Les échanges en méditerranée médiévale
Fiche de lecture : Les échanges en méditerranée médiévale. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar lg max • 28 Février 2019 • Fiche de lecture • 1 458 Mots (6 Pages) • 1 274 Vues
compte rendu de lecture :
Malamut Elisabeth, Ouerfelli Mohamed, Les échanges en méditerranée médiéval : marqueurs, réseaux, circulations, contacts, presses universitaires de Provence, 2012.
En 2012, Élisabeth Malamut et Mohamed Ouerfelli dirigent la publication d’un ouvrage intitulé Les échanges en méditerranée médiévale : marqueurs, réseaux, circulations, contacts. Ils présentent de manière synthétique avec les autres travaux de plusieurs historiens les différents aspects des échanges en Méditerranée au Moyen-Age. Élisabeth Malamut, professeur à l’Université d’Aix – Marseille est spécialiste des relations politiques et culturelles a l’époque médiévale à Byzance. Elle travaille plus précisément sur l’histoire insulaire et urbaine. Elle a également écrit un autre ouvrage sur ce même sujet intitulé Byzance et le monde extérieur, Contacts, relations, échanges, en 2001. Mohamed Ouerfelli enseigne lui aussi à l’Université d’Aix – Marseille. Maître de conférence, il s’est spécialisé en histoire des relations diplomatiques et commerciales en Méditerranée médiévale. Il a publié aussi de nombreux ouvrages, tel que « Le sucre : production, commercialisation et usages dans la Méditerranée médiévale » en 2008. Ces 2 auteurs ont aussi collaboré dans le cadre de la publication d’un ouvrage intitulé « Villes méditerranéennes au Moyen-Age », paru en 2014.
Quatre historiens ont participé à la rédaction de ce premier chapitre intitulé « les marqueurs des échanges », qui révèle l’importance des traces et matériaux archéologiques pour comprendre aujourd’hui la nature et le fonctionnement des échanges et des flux en Méditerranée durant la période médiévale.
Le premier marqueur étudié par Nolwenn Lécuyer et Véronique François est celui de la céramique, matériau privilégié pour comprendre la nature et la géographie des échanges en Méditerranée au Moyen-Âge. Elles analysent notamment les transformations liées à la production de céramique à la fin du Moyen-Âge, qui apparaît au moment de la diffusion des recettes gastronomiques. Cependant, l'analyse des échanges au sein de l'espace méditerranéen reste difficile : Véronique François a recours à la cartographie pour identifier le commerce de la vaisselle dans l'Empire byzantin. Elle réalise ainsi quatre cartes qui reflètent la diffusion des différents types de céramique et de poterie en fonction des périodes. D'autres cartes présentent les trajets empruntés dans le cadre de ces échanges commerciaux.
Le deuxième marqueur exposé par Jean-Marie Martin est la monnaie, échangée au sein d’un espace géographique compris entre l'Italie méridionale et ses voisins (Xe-XIIe siècles). Dans cet article, il étudie le commerce en Italie méridionale et en Sicile avant et après l'installation des Normands. La circulation des monnaies est étroitement liée à l’évolution des échanges commerciaux. Le pouvoir de frapper monnaie est d'autant plus important que sa production reste faible et cette prérogative du pouvoir royal ou impérial contient avant tout une forte dimension symbolique.
Enfin, le document diplomatique dans les relations entre Pise et les états du Maghreb (XII– XIV), étudié par Mohammed Ouerfelli, est présenté comme le dernier marqueur de ce chapitre. A ce titre, Jean-Claude Hocquet, historien spécialiste du Moyen-Âge, s'interroge sur la pertinence de la lettre diplomatique comme marqueur des échanges en Méditerranée à l’époque médiévale. Néanmoins, l’auteur avance des hypothèses pertinentes comme notamment la généralisation des procédés et des pratiques de l'échange diplomatique grâce à la diffusion du droit romain.
La deuxième partie du livre s'intitule "Hommes, espaces, réseaux et acteurs". Les trois auteurs sont Dominique Valérian, Michel Balard et Élisabeth Malamut.
Le premier article de Dominique Valérian présente une analyse du réseau d'échanges au sein de l’espace maghrébin, à mettre en lien avec le phénomène de littoralisation. Bien que la côte du Maghreb soit pleinement intégré à l’espace islamique qu’à partir du Xème et du XIème siècle, les villes occupées ou fondées par les musulmans sont situés sur les routes utilisées lors des conquêtes islamiques. Outre le poids du politique, l’auteur met aussi en avant l’importance d’autres acteurs dans la mise en place de ce réseau d’échange, dans lequel les marchands et les marins occupent une place privilégié.
De son côté, Michel Balard aborde le thème de la colonisation et des mouvements de population en Méditerranée. Ses recherches en démographie mettent en évidence le transfert de populations depuis la métropole vers les territoires conquis. L'auteur se demande également comment Gênes et Venise ont pu maintenir leurs possessions compte tenu de leur faiblesse démographique (moins de 100 000 habitants) avant 1348. Pour l’auteur, l’une des réponses les plus convaincantes réside dans l'octroi de la citoyenneté aux étrangers.
Enfin, Élisabeth Malamut clôt cette partie avec l'analyse de Byzance sous le règne d'Andronic (1282-1328). Elle y décrit la manière dont les Génois et les Vénitiens ont dominé le commerce byzantin à cette époque.
La troisième partie intitulée "Hommes, espaces, réseaux et acteurs Circulation et acteurs" met en évidence les mobilités au sein de l’espace méditerranéen à travers la figure de certains personnages et de leurs familles. Elle débute avec l'étude de Jérôme Hayez sur les Datini et le fouet des réseaux marchands toscans en 1400. En s’appuyant sur des lettres de marchands, les historiens cherchent à mieux comprendre leurs activités, leurs liens de clientèle ou encore le recrutement des apprentis.
De son coté, François Bérenger dresse le portrait des Battosi, banquiers et fidèles soutiens de Charles II d'Anjou. Il montre également les rapports qu’entretenaient les Battosi avec le pouvoir. Cette riche famille garantit alors à Charles II des fonds privées et cherche ainsi à s’attirer les faveurs du
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