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Histoire de la Révolution Française

Fiche : Histoire de la Révolution Française. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  16 Mai 2019  •  Fiche  •  1 218 Mots (5 Pages)  •  611 Vues

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Histoire de la Révolution française

I/ Historiographie au XIXe siècle

1789 : « Révolution » = négation du passé et invention du futur.

Historiographie de la Révolution commence par le premier constat que la Révolution est son propre objet d’histoire.

Histoire de la Révolution se construit comme la nouvelle genèse d’un nouveau contrat social.

Madame de STAËL, Considérations sur la Révolution française, 1818 => cadre d’une 1ère histoire de la Révolution pensée dans un rapport dialectique, liant la rupture positive (naissance d’un régime constitutionnel dans le paysage arbitraire de la monarchie) tout en interrogeant la question de la violence révolutionnaire et de ses deux visages à ses yeux typiquement gaulois : la Terreur et la dictature militaire.

Dès son apparition, l’histoire de la Révolution est politique au sens où elle reproduit les clivages de la société déchirée au souvenir de la décennie 1789-1799 et force l’émetteur à se positionner dans un champ divisé en une droite et une gauche structurées par des histories différentes et adverses.

Entre 1820 et 1840, se télescopent les anciens et les modernes, les témoins vieillissants et les premiers historiens n’ayant qu’une culture livresque de l’évènement.

Troisième République : programme de construction de la citoyenneté convoque les symboles exaltants de la période 1789-1794, sévèrement calés dans des institutions sages inspirées de la période 1795-1799.

TOCQUEVILLE => principe de continuité de construction de l’État par l’opération liberticide de la centralisation que la Révolution a poursuivi, secrètement rattachée à l’AR. C’est la révolution US qui est venue bouleverser l’ordre du temps.

MARX => inscrit 1789 dans une histoire universelle, tel un moment essentiel d’abolition de la féodalité et de conquête de la bourgeoisie.

Après 1870 et l’avènement de la République, la refondation politique passe par l’affirmation d’une nouvelle méthodologie afin d’écrire une nouvelle histoire, conçue comme l’expression d’un savoir républicain et scientifique. La vérité rationnelle comme fondement éthique d’une République en quête de légitimité est en jeu.

Études sur la Révolution française deviennent un chantier méthodologique novateur, un laboratoire des pistes de recherches qui dépassent la seule décennie étudiée. 1891 : chaire d’histoire de la Révolution française.

Avancées méthodologiques déterminantes, fondées sur une connaissance précise et l’ouverture de vastes chantiers concernant les Cahiers de doléances, l’histoire de Paris, les archives parlementaires.

  • BETOURNE O. et HARTIG A., Penser l’histoire de la Révolution. Deux siècles de passion française, 1989.
  • BOURDIN P. (dir.), La Révolution 1789-1871. Écriture d’une histoire immédiate, 2008.

II/ Historiographie au XXe siècle

A/La révolution en tant qu’enjeu politique et stratégique.

Début XXe, radicaux se considèrent comme les héritiers de la Révolution.

Socialistes se dotent de leurs propres symboles et récusent la République bourgeoise. JAURÈS a l’intuition que le socialisme ne peut devenir une grande force nationale sans modifier son positionnement vis-à-vis de la Révolution. En écrivant L’Histoire socialiste de la Révolution française (1901-1904), il pose les socialistes en continuateurs de la « Grande Révolution ».

C’est en revendiquant de poursuivre l’élan de la Révolution, après un temps d’affirmation de leur identité propre, que les communistes français deviennent à partir de 1935 une force politique nationale. En 1939, ce parti fait de la célébration du 150ème anniversaire un objectif politique et y contribue grandement (P. ORY, Une nation pour mémoire, 1993).

Dans les années 1960-1990, pour la gauche non communiste, l’enjeu politique de la relecture de la Révolution n’est pas moindre. Si l’attitude de la droite parlementaire est, après la Libération, souvent fluctuante vis-à-vis de la Révolution, la position de l’extrême-droite est constante : le rejet de la Révolution peut même être regardé comme un marqueur identitaire. Pour eux la Révolution est une ruine morale, politique et sociale.

Livre noir de la Révolution française, 2008. Livre noir du communisme, 1997.

Souvenir de la Révolution semble réactualisable à l’infini.

B/Le triomphe de l’histoire économique et sociale.

Le renouvellement du questionnaire qui conduit à l’émergence de la lecture économique et sociale de la Révolution est tributaire des thèses de MARX et de l’interprétation qu’en donne JAURÈS.

Révolution permet un changement de mode de production, passage du féodalisme au capitalisme.

Albert MATHIEZ, La vie chère et le mouvement social sous la Terreur, 1927.

Ernest LABROUSSE, La crise de l’économie française à la veille de la Révolution, 1944.

Georges LEFEBVRE, Les paysans du Nord pendant la Révolution française, 1924.

MATHIEZ prend au sérieux les cultes révolutionnaires. LEFEBVRE produit une œuvre majeure sur la Grande Peur (1932). Articulation de la dimension économique, sociale et mentale et les effets performatifs des représentations de l’évènement.

SOBOUL => travaux sur la sans-culotterie parisienne. Idéal des sans-culottes = celui d’une république égalitaire des petits propriétaires.

Histoire de la Révolution = un des bancs d’essai principaux du paradigme économique et social.

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