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L'Équilibre Macro-Économique

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le plus puissant du Liban. En 1590, son petit fils Fakhreddine II devient à son tour émir du Chouf et étend ses possessions territoriales au Liban nord, à la plaine de la Bekaa, à Beyrouth, à Sidon et Tyr, contribuant ainsi à former l’unité libanaise. Il devient alors grand émir du Liban et accroît ainsi sa puissance politique mais également sa puissance territoriale par de nouvelles conquêtes : Antioche au nord, Palmyre à l’est et Safad au sud. Mais sa puissance irrite la Sublime Porte c'est le nom de la porte d'honneur monumentale du grand vizirat à Constantinople. Exilé à Constantinople avec sa famille, il est condamné à mort le 13 avril 1635. Par ses réalisations, il est considéré comme le créateur du Liban tant sur le plan de l’identité libanaise que sur le plan politique. Lui succèdent alors deux émirs Maan, Melhem, neveu de Fakhreddine II puis son fils Ahmed, qui meurt en 1697 sans descendance.

La famille Chehab, famille alliée des Maan, accède alors au pouvoir, en l’absence de descendant direct des Maan. Béchir Chehab est ainsi choisi, puis à sa mort en 1706 l’émir Haidar gouverne jusqu’en 1729, puis son fils Melhem lui succède. Après une période trouble, le fils de Melhem, Youssef, converti au maronitisme, prend le pouvoir en 1770. C’est la première fois qu’un émir chrétien gouverne le Liban, province de l’Empire ottoman. Pendu en 1788 à la suite de plusieurs complots, son neveu Béchir II lui succède comme nouvel émir du Liban. Sous son règne, Bonaparte débarque à Alexandrie le 1er juillet 1798. La campagne de Bonaparte a pour but de couper la route des Indes à la Grande-Bretagne. Les armées françaises entrent ainsi en Syrie en 1899, prennent Jaffa en Palestine, puis mettent le siège devant Acre. Mais l’armée française ne réussit pas à s’emparer de la forteresse d’Acre et rentre en Egypte, brisant ainsi le rêve de Bonaparte d’occuper l’Asie Mineure

Par ses réalisations, Béchir II contribue à faire renaitre le Liban dans ses frontières tracées par Fakhreddine II. Mais, contraint à l’exil en Egypte en raison de différends avec la sublime Porte, Béchir II est pris en amitié par le vice-roi d’Egypte, Mehemet Ali, qui voit en lui un allié précieux afin de l’aider à conquérir la Syrie sous domination ottomane. Mais cette aide apporté par Béchir II se retourne contre lui, ayant prêté appui à l’Egypte, il quitte le Liban pour l’exil. Son successeur, Béchir III, est le dernier gouverneur de la famille Chehab. Ses actions politiques ne font qu’envenimer les relations, déjà tendues, entre les maronites et les druzes, et influencées par les menées des Britanniques et des Français. Depuis l’époque des Maan, les paysans maronites ont été encouragés à migrer vers les districts sud du Mont-Liban, pour se mettre au service des propriétaires terriens druzes. Avec le temps, leur nombre s’accroît, leur niveau d’éducation aussi, car les missionnaires français et américains leur dispensent un enseignement qui creuse l’écart entre eux et les autres communautés. L’accumulation de toutes ces tensions déclenche en octobre 1841 des combats armés entre druzes et maronites, et l’intervention des Ottomans. Les Ottomans désarment les maronites, exile Béchir III en 1842 à Constantinople, et nomme pour la première fois au Liban un fonctionnaire ottoman : Omar Pacha Al-Namsawwi, chrétien converti à l’Islam. L’intention turque est ainsi de revenir à une administration directe au Liban et de le contrôler plus étroitement.

Mais cette nomination provoque les réactions européennes, et notamment françaises. Les Européens sont en effet, pour diverses raisons, intéressés par la province syrienne de l’Empire ottoman. Les turcs refusent de nommer, sur proposition de la France, un membre de la famille Chehab. Ils acceptent néanmoins une autre proposition européenne : celle de mettre en place au Liban le régime du double Caïmacanat. Ce régime - fondé sur l’hypothèse de la répartition de la population, au nord les maronites et au sud les druzes - partage le pays en deux districts (caïmacanat), celui du nord administré par un maronite et celui du sud par un druze. Ce régime perdure jusqu’en 1860, date du massacre des chrétiens par les druzes, et qui provoque l’intervention européenne, et en particulier l’envoi d’un corps expéditionnaire français de 7000 soldats. Une convention, signée le 9 juin 1861 dans le quartier de Pera à Constantinople, entre le grand vizir Ali Pacha et les ambassadeurs des principales puissances européennes précise le nouveau statut du Liban, constitué de la montagne libanaise (Mont Liban). En revanche, Beyrouth, le Nord Liban, le Sud Liban et la Bekaa demeurent sous domination turque. Le système du double Caïmacanat est ainsi remplacé par le régime de la moutessarifia, gouverné par un moutessarif (gouverneur) chrétien mais non libanais. Ce régime, garanti par les puissances européennes, dure jusqu’en 1918

Pour

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