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Le développement de l'esprit scientifique au XVIIe et XVIIIe siècle

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Par   •  8 Juin 2020  •  Cours  •  515 Mots (3 Pages)  •  604 Vues

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DST composition

        Le XIIe siècle est un moment de rupture dans l’histoire des sciences. Cette rupture est caractérisé par l’idée que le monde est régi par des lois d’ordre mathématique que le recours à l’experience permet de valider. Elle est incarnée par des savants comme Francis Bacon, Galilée ou Isaac Newton. René Descartes ouvre la voie : les mathématiques, et non la philosophie, constitueront désormais le langage des scientifiques. Sur le plan sociologique, l’Église et les universités perdent leur monopole savant et les États prennent conscience de l’intérêt des sciences pour renforcer leur puissance et leur gloire. On peut donc se demander comment entre le contrôle de l’État et résistances de l’Église, les sciences se sont-elles développées et renouvelées aux XVIIe et XVIIIe siècles ? Tout d’abord nous verrons le rôle de l’État dans l’essor scientifique et ensuite celui de l’Église.

        

        Les États prennent conscience de l’intérêt des sciences pour renforcer leur puissance et leur gloire : ils encouragent et orientent le travail des académies. Initiés par les monarchies, les grands voyages d’exploration embarquent à leur bord des scientifiques, comme le naturaliste Joseph Banks, qui participe au premier voyage de James Cook autour du monde (1768-1771). C’est lui qui introduit en Europe l’eucalyptus ou le mimosa et ramène des spécimens de kangourous. Ces voyages d’exploration ont aussi pour ambition de résoudre les problèmes de latitude et de longitude, d’affiner les calculs des distances et de finir de cartographier le monde connu. Les rois et les princes se passionnent pour les sciences, leurs cours deviennent d’ailleurs des lieux de démonstration très prisés.

        

        Le nouvel esprit scientifique est lié à une pensée fondée sur la raison, qui rejette la magie et les superstitions et contribue à remettre en cause les écrits des Anciens ou les dogmes de l’Église. C’est pourquoi l’enseignement de Descartes est interdit par de nombreuses universités, qui sont alors des établissements religieux. À partir de 1610, poursuivant et approfondissant les travaux de Copernic, Galilée défend la thèse de l’héliocentrisme, selon laquelle c’est le Soleil et non la Terre qui est au centre de l’univers. L’Église catholique romaine, traumatisée par le schisme protestant et soucieuse de reconquérir les esprits ébranlés de ses fidèles, ne peut tolérer une telle remise en cause de ses certitudes. Galilée rencontre le soutien de protecteurs, de mécènes qui sont alors nombreux parmi les puissants dans l’Europe du XVIIe siècle, mais il est tout de même condamné en 1633 à la prison à vie, et cette thèse, qui provoque de nombreux débats, est fermement condamnée par l’Eglise. les savants du XVIIe siècle restent ainsi profondément religieux : par exemple pour Newton, Dieu est l’aboutissement de toute chose.

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