Cannibale De Didier Daeninckx

de ne rien faire. » Il est donc courageux, et « ne supporte pas qu’on tue des innocents, qu’ils soient noirs ou blancs.

Bref Résumé : Gocéné, un habitant de la Nouvelle-Calédonie, tente de se rendre à Tendo. Caroz, un ami à lui, l’accompagne. En s’y rendant, ils tombent sur un barrage tenu par des rebelles qui leur interdisent de poursuivre leur chemin. Caroz retourne à Poindimié et Gocéné décide de poursuivre tout seul jusqu’à Tendo. Les deux rebelles, intrigués de voir un « Kanak » avec un Blanc, demandent des explications à Gocéné, qui désire se reposer avant de reprendre la route. C’est alors que Gocéné raconte l’histoire qu’il a vécue pendant l’exposition coloniale de 1931.

Lors de l’exposition coloniale de Paris en 1931, l’armée française vient chercher des membres de sa tribu pour représenter « la culture ancestrale de l’Océanie ». Ils embarquent en direction de la France et le voyage se déroule dans des conditions épouvantables. Ils arrivent alors à Marseille où ils prennent des bus en direction de Paris. Ils sont conduits dans le zoo de Vincennes, à côté des lions et du marigot des crocodiles. Pour attirer le public, ils sont obligés de pousser des hurlements et de faire semblant de se battre. Un jour les crocodiles meurent tout à coup et le cirque Höffner de Francfort-sur-le-Main proposent de leur donner leurs sauriens teutons en échange d’une trentaine de Canaques. Parmi les canaques sélectionnés, se trouve Minoé, la fiancée de Gocéné. Gocéné décide donc de partir à sa recherche avec son ami Badimoin. Ne sachant pas où chercher, ils reviennent dans le zoo pour interroger le gardien qui leur apprend que Minoé doit prendre un train à la Gare de l’Est. Gocéné et Badimoin rate le train de justesse, mais tombent sur les policiers, qui les cherchent. Dans la poursuite, Gocéné et Badimoin rencontrent Fofana, un Africain, qui les cache. Ne pouvant prendre le train, il retourne au zoo, pour aller voir le directeur de l’exposition coloniale qui donne l’alerte, en leur faisant croire qu’il est d’accord avec eux et qu’il ne savait pas. En asseyant de s’enfuir, Badimoin et tué et surgit alors Francis Caroz qui sauve la vie de Gocéné, sur le point d’être exécuté.

L’histoire se termine par un « retour à la réalité » qui nous laisse sur notre faim.

Les thèmes abordés : Le thème principal de ce roman est le racisme. En effet, Cannibale dénonce le racisme colonialiste tout au long du livre. Le pire, dans ce roman, c’est que Gocéné ainsi que ces amis, en sont conscient : « Tu vois, on fait des progrès : pour lui nous ne sommes pas des cannibales mais seulement des chimpanzés, des mangeurs de cacahuètes. Je suis sûr que quand nous serons arrivés près des maisons, là-bas, nous serons devenus des hommes. »

Extrait choisi : « Les questions, on se les pose avant… Dans un moment pareil, ce serait le plus sûr moyen de ne rien faire. »

J’aime beaucoup cet extrait puisque je trouve qu’il est particulièrement vrai et adapté à la situation. De plus, il est suivi de : « mon corps fait demi-tour », ce qui fait que lorsqu’on termine ce livre, on reste un peu sur notre faim. On ne sait pas ce que deviendra Gocéné, même si on s’en doute un peu. Il est possible qu’il aille en prison. Mais j’espère qu’il ne mourra pas et qu’il reverra Minoé, vu tous ce qu’il a fait pour la retrouver.

Avis personnel justifié : J’ai bien aimée ce livre car je trouve qu’il dénonce de façon brillante le racisme de l’époque coloniale. De plus deux histoire se déroulent en parallèle, et je trouve intéressant les rapports entre l’histoire raconté