L'Empire Colonial Français En 1931
Recherche de Documents : L'Empire Colonial Français En 1931. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires. La propagande se fait alors par exemple, par le biais de chansons teintés d’exotisme et de racisme. L’acmé de cette propagande est l’Exposition coloniale internationale de Vincennes qui à lieu du 6 mai au 15 novembre 1931. Elle est inaugurée par le ministre des colonies, le président de la république et le commissaire de l’exposition, le Maréchal Lyautey (qui a fait les guerres coloniales). Pour cette exposition, on construit un musée des colonies et on reproduit à l’identique les monuments les plus spectaculaires de l’Empire colonial. C’est un succès, il y a 2 millions de visiteurs et 33 millions de visites. Des mises en scène avec les colonisés sont organisées. Cela crée un sentiment de supériorité pour les français, accentué par les scènes de sauvagerie. Les colonisés sont considérés comme des sauvages et sont situés près du zoo. La mission civilisatrice prend alors concrètement sont sens : les européens doivent civiliser les peuples colonisés.
3) La mission civilisatrice
La mission civilisatrice n’est qu’un mythe car les résultats de l’œuvre sanitaire sont contrastés : la fondation d’hôpitaux et les campagnes de vaccination sont des considérés comme étant des progrès, mais sont en fait mis en place dans le but de garder une main d’œuvre en bonne santé. De plus, les effectifs scolaires sont très faibles et il y a très peu de colonisés dans les établissements scolaires.
II) Le fonctionnement de l’Empire et les manifestations de la domination française
1) Les différents types de domination
Il existe 2 types de colonies : les colonies de peuplement (comme l’Algérie) et les colonies d’exploitation (comme l’Afrique noire). Dans tous les cas elles sont dirigées par un représentant de l’autorité française, Même si la population française est minoritaire, elle détient l’essentiel du pouvoir. Par exemple, en Afrique Occidentale français, il y 14 000 français face à 15 millions d’indigènes (soit 1 français sur mille habitant) et elle tout de même dirigée par les français. Dans les colonies de peuplement, la société est très inégalitaire. Le Code de l’Indigénat en témoigne : ce sont des lois spécifiques, attribuées aux indigènes. Elles sont surtout restrictives : impôts particuliers à payer, liberté de circulation limitée, intégration de force dans l’armée et retour de la corvée. Ces lois sont contre les valeurs démocratiques françaises. Même s’il n’existe aucune ségrégation légale, les populations ont tendance à se séparer. Cela se manifeste dans le plan des villes qui oppose ville européenne et ville indigène (par exemple Alger). L’économie coloniale est organisée par et pour la métropole. Les cultures d’exploitations et l’exploitation des matières premières se développent au détriment des cultures vivrières indigènes. Pour ne pas concurrencer l’industrie de la métropole les matières premières ne se sont presque jamais transformées sur place. Il y a une mise en valeur des territoires, qui se voit principalement dans les colonies d’exploitation. Cette mise en valeur est assurée par la main d’œuvre indigène, qui est parfois soumise au travail forcé. Les français obligent les indigènes à payer un impôt personnel et leur confisque leur terre. Cela pousse les indigènes à rechercher un travail salarié dans les plantations, dans les mines, ou aller s’entasser en ville.
2) Le phénomène d’acculturation
La colonisation donne lieu au phénomène d’acculturation, c'est-à-dire que les colonisés rentrent en contact avec la culture européenne et l’assimilent en partie. Cela bouleverse les cadres de vie et transforme les habitudes, les croyances et les modes de pensée des populations indigènes. Les élites formées à l’occidentale n’arrivent pas à exercer leurs responsabilités. Elles souffrent du mépris des européens et certaines retourneront contre la métropole les valeurs de liberté et d’égalité qui leur ont été inculqué.
III) Les contestations de la domination française
1) Le contexte
Après la Première Guerre mondiale, les peuples colonisés ayant participés à la Première Guerre mondiale espèrent obtenir un meilleur traitement de la part des français. Cela n’arrivera pas. De plus le principe de la liberté des peuples à disposer d’eux-mêmes voit le jour. Les peuples colonisés vont en profiter pour contester à propos de leur statut.
2) Dans les colonies
Suite à la Première Guerre mondiale, l’anticolonialisme prend des formes variées : des partis nationalistes voient le jour en Afrique du Nord : l’Etoile nord-africaine (menée par Messali Hadj et crée en 1926), le Néo-Destour en Tunisie (menée par un jeune avocat Habib Bourguida et crée en 1934) qui organisera des manifestations et des grèves qui seront réprimés dans le sang. Un sénégalais, Léopold Sédar Senghor invente le concept de négritude, qui revendique les valeurs culturelles et spirituelles propres aux Noirs africains et qui refuse des normes de la civilisation occidentale .En Indochine, la contestation se fait par des révoltes populaires, menées par les communistes depuis 1930 (ces derniers sont dirigés par Hô Chi Minh). Le 10 février 1930, une garnison indochinoise tente de se mutiner (elle est encadrée par le parti communiste). Cela est un échec mais donne ouverture à une période d’agitation paysanne jusqu’en mai 1931 qui est réprimée par l’armée. Ces mouvements de contestation gagnent peu à peu les masses et se structurent politiquement.
3) En métropole
En métropole, l’anticolonialisme en 1931 reste marginal. Il a tout de même toujours été présent : George Clemenceau en 1885 avait prononcé un discours contre la colonisation (car elle
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