vision épicuriste, dans laquelle il faut divertir ses passion et apprécier les petits plaisirs.

Utopie :

L'utopie ( nom inventé par Thomas More) ( du grec 'ou topos ' : lieu qui n'existe pas ou lieu où tout est bien ) est un récit présentant un monde idéal, situé à distance du monde connu auquel il s'oppose souvent radicalement. L'utopie fait donc toujours référence au contexte historique dans lequel elle apparaît et comme tout apologue, elle est porteuse d'une signification, d'une vision du monde et de l'Homme. Pour finir, l'utopie a une double fonction : elle est un laboratoire de nouvelles idées en matières politique, social ou morale et elle contient une critique, souvent implicite, du monde tel qu'il est.

Ainsi, l'utopie est une stratégie argumentative indirecte, ayant une double efficacité. Elle est la source de nouvelle idée social, politique, morale, à travers la peinture d'un monde idéal mais qui rentre dans le domaine du fictif. De plus, à travers la distanciation entre le monde idéal inatteignable dépeint et la vie de tous les jours, cela permet à l'auteur de dresser la critique de sa société et du monde dans lequel il vit.

Dans Gargantua, l'abbaye de Thélème est une utopie. En effet, Rabelais nous présente un idéal d'éducation, qui traduit une vision très optimiste de la nature humaine. Centrée sur le désir, la vertu et la liberté, cette éducation crée des hommes et des femmes accomplis, épanouis et harmonieux. La distanciation entre le fonctionnement de l'Eglise à l'époque de Rabelais et cet idéal dépeint permet de dresser la critique contre le fonctionnement de l'Eglise et la contrainte en général, porteuse de vice et de disharmonie. Pour finir, cette utopie présente également ce caractère inatteignable, utopiste et apparaît donc comme un fantasme humaniste qui s'assume comme une rêverie.

Le stoïcisme :

Le stoïcisme est une école philosophique de la Grèce antique, fondée par Zénon de Citium en 301 av. J.-C . C'est par la suite un courant philosophique qui a traversé les siècles et subit des transformations puis exercé diverses influences, allant de la période classique en Europe (en particulier au xviie siècle, chez René Descartes) jusqu'à nos jours. Selon les théories stoïciennes, la mort est le but de la vie, la finalité de la vie et l'isolement permet de fuir les souffrances induites par les passions. De plus, les stoïcien ont une fermeté sublime devant la mort, avec la mise en valeur de la raison et de la culture. Pour finir, selon les stoïcien, l'âme est dédaigneuse du corps.

Les théories stoïciennes s'opposent radicalement à celles que développent les épicuriens : Par exemples, pour les épicuriens, la mort est la fin de la vie alors que c'est le but de la vie selon les stoïciens. Il faut divertir les passions disent les épicuriens, alors que les stoïciens s'isolent pour fuir les souffrances induites par les passions. Nous relevons un détachement doux et progressif à la vie chez les épicuriens qui s'opposent à une fermeté devant la mort stoïcienne, et enfin une sagesse épicurienne plus paysanne et une réhabilitation du corps, face à la raison, la culture et le dédain des âmes que développent les stoïciens.

Ainsi, nous avons ici deux visions du monde et deux réponses à la question du bonheur et à celle de la mort. Cela nous a donc permis de comprendre par exemple l'évolution de Montaigne, qui passe de bon stoïcien à épicurien.

En effet, Montaigne dénonce dans l'un de ses Essais, les théories stoïciennes et choisis comme réponse à la question de l'Homme face au passage du temps et à la mort la réponse épicurienne, en nous proposant un art de vivre nourri par ces mêmes principes. En effet, sur le ton de l'ironie, il remet en question la passivité des stoïciens face au passage du temps , qui le laisse échapper ainsi que leur usage de la vie, une vie qu'ils laissent également couler, échapper, qu'ils ignorent et fuient comme chose de qualité ennuyeuse et dédaignable. En résumé, ils font de grands efforts pour ne pas vivre, ce qui rejoins parfaitement les théories stoïciennes.

Absurde :

L'absurde est un mouvement littéraire nait au 20 eme siècle qui présuppose une certaine finitude humaine par rapport au temps, à l'intelligence et surtout, par rapport au sens car selon la théorie de l'absurde, l'existence n'a pas de sens. Ce mouvement découle du massacre de la 2nd guerre mondiale, avec comme conséquence pour les écrivain de l'absurde une impossibilité de croire en la magnanimité humaine, en le progrès humain, une certaine nausée généralisée, un mal être, un poids du vide, une illusion du langage et de la communication, et enfin, un rejet de Dieu. Cependant, chaque auteur ou dramaturge de l'absurde redéfinit cette notion à sa façon. En effet, selon Sartre, il faut tout de même un engagement politique et une certaine responsabilité. Selon Camus, seuls les petits moments modestes ont du sens par rapport au Hommes et à la nature. Enfin,