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Industrialisation et ses conséquences

Dissertation : Industrialisation et ses conséquences. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  26 Mars 2020  •  Dissertation  •  2 871 Mots (12 Pages)  •  526 Vues

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Prescillia Mputu

C18

L’état et la protection du citoyen

Depuis près de 18 mois, le terrorisme islamiste a tué au moins 237 personnes en France. Jamais depuis l’instauration de la cinquième République, la France n’a connu pareille situation. Ces attentats atroces ont eu pour effet secondaire de fissurer l’unité de notre Pays. De fait, les Français ne semblent plus faire confiance au gouvernement pour assurer leur sécurités et leur protection . Ce sentiment s’il est largement légitime et objectif semble souffrir d’une confusion entre le rôle et la responsabilité de l’état en matière de sécurités. En effet, la souveraineté d’une Nation repose, entre autres, sur sa capacité à assurer la sécurité et la protection de ses citoyens. C’est pour cela que l’on va se poser la question suivante : L’état intervient t-il totalement dans la protection du citoyens face à l’action du terrorisme ? D’une part nous verrons l’opération sentinelle et ensuite l’es dispositif mis en œuvre pour notre

En effet, suite aux attentats de Janvier 2015, le gouvernement a décidé la mise en place en place d’un dispositif exceptionnel de mobilisation des forces armées pour assurer la défense du territoire national et la sécurité des citoyens : l’opération sentinelle. Cette opération s’inscrit dans le prolongement du plan Vigipirate et a pour but de représenter la puissance physique de l’Etat dans un double objectif : rassurer les citoyens et assurer leur protection dans un rôle de dissuasion d’attaque du fait de leur présence. Cependant, force est de constater que le dispositif juridique mis en place autour de l’opération sentinelle n’est pas des plus clair et certaines critiques peuvent être émises à ce propos.

C’est devenu une image banale que celle de militaires de l’opération sentinelle, patrouillant dans les rues, aux abords des aéroports ou des gares, des monuments, des lieux de culte, déambulant au sein des marchés de Noël ou sur les promenades au bord des plages touristiques, famas à la main, observant de manière attentive les personnes qui les entourent. Or, ce déploiement militaire n’a rien d’anodin. La présence de la force armée dans les rues ou les lieux publics ne saurait être considérée, et ne doit pas devenir, comme « habituelle ».

A l’origine était le plan Vigipirate. Sans trop rentrer dans l’histoire de ce dispositif, nous pouvons cependant rappeler qu’il tire ses origines de l’année 1978 bien qu’il ne porte pas encore ce nom à cette époque. L’Europe connaît à ce moment-là une vague d’attentats et une simple instruction interministérielle vient mettre en place un dispositif centralisé afin de permettre une meilleure coopération des différents acteurs et institutions concernés sur des cas de terrorisme. C’est en 1981 que ce dispositif prendra le nom de « plan intergouvernemental Pirate », qui institue l’autorité du Premier ministre sur la lutte antiterroriste. Sur le site officiel du gouvernement, le plan Vigipirate est défini comme suit : « Relevant du Premier ministre, le plan VIGIPIRATE est un outil central du dispositif français de lutte contre le terrorisme. Il associe tous les acteurs nationaux ,l’Etat, les collectivités territoriales, les entreprises et les citoyens à une démarche de vigilance, de prévention et de protection. Le plan Vigipirate poursuit deux objectifs : développer une culture de la vigilance et de la sécurité dans l’ensemble de la société, afin de prévenir ou déceler, le plus en amont possible, toute menace d’action terroriste ; assurer en permanence une protection adaptée des citoyens, du territoire et des intérêts de la France contre la menace terroriste »

. Ce qui est intéressant c’est que cette définition sera le cœur de l’objectif de l’opération sentinelle : assurer une protection le plus efficace possible tout en rassurant les citoyen.

