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La Troisième République

Dissertation : La Troisième République. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  10 Janvier 2022  •  Dissertation  •  2 008 Mots (9 Pages)  •  495 Vues

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Rédaction Troisième République

        Tout d’abord, en France tout au long du XIXe siècle, la France a connu de nombreux régimes politiques incluant différents types de suffrages. Premièrement, le pays a connu le premier Empire de 1804 à 1915, puis le second Empire de 1852 à 1870 ; ce dernier, marqué par l’instauration de Plébiscites. Deux formes de monarchies se sont suivies, la Restauration de 1814-15 à 1830 qui fut une monarchie absolue et la monarchie de Juillet de 1830 à 1848 qui fut une monarchie parlementaire et dont le type de suffrage était le suffrage censitaire. Enfin, au cours du XIXe siècle, la France a également connu plusieurs Républiques, dont la Deuxième République de 1848 à 1852 qui instaura pour la première fois le suffrage universel masculin en France, et la Troisième République de 1870 à 1914 qui, elle aussi, connut le suffrage universel masculin. Nous pouvons donc dire qu’au cours du XIXe siècle la France a été à la recherche du meilleur régime politique. Durant cette rédaction nous étudierons la Troisième République, nous nous demanderons donc comment les dirigeants de la Troisième République ont cherché à obtenir l’adhésion de la Nation française au régime républicain entre 1870 et 1940. Pour répondre à cette question, nous étudierons dans un premier temps les débuts difficiles le la Troisième République, puis dans un second temps, son enracinement progressif dans la nation, et enfin, une comment elle fut discutée et connut des crises qu’elle a surmontés.

        Pour commencer, la Troisième République connait des débuts difficiles.

        En effet, la république s’installe sur des bases fragiles, la France est en guerre contre l’Allemagne au moment de l’abdication de Napoléon III, le 4 septembre 1870, alors qu’il est prisonnier des Prussiens suite à la défaite militaire de l’Empire à Sedan deux jours plus tôt. La Troisième République est proclamée le 4 septembre 1870 à l’hôtel de ville de Paris par un groupe de députés, dont Léon Gambetta et Jules Simon, qui mettent en place d’un gouvernement provisoire appelé Gouvernement de la Défense Nationale. Suite au siège de Paris, le gouvernement provisoire fuit en ballon pour se replier à Tours. L’armistice franco-allemand est conclu le 28 janvier 1871 et met fin aux affrontements. Il est suivi par le Traité de Francfort, signé le 10 mai 1871 qui clos la guerre et impose à la France l’annexion par l’Allemagne de l’Alsace et du nord de la Loraine, ainsi que le versement en trois ans d’une indemnité de guerre de cinq milliards de francs.

        L’installation de la Troisième République est également bousculée par la proclamation de la Commune de Paris. La Commune de Paris est une période révolutionnaire à Paris, qui se déroule du 26 mars 1871 jusqu’au 28 mai 1871. Les Parisiens se sentant trahis par le nouveau gouvernement, suite à l’acceptation de la défaite se révoltent le 18 mars 1871. Le gouvernement dirigé par Adolphe Thiers fuit Paris. Les parisiens peuvent donc organiser des élections remportées par l’extrême gauche. La Commune est proclamée. Cependant, cette République favorable aux droits des ouvriers déplait au gouvernement officiel, majoritairement royaliste. Le 2 avril, il envoie son armée pour reprendre la capitale difficilement défendue par les « Communards » ou « Fédérés ». Le 21 mai, l’armée entre dans Paris et entame une semaine de forte répression que l’on appellera la « semaine sanglante », les « Communards » sont massacrés. Le 28 mai la Commune de Paris prend fin. Les « Communards » faits prisonniers seront déportés vers les colonies, telle Louise Michel déportée en Nouvelle Calédonie.

        Cette république nouvellement proclamée est cependant composée d’une majorité de monarchiste qui siègent à l’Assemblée Nationale. En effet, pour 240 Républicains on compte 400 monarchistes. Malgré leur majorité, les royalistes ne s’entendent pas sur le roi qui serait à sacrer. Le mouvement royaliste se sépare en deux branches : les légitimistes, qui souhaitent placer sur le trône un descendant Capétien de la maison Bourbon, et les Orléanistes qui souhaitent placer sur le trône un membre de la maison d’Orléans. Cependant, les Républicains modérés se réorganisent et proposent des réformes telles que la gratuité de l’enseignement, la création de syndicats pour les salariés. Petit à petit, ils obtiennent les voix d'une grande partie des paysans, des petits artisans, des ouvriers et des fonctionnaires, et en 1876 ils deviennent majoritaires à la chambre des députés.

        Malgré les difficiles débuts républicains, la France connait un enracinement progressif d’une culture républicaine.

        Tout d’abord, un enracinement autour des symboles républicains. En effet, en 1879 la Marseillaise redevient l’hymne national. En 1880, le 14 juillet, est institué fête nationale et on inscrit sur tous les bâtiments publics la devise « Liberté, Egalité, Fraternité ». Tous ces symboles rappellent la Révolution de 1789 ce qui contribue a réveillé un sentiment national et républicain chez les Français.

        L’enracinement républicain se fait également autour des lieux, notamment autour des casernes militaires. Effectivement, le 15 juillet 1889, la loi dite des « Curés sac au dos » instaure un service militaire de trois ans pour tous. Cette mobilisation de la nation permet un brassage géographique et social et crée une volonté de défendre la république autour d’une idée de revanche suite à la perte de l’Alsace et la Loraine. Pour illustrer nos propos nous citerons Jean Jaurès, qui, en 1887 écrit « En même temps qu’il est une grande école patriotique, le régiment est une grande école républicaine. » L’enracinement se fait également grâce à l’école. En 1881-1882, la loi Ferry instaure l’instruction primaire gratuite, laïque et obligatoire. L’école doit former les futurs citoyens et les préparer à leurs devoirs civiques. Elle devra également permettre l’égalité des chances et la promotion sociale par le mérite. Les bureaux de votes sont eux aussi des facteurs de l’enracinement de la culture républicaine, car c’est dans les bureaux de vote que l’on pratique la démocratie et que l’on réalise son devoir citoyen grâce à l’instauration du suffrage universel masculin.

        Enfin, l’enracinement de la République se fait autour de valeurs fondamentales. La démocratie, permise par le suffrage universel. Les libertés, socles de la démocratie ; en juin 1881 l’autorisation jusqu’ici nécessaire pour l’organisation de réunions publiques est remplacée par une simple déclaration aux autorités. Puis, en 1907 la loi sur la liberté de réunion lève cette obligation, ainsi nous pouvons citer cet article de la loi du 28 mars 1907 : « Les réunions publiques, quel qu'en soit l'objet, pourront être tenues sans déclaration préalable ». Enfin, la laïcité est un pilier de la République. La loi Ferry l’école devient laïque et en 1905 la loi de séparation de l’église et de l’Etat est votée.

        Cependant cet enracinement de la République, ne l’empêche pas d’être discutée et de connaitre des crises qu’elle doit surmonter.

        Tout d’abord, il existe une opposition anti-républicaine. Il y tout d’abord une opposition anarchiste, qui s’illustre par un attentat, le du 9 décembre 1993, perpétré par Auguste Vaillant qui lance une bombe dans l’hémicycle de la chambre des députés. Cet attentat sera à l’origine de la création d’une série de lois répressives appelées les « lois scélérates ». Il existe également une opposition monarchiste comme nous l’avons montré plus haut, et cléricale suite à l’avènement de la laïcité.

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