La grande terreur
Dissertation : La grande terreur. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar bunnykook_lh • 26 Octobre 2021 • Dissertation • 1 254 Mots (6 Pages) • 765 Vues
Montrer en quoi l’épisode de la Grande Terreur révèle la logique totalitaire du régime
Après avoir défini la notion de régime totalitaire en décrivant les principales caractéristiques, on verra comment l’épisode de la Grande Terreur révèle la logique de ce type de régime en expliquant quel est le but de cette oppression, qui est concerné et quels sont les moyens mis en œuvre.
Le régime politique de l’union des républiques socialistes soviétiques est qualifié de régime totalitaire. Un régime totalitaire est un système politique qui est constitué d’un parti unique ; le parti communiste de l'Union soviétique ayant à sa tête un chef d’Etat qui concentre tous les pouvoirs : Staline, qui contrôle toutes les sphères de la société en imposant une idéologie communiste fondée sur la terreur, le culte de la personnalité, une économie planifiée et la disparition de la propriété privée. Le régime totalitaire ne tolère pas l’opposition et tous ceux qui sont en désaccord sont considérés comme des ennemis de la communauté et doivent être arrêtés par tous les moyens. Le régime stalinien emploie la force et la terreur pour dominer et faire disparaitre l’opposition, mais encore plus particulièrement durant la période appelée « La Grande Terreur ».
La Grande Terreur est une politique de répression massive qui atteint son apogée entre 1937 et 1938. Le but premier de cette purge est d’éliminer les opposants supposés du régime. Les premières victimes sont les koulaks, de riches paysans propriétaires dont beaucoup refusent la collectivisation ; mais ce meurtre de masse touche aussi les membres du parti, l’administration, les militaires ainsi que la police politique NKVD car Staline veut s’entourer de nouveaux membres plus dociles qui lui sont soumis et redevables. Staline fait arrêter tout ceux qui ont des idées contraires ou qui osent le remettre en question. Même son plus proche compagnon, Boukharine est inculpé dans les procès de Moscou (série de procès dans le cadre de la grande purge qui a pour but d’évincer ses anciens rivaux politiques) et se fait exécuter. Staline fait également fusiller des personnes qui ne lui sont pas hostiles comme le père de Vladimir Siverski, un communiste actif, acteur de la révolution ayant eu de hautes fonctions politiques et administratives en Ukraine.
Mais les victimes englobent l’ensemble de la société sans distinction de sexe, de profession et d’âge ce qui crée un climat de terreur sans pareil car tout le monde peut se faire arrêter sans raison particulière. En effet les motifs d’une arrestation peuvent être inventées. Ces arrestations, réalisées par la police politique NKVD, ont deux visages : l’un public, avec les procès de Moscou et les arrestations politiques mais aussi une face plus secrète avec l’élimination d’éléments dit « socialement nuisibles, ethniquement dangereux ». En effet, cette grande opération préventive a aussi pour but l’élimination de ces éléments instables, dangereux qui sont identifiables sur une base sociale et ethnique car ils sont considérés comme des éléments suspects en cas de guerre.
En effet, il faut se prépare à la guerre et Staline sait que la guerre déstabilise les régimes politiques ; c’est pour cette raison qu’il décide de « nettoyer » le pays pour stabiliser le pays avant la guerre : Il fait arrêter les koulaks, les proches de Lénine, mort en 1924, les membres du clergé, des « espions et agents » allemands, polonais, japonais, lettons ainsi que des criminels et des contre-révolutionnaires. Mais certaines victimes sont innocentes. Durant cette purge permanente il n’y a plus de respect des règles conventionnelles c’est-à-dire qu’il n’y a plus de limites dans les délais de garde à vue, plus de procédure d’interrogatoire, la torture est autorisée…La morale n’existe plus.
En effet la police politique doit respecter des quotas d’arrestation et d’exécution. Ces quotas ne contiennent pas de noms mais seulement des chiffres de gens à déporter et exécuter selon les régions et les villes ; les agents du NKVD remplissent donc les quotas avec qui ils veulent et peuvent même, avec l’autorisation de Staline, dépasser ces quotas pour ce faire bien voir, car eux même ne sont pas à l’abris de se faire exécuter ou déporter. En effet, si les agents ne remplissent pas les quotas ou les contestent, ils sont à leur tour éliminés car la Grande Terreur n’épargne personne, elle a pour seule logique de d’éliminer tout élément qui serait un minimum susceptible de permettre de renverser Staline.
Mais la police politique qui remplit ces quotas est, aussi à son tour, éliminée même si elle applique les quotas. Il
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