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Continent américain, entre tensions et intégrations régionales.

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Par   •  8 Décembre 2019  •  Cours  •  1 897 Mots (8 Pages)  •  574 Vues

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Continent américain, entre tensions et intégrations régionales.

 

Introduction.

Le changement d'échelle, celle du continent américain, permet de développer les aspects géoculturels, géoéconomiques et géopolitiques abordés dans l’étude de cas et d’observer les logiques des différentes formes d'intégration, nettement liées aux tensions qui traversent ce continent sous la domination, l’hégémonie étatsunienne avec rappel de confusions de termes.

 

  I Un continent complexe, une intégration de fait, inégale.

A) La diversité du continent américain.

     Des différences de développement.

La limite entre les Nord et les Sud, la puissance des Nord c'est 82% des richesses du continent pour 38% de la population, des pays inégalement intégrés dans la mondialisation

     Des différences culturelles et cultuelles.

Coupure monde anglo-saxon / monde hispanique avec une présence importante des indiens (Mexique, pays andins, Amérique centrale) et d’autres présence européennes dans les poussières d’empires.

Des différences cultuelles entre une Amérique du Nord dominée par le protestantisme et une Amérique latine (centrale et Sud) dominée par le catholicisme.

B) Des relations multiples : une intégration de fait.

Les relations traduisent bien les différences N/S et ne les atténuent que modestement.  

     Des flux humains.

     Les migrations.

Le flux majeur est Sud / Nord, la zone de départ est plus large que le bassin caraïbe vu précédemment, 50% des immigrés qui arrivent aux EU viennent d'Amq latine

Quelques autres flux, les plus importants vers l'Argentine, d'autres plus modestes des pays voisins comme le Chili (Venezuela devenu après la Syrie le 2e pays au monde d’émigration, le 1er hors guerre, après avoir été un pays d’immigration – rente pétrolière), traduction des différences économique et démographiques

      Le tourisme.

La zone principale est celle du bassin caraïbe, avec une majorité de touristes d'Amq du Nord. En Amq du sud l'origine des touristes est plus variée, la proportion des touristes américains diminue avec la distance, les modalités du tourisme aussi (moins de croisières et de villégiature, plus / civilisations, Histoire)

     

      Les conséquences de ces flux.

Des transferts financiers importants, du Nord au Sud, que ce soient les devises apportées par les touristes ou les remises des migrants. Ces remises représentent un revenu considérable (>20% du PIB) pour certains Etats des Caraïbes.

Une intégration culturelle, plus complexe. Le mode de vie nord-américain se répand, les langues se mêlent (spanglish, portugnol dans la zone de la triple frontière : Brésil, Argentine, Paraguay) ; utilisation de l'espagnol dans les états frontaliers des Etats-Unis comme le Texas, la Floride ou la Californie… forme de « reconquête silencieuse »

       Des flux de marchandises.

Du Sud au Nord : sources d'énergie, matières premières (cuivre du Chili…), produits agricoles…et les produits illicites, drogue provenant principalement de Colombie, du Pérou et de Bolivie.

Du Nord au Sud : produits manufacturés et entre pays du Sud : matières premières, produits agricoles

Les Etats-Unis occupent une place particulière : pays qui émet de nombreux flux (capitaux, touristes) et qui est la destination principale du pétrole, des matières premières, de la main d'œuvre, de la drogue…

 

C) Des tensions qui influencent les intégrations régionales.

     A l'échelle continentale, contestation de l’hégémonie des Etats-Unis.

D’abord la crainte des effets de l'hégémonie américaine, crainte des interventions militaires, de l'influence du dollar, des FTN des EU...

C’est aussi une opposition idéologique : refus du modèle capitaliste, ou plus modérément de l’ultralibéralisme. Certains pays vont plus loin et s'opposent au modèle américain, c'est le cas de Cuba depuis la fin des années 1950, et plus récemment du Venezuela d’Hugo Chavez (même si la moitié du pétrole vénézuélien est vendu aux Etats-Unis) ou de la Bolivie de Moralès.

      Entre Etats voisins.

      Les problèmes de frontières.

Certains ont été réglés, d'autres subsistent, il s'agit le plus souvent de problèmes anciens, réactivés par la recherche des ressources naturelles notamment :

Entre Surinam et Guyana, dans une zone de recherche pétrolière

Entre Venezuela et Colombie, sur la limite des eaux territoriales, et donc de recherche pétrolière

Entre plusieurs Etats des Caraïbes sur la limite de la ZEE, zone économique exclusive de 200 milles marins

Entre Bolivie et Chili pour l'accès à la mer de la Bolivie

      Le problème du trafic de drogue.

L'économie de la drogue a déborde les frontières ; exemple des FARC en Colombie qui concernent aussi le Venezuela ou l'Equateur ; exemple d'une intervention colombienne en Equateur en 2008 qui a mené à la rupture (provisoire) des relations diplomatiques entre les deux pays ; violences aussi liées au narcotrafic au Mexique, au Guatemala…

     

      Différences économiques.

Les différences économique font que les intérêts des Etats divergent, les plus petits craignant en particulier d'être tout à fait dominés et que les plus puissants cherchent à se protéger d’une immigration qu’il juge trop importante.  

En conclusion : des difficultés pour s'associer.

 

II Les intégrations régionales traduisent ces tensions.

A) La multiplicité des associations.

La carte montre tout de suite le grand nombre des associations régionales :

Elles regroupent souvent un petit nombre de pays, les pays appartiennent à plusieurs organisations, et en réalité beaucoup d'entre elles n'ont qu'une efficacité très limitée.

B) Deux organisations régionales concurrentes ont une existence réelle.

      L’ALENA (ou NAFTA ou TLCAN).

Créée en 1992 et entrée en vigueur au 1er janvier 1994, c'est une l’Association de Libre-Echange Nord-Américaine, qui vise la disparition, par étapes, de toutes les taxes douanières, pour les produits « originaires » des 3 pays concernés, les Etats-Unis, le Canada et le Mexique.

Elle a permis le développement des échanges et des économies des 3 pays qui la composent mais elle est nettement dominée par les EU qui s'assurent notamment une partie de leur approvisionnement énergétique

Elle est déséquilibrée dans la mesure où les échanges avec les EU représentent 75 à 80% des exportations du Canada et du Mexique, et 50% de leurs importations, tandis que pour les EU ces échanges sont inférieurs à 20% du total de leur commerce extérieur.

L'écart de développement économique entre les Etats-Unis et le Mexique ainsi que l'ALENA ont contribué à établir une forte interdépendance entre les deux côtés de la frontière avec l'apparition de maquiladoras côté mexicain, qui a favorisé le développement de nombreuses villes-jumelles (San Diego / Tijuana ; El Paso / Ciudad Juarez).

Elle est l'expression de la puissance de l'Amérique du Nord et particulièrement des Etats-Unis.

   

      Le MerCoSur (ou MerCoSul).

Créé en 1991, devenu union douanière depuis 1994, le Marché commun du Sud, (Mercado Común del Sur ou Mercado Comum do Sul) vise non seulement le libre-échange mais aussi un tarif unique avec l'extérieur de la zone.

Créé par le Brésil, l'Argentine, le Paraguay et l'Uruguay, il vient d'accueillir officiellement le Venezuela ; d'autres pays y sont associés comme le Chili et la Bolivie

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