Imiter La Nature
Mémoire : Imiter La Nature. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresanges qui étaient venus sur Terre avec la mission de surveiller les humains et qui, au lieu de faire leur travail, se mirent à convoiter les femmes et à apprendre aux hommes l’art de la guerre, de l’astrologie et de la magie. Prenant un certain plaisir au pêché, ils devinrent alors bons et loyaux sujets de Satan. Avant d’être démons, ils étaient des anges et, parmi eux, comptait Séraphin, Chérubin et Archanges. Ceux qui n’étaient que simples Anges sont devenus de simples Démons, reprenant leur place au même poste. On appellera donc «Diables» les hauts dignitaires qui siègent à la Cour Infernale et « Démons » tous ces petits diables qui se commettent avec le commun des mortels.
Le Diable ou Satan pour les chrétiens, a reçu de nombreux noms montrant ainsi qu’on le considère comme universel et qu’il a su prendre de nombreuses formes. Il est Mâra qui tenta Bouddha, Belzébuth chez les Philistins (peuple combattu par Samson dans la Bible), Ham Shatan pour les Hébreux, Ahriman chez les Perses, Lucifer pour les Babyloniens et les pères de l’église chrétienne, Méphisto dans la légende du docteur Faust, il est aussi Iblis qui refusa de se prosterner devant Allah dans le Coran…
Mais quel que soit son nom, pour les croyances hébraïques, islamiques et chrétiennes il est le MAL, un être de feu qui règne dans l’Enfer et s’oppose à Dieu, au Bien, qui vient tenter les hommes et essayer de s’emparer d’eux.
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2) Sa naissance dans l’univers judéo-chrétien
Le nom de Satan dérive d’un verbe hébreu qui signifie à la fois accuser, calomnier, parler de façon mensongère et s’opposer à. Donc Satan n’est que mensonge, il est en opposition à Dieu, il est son adversaire.
Au cours des siècles Satan sera présent essentiellement dans le monde chrétien qui en donnera une image d’abord un peu floue et pas forcément terrifiante. Puis arrivera la crainte et une terreur collective du 15ème au 17ème siècle. Ensuite la croyance en Satan ira en s’affaiblissant.
3) Comment apparaît-il ?
Les démons sont des anges rebelles, des anges déchus. Satan, leur chef, a choisi le MAL. Adversaire de Dieu, du Bien, il se manifeste surtout comme adversaire de l’homme qu’il entraîne au mal par la tentation (la génèse). Il est aussi une force démoniaque qui peut posséder les corps et les esprits (Mathieu 8.28 ; Marc 5-1, Luc 8.26). Il est, le Maître de l’Enfer.
C’est seulement à partir de l’an 1000 que Satan est présent dans l’art, les contes populaires, le folklore.
Ses représentations iconographiques et littéraires vont évoluer ave le temps.
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4) Représentation et évolution de Satan du XIème au XXème siècle
Satan vers l’an 1000 fait sa grande entrée dans notre civilisation.
Jusqu’au XVème siècle deux représentations du Diable coexistent dans l’esprit du peuple.
• Représentation populaire déjà ancienne
Satan est un personnage familier, peu redoutable. Il apparaît dans de nombreux
contes de la campagne, dans des récits du Moyen Age, il est assez ridicule
souvent : battu à coups de gourdin, trompé par plus rusé que lui, le « dindon de
la farce ». C’est un personnage peut-être inspiré du conte oriental des « Mille et
une Nuit ».
Il est souvent d’ailleurs peint, non de couleur noire caractéristique de Satan
d’après l’Eglise, mais en vert, bleu, jaune. Sur les genoux, le ventre, les fesses
sont représentés des visages.
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• Représentations iconographiques destinées à faire peur
Le livre imprimé n’existe pas, la sculpture puis la peinture le remplacent. Satan
et l’Enfer doivent effrayer et donc éduquer par la peur. Au début la
représentation de Satan n’est pas définitive et n’est pas trop terrifiante.
Aux XIIIème et XIVème siècles les diables, mi-humains, mi-bestiaux
apparaissent : griffes, ailes, queues, serres (influence orientale).
Au XVème et XVIème siècles avec la Renaissance, éclate la grande folie
démoniaque. Les démons, le Diable sortent de l’Enfer pour éprouver les
hommes, et ces êtres sont terrifiants : « Une bête fort terrible, tant par la
grandeur démesurée de son corps que par sa cruauté… ».
Sans cesse le Diable poursuit l’homme pour le tenter : « Nous sommes
prisonniers du diable comme de notre prince et Dieu » Luther.
Satan n’est plus seulement représenté dans l’Enfer, au jugement dernier mais
parmi les vivants. Son pouvoir est grand, il fait peur aux hommes et à l’Eglise
car il peut s’emparer des corps et des esprits, c’est la hantise de la possession.
Il est devenu le « prince de ce monde ».
Avec cette terreur se développe la folie des stratégies démoniaques :
( Les sorcièrs (ères) : le diable leur a délégué ses pouvoirs après conclusion
d’un pacte, ils peuvent faire mourir le bétail, les gens, rendre malade au moyen
de poudres, incantations… Ils peuvent susciter des démons en forme de loups,
loups-garous… et autres bestioles. Ils peuvent détruire des moissons, brûler les
maisons…
( Satan peut rendre la jeunesse aux vieillards qui ont passé un pacte avec lui.
Il a autorité sur les cadavres (il peut faire en sorte qu’ils ne pourrissent pas, que
cheveux et ongles continuent de pousser). Satan peut tuer les hommes, il
commande à la nature : tempêtes, glaciers…
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Cette période historique violente, ensanglantée par les guerres, les famines, a une
vision de Satan et de ses agents à la mesure de la peur.
Le XVIIème siècle fut celui des grands procès, de la répression qui s’abattit sur les
sorciers, sorcières, envoûtés, possédés…
La « chasse aux sorcières » de cette époque fut la plus féroce de notre histoire. On
estime à près de 300 000 le nombre de ses victimes. Le traitement était différent
suivant la faute :
• Flagellation et bannissement si l’aveu du pacte avec Satan est fait et qu’il y a repentir sincère.
• S’il n’y a pas de repentir ou aveu des crimes provoqués par la magie, c’est le bûcher. Même des enfants de 8 ou 11 ans, des vieillards de 80 ans furent accusés et brûlés.
De grands peintres tels que Dürer ou Goya illustrèrent les scènes des agents de Satan.
Au XVIIIème siècle avec le développement de la pensée laïque, le siècle des lumières,
de la raison et des sciences, Satan s’éteint peu à peu. Les philosophes (Voltaire,
Diderot) mènent une virulente croisade contre les superstitions et Voltaire n’hésite pas
à déclarer que le Diable est une invention du Clergé. Satan, à partir de la Révolution
Française, n’inspirera plus la terreur d’autrefois, la superstition collective est brisée.
Au XIXème siècle le Diable refait son entrée avec la littérature : théâtre, poésie
romantique. Satan devient un héros romantique, un grand persécuté, il est devenu beau
et maudit. Chateaubriand, Lamartine, Victor Hugo en France, Beaudelaire, Goethe en
Allemagne, Byron
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