Christianisme médiéval

Christianisme médiévale 2ème partie

Sylvie Barnay

Vendredi 27 Novembre 2015 :

Matin :

INTRODUCTION

- moyen-âge : du 5ème au 15ème siècle

- historiographie

        - manière d’écrire l’histoire

        - l’histoire est toujours une relecture

- l’historien est quelqu’un du présent qui se retourne en arrière pour relire le passé en regardant vers l’avenir

- l’historien pose au passé des questions de son temps

- l’histoire est donc une science vivante qui évolue

- en matière d’histoire il n’y a pas de vrai ni de faux, il n’y a que des historiographies à remettre dans un contexte particulier

- le premier historien de la chrétienté est Saint Luc

        - cf document cours

        - Luc invente un nouveau genre littéraire

- inventer au moyen-âge est quelque chose de très important

        - fidélité créatrice à la parole biblique

        - le moyen-âge ne cesse de créer, inventer l’histoire biblique tout en restant dans la traduit

- pour les historiens de MA, l’histoire en marche repose toujours sur une matrice biblique

- le moyen-âge

        - fin de l’empire Romain d’occident (476) jusqu’à la fin de l’empire Byzantin (1453)

        - les dates peuvent varier suivant les historiens

        - il est très compliquer de dater le MA

        - le MA est la période entre l’antiquité et les temps modernes (le temps qui advient)

        - le terme MA fait son apparition en 1469 dans un éloge funèbre du Cardinal Nicolas de Cuse

        - le MA à une image de ténèbres, d’archaïsme

- trois période dans le MA :

        - le haut moyen-âge : 6ème au 9ème siècle

        - le moyen-âge central : 10ème au 13ème siècle

        - le bas moyen-âge : 14ème et 15ème siècles

- l’historien fait l’histoire à partir de documents (tous types de documents) : les sources

- l’historien doit avant tout transmettre la vie

- vision contemporaine de l’histoire est scientifique

        - problème : travail à partir de sources dont la vision de l’histoire est théologique

        - territoire d’altérité : mon époque n’est pas celle de ma source

CHAPITRE 1 : LA CHRISTIANISATION DE L’OCCIDENT (6ème et 7ème siècle) :

Introduction :

- au terme d’un processus très complexe l’empire est devenu chrétien

- les chrétiens étaient minoritaire (8% de la population) mais avec un forte influence sociale

- cette nouvelle religion s’accompagne d’une nouvelle culture : la culture chrétienne

- les conceptions chrétiennes de l’espace et du temps vont accompagner l’empire dans l’histoire

- l’antiquité tardive transmet au MA des structures et des valeurs chrétienne

-  mais en même temps l’empire s’effondre de manière brutale

        - Saint Augustin décrit le pillage et le saccage de Rome par les barbares

- ce qui constituait l’empire devient progressivement des royaumes en occident

- tandis qu’en orient un empire chrétien subsiste

I Les héritages de l’antiquité tardive :

A La théocratie :

- l’antiquité tardive transmet l’idée d’un pouvoir royal et divin

- dans l’empire romain classique, religion et politique sont liées

- l’empereur porte le titre de pontifex maximus (grand prêtre)

- Constantin le Grand (307-337) : fait passer dans l’histoire le modèle de roi chrétien qui est à la fois le chef de l’empire et le chef de l’église

- Constantin met donc en place une théocratie dans laquelle le pouvoir émane de Dieu

- l’antiquité tardive va léguer au MA le fait que l’empereur où le roi tient son pouvoir des mains de Dieu

        - le christianisme crée le ciment identitaire

- le christianisme a toujours su adapter les cultures environnantes à sa vision des choses

- l’antiquité tardive a aussi légué une structure ecclésiologique dans laquelle l’évêque est la figure centrale 

B La figure centrale de l’évêque :

- l’église est dirigée par un conseil de prêtres (presbyteroi)

        - assisté par des diacres (en charge du service) (diafondi)

        - avec les laïcs ils élisent l’évêque (episcopos)

- le concile de Chalcédoine à mit en place 5 patriarcats dont les pouvoir sont encore peu définit (Rome, Alexandrie, Antioche, Jérusalem, Constantinople)

- l’évêque de Rome est encore un évêque comme les autres, mais il a un honneur et un prestige important car il siège  dans la chaire de Pierre et Paul

- l’évêque a une fonction civile et religieuse

        - il est assimilé à un magistrat

        - charger de l’entretien des routes et édifices

        - des enseignements

        - de la collecte des impôts

        - l’évêque est aussi chargé des âmes, il mène le peuple vers le salut

        - chargé du culte des saints (suppression d’un culte douteux, importation de nouvelles reliques,…)

        - l’évêque doit avoir une vie exemplaire et accord avec l’écriture sainte

- l’évêque est en général issu de l’aristocratie

        - il devait être un très bon théologien mais aussi un très bon gestionnaire

- au début du MA on demande à l’évêque de s’engager dans une stricte chasteté (pas encore imposée aux prêtres)

- au MA le clergé est considéré comme un ordre (un rang)

        - il ne paye pas d’impots

        - ne peut pas travailler en dehors de l’église

        - un clerc ne peut être jugé que par ses pères

C L’élan monastique :

- naissance du monachisme

        - idée de l’union de l’âme à Dieu

- le monachisme est en réalité une rupture

        - la philosophie antique ne pense pas l’UN

- façon d’expérimenter sa relation à Dieu

        - à l’exemple du Christ au désert

- il va vite devenir une voie de perfection accessible à tous

- il va fonder deux types de mouvements :

        - cénobitique = vivre ensemble dans une communauté

        - érémitique = vivre seul

- le monachisme va vite rayonner avec des grandes figures comme Saint Martin de Tours (+ 397)

- cet élan va être transformé au 6ème siècle car la règle de Saint Benoit va être imposée à l’ensemble des monastères

        - règle empreinte de modérations et de bons sens

II Les église des royaumes occidentaux :

A L’exemple du royaume des Francs :

- lorsque les peuples Francs s’installent en Gaulle ils sont encore païens

- mais ils deviennent chrétien par l’intermédiaire de leur roi : Clovis (+511)

        - s’il décide de se convertir au christianisme de Nicée (325) c’est à la fois pour consolider ses liens avec les élites gallo-romaine de son royaume mais aussi pour exprimer une forme de fidélité à l’empereur

        - il devient chrétien pour mieux exercer son rôle politique de chef de l’Eglise

- à partir de Clovis se met en place la dynastie Mérovingienne (descendant de Mérovée)

        - du début du 6ème siècle jusqu’à la fin du 8ème siècle

- des troubles politiques vont agiter la dynastie, les évêques vont en profiter pour solidifier l’Eglise dans le royaume via la construction d’église, le culte des saints, encourager les riches à faire des aumônes en faveurs de l’Eglise,…

- le baptême de Clovis

        - avec l’onction inscrit le roi dans une filiation vétérotestamentaire

        - inscrit le roi dans une filiation impériale (« nouveau Constantin »)

- vision hagiographique de l’évènement

B L’Italie et l’Espagne :

- en Italie

        - en 489-493 : installation des ostrogoths