Sentinelle est une opération de l’armée française déployée au lendemain des attentats de Janvier 2015, puis renforcée suite à ceux de Novembre 2015 pour faire face à la menace terroriste et protéger certaines zones précises du territoire défini par le ministère de l’intérieur.C’est une opération dans le prolongement du plan Vigipirate, ce dernier ne suffisant plus. Il fallait d’une part une réponse politique forte suite aux attaques et d’autres parts un effectif bien supérieur à celui mis en place par le plan précédent pour assurer une protection efficace et effective de différents lieux et des individus présents en ces lieux. Concrètement, quel est le rôle des militaires de l’opération sentinelle ? Ce n’est pas d’agir pour contrecarrer à proprement parler des tentatives terroristes . Les soldats de

l’opération sentinelle sont là pour faire de la prévention. Leur présence est dissuasive. Le but est de se montrer, de faire en sorte que leur présence serve non seulement à dissuader d’éventuelles tentatives d’attaques, mais aussi à rappeler à la population que l’Etat est présent et qu’il assure leur sécurité et leur protection . Ils vont donc plus loin que le plan Vigipirate, ils patrouillent, certes pour protéger, mais aussi pour faire « acte de présence », pour rassurer les citoyens et dissuader la commission de potentielles attaques terroristes. Or, le cadre juridique de l’opération sentinelle et d’un tel déploiement militaire sur le territoire national est critiquable.

Nous l’avons dit, Sentinelle est une opération de l’armée française déployée au lendemain des attentats de Janvier pour faire face à la menace terroriste et protéger certaines zones précises du territoire, définies par le ministère de l’intérieur. Mais la sécurité intérieure est normalement assurée par la gendarmerie et la police nationale et non pas par le recours à la force armée et donc aux militaires des armées. Cet engagement des militaires sur le territoire vient créer une rupture du partage traditionnel entre la sécurité intérieure et la sécurité extérieure. Nous pouvons alors nous demander si la sécurité intérieur tel que la police et la gendarmerie peut-elle assurer notre protection au quotidien et dans ce cas de figure , pouvons nous compter sur elle ?

            L’Etat, pour rassurer les citoyens, a donc mis en place l’opération sentinelle dont l’objectif est avant toute chose de démontrer la force physique de l'État, de la rendre visible. Visible pour faire en sorte que les citoyens se sentent rassurer et pour, le cas échéant, neutraliser de potentielles attaques terroristes. Mais ce n’est bien évidemment pas le seul dispositif mis en place. Depuis plusieurs années, un autre moyen de lutte contre l’insécurité s’est développé et connaît depuis la menace terroriste un véritable essor : l’utilisation de caméras de surveillance participant à la vidéo

     En effet, depuis plusieurs années, un instrument de surveillance et de protection a connu un véritable essor : la caméra de surveillance. Ces caméras sont devenues de plus en plus performantes avec l’évolution des technologies et leur utilisation s’est massifiée dans le secteur de la surveillance. Ces outils ont très vite été utilisés par les forces publiques, notamment par les forces de police qui y ont vu un formidable moyen de lutter contre le terrorisme puis contre toutes les formes de délinquances, l’opinion publique s’habituant à la présence de ces caméras dans les villes. Or, la caméra de surveillance n’est pas un objet anodin, elle est la conception physique technologique moderne. Et si de tels objets ont pu soulever de réelles critiques à leurs égards au début de leurs utilisations notamment vis-à-vis de leurs intrusions dans la vie privée, ils se sont démocratisés auprès des individus, passant de la de « vidéo surveillance » à celle de « vidéoprotection », ces derniers l’acceptant de mieux en mieux et réclamant même parfois aujourd’hui une utilisation plus massive de tels instruments . Enfin, la caméra de surveillance s’inscrit comme l’objet incontournable des métropoles de demain, notamment par l’utilisation de nouveaux logiciels, comme la reconnaissance faciale, qui lui offre de toutes nouvelles utilisations par et pour les forces de l’ordre.

La caméra de surveillance est le symbole de la vidéo surveillance ou plutôt de ce que l’on appelle aujourd’hui la vidéo protection. A quoi sert une caméra de surveillance ? Une caméra de surveillance sert à surveiller. Surveiller, donc « veiller sur » les individus, les citoyens, mais aussi, si l’on se permet de jouer un peu avec les mots, « sur- veiller », c’est-à-dire veiller sur les personnes de manière excessive. Quoi qu’il en soit la caméra de surveillance joue un double rôle. Non seulement elle est la représentation matérielle du pouvoir qui surveille et contrôle la société de manière indirecte, mais elle est aussi une condition de son éclipse, de sa discrétion au service de l’efficacité. Après tout, plus un pouvoir se veut efficace, moins il se manifeste en tant que tel. Cette utilisation de la caméra de surveillance déployée dans les villes, que ce soient de grandes métropoles ou de petits villages peut faire penser d’un point de vue conceptuel au panoptique développer par Jeremy Bentham et repris par Michel Foucault notamment dans son œuvre Surveiller et punir.

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