Denouement Don Juan

e des morts : souper avec la Mort.

Epicurisme du libertin qui aime la bonne chère et transgression de la frontière mort-vivant.

DJ relève orgueilleusement le défi de la mort : « la voilà »

Au XVIIe « donner la main » = épouser ; DJ = « épouseur à toutes mains » : geste par lequel on engage sa foi et sa loyauté, symbole de la parole qu’on respecte ; châtiment significatif ! Le mort s’empare de cette main avec laquelle il a dupé tout le monde

c) Le surnaturel chrétien

II Un dénouement moral mais problématique

a) Une tragi-comédie

Obstination tragique : entêtement tragique de DJ par opposition à la couardise de Sg = comique de la scène car Sg est un valet de comédie

Les interventions de Sg attisent la rage de DJ à donner une raison naturelle à cette apparition (le spectre), et plus généralement à s’enfermer dans le refus

Epilogue de Sg = conclusion de la pièce sur un ton comique : affrontement grandioses avec Dieu devient un coup du sort qui contrarie ses intérêts.

Expression inconvenante et bouffonne de sa culpabilité (mes gages) : cette triple répétition conclut la pièce sur un éclat de rire. Tonalité comique des dernières paroles de Sg : une certaine désinvolture de la part du dramaturge, en contradiction avec la gravité du sujet => censure a supprimé les exclamatives de Sg sur les gages

Mélange des genres et importance de la machine

b) Un dénouement artificiel

Un « deus ex machina » : remettre le châtiment du coupable aux soins d’un deus ex machina,

aveu implicite de la justice humaine ?

Atmosphère irréelle de la dernière scène : suggestion de son caractère convenu ?

Molière n’a-t-il pas sacrifié à la règle de morale exigeant que tout méchant soit finalement puni de ses crimes ?

Fin invraisemblable et rapide (tartuffe)

c) Un dénouement ambigu

Le valet tire moralité de la pièce, tout rentre dans l’ordre : « voilà par sa mort chacun satisfait »

Sg résume les fautes de DJ par une accumulation : fait ressortir comiquement sa solitude et son injustice de la situation : tous avaient intérêt à ce qu’il meurt sauf lui

Morale traditionnelle sauve mais morale défendue par Sg n’est-elle pas discrédité ou du moins sujette à des questions.

Démarche de DJ : quête d’une rencontre avec le divin et explication sur le monde.

DJ refuse de croire ce qu’il ne peut comprendre, ce qu’il n’appréhende pas rationnellement, mais lorsque le surnaturel intervient, par le biais de la statue « il y a bien là-dedans quelque chose que je ne peux comprendre… » : ce n’est pas une simple provocation mais également un réel besoin de comprendre.

Le défi est comme un moyen de forcer Dieu à se manifester, à prouver son existence, cherche à comprendre le monde quitte à perdre la vie tout en trouvant des réponses à ses questions

⇨ Par ce combat contre les forces de l’au-delà, DJ acquiert une dimension métaphysique, il devient un mythe.