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Régime De Change Marocain

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t et l’adaptation des broutards : une étape cruciale L’engraissement du jeune bovin viande

22/

Chapitre 4 Bâtiments et équipements

22/ 23/ 23/ 25/ 26/ 28/ 30/ Le bâtiment du jeune veau : la nurserie Le bâtiment du veau après sevrage Le bâtiment d’engraissement La propreté des animaux et le paillage L’ambiance, facteur essentiel d’une bonne santé Les équipements spécifiques du bâtiment d’engraissement La réglementation

31/

Chapitre 5 Outils de suivi de l’atelier

31/ Le suivi de l’alimentation et de la croissance 31/ L’observation visuelle des animaux 32/ Le bilan de lot

33/

Chapitre 6 Aspects économiques de la production

33/ Les critères économiques à prendre en compte pour démarrer un atelier de taurillons 34/ L’approche de l’intérêt économique de la production

36/

Annexes : les pathologies du jeune bovin

36/ 37/ 38/ 38/ Les pathologies respiratoires Les pathologies de l’appareil digestif Les pathologies de l’appareil locomoteur Les pathologies diverses

Chapitre 1/

Marchés et production

Le jeune bovin, première production de viande bovine en Europe Production de viande bovine en Europe en 2007

>

Avec 8,7 millions de têtes en 2007, la production européenne de jeunes bovins devance celles de vaches de réforme, de génisses et de bœufs. En France, la production de jeunes bovins représente près du tiers de la production de viande bovine, avec un effectif stabilisé au dessus du million de têtes.

(millions de têtes)

10 9 8 7 6 5 4 3 2 1 0

8,7 7,6 4,3 2,2 Jeunes bovins Vaches Génisses Boeufs

Source : Office de l’Elevage d’après EUROSTAT

Un contexte favorable au positionnement de la viande issue des jeunes bovins

La viande de jeunes bovins s’inscrit traditionnellement dans la consommation européenne : elle est très prisée par les consommateurs allemands et elle répond à la demande des pays du sud de l’Europe (Italie, Grèce, Espagne, Portugal) qui préfèrent une viande jeune et claire. En outre, ce produit prend depuis quelques années de plus en plus de place sur notre marché intérieur, en raison du déficit croissant en viande issue des vaches de réforme : en 2007, près de la moitié des taurillons produits en France était consommée sur le territoire national. Il y a donc aujourd’hui un contexte favorable au positionnement de la viande de jeune bovin, soit en réponse à la demande des consommateurs du sud de l’Europe, soit en fond de rayon en complément des viandes issues des vaches de réforme.

La production régionale en chiffres

(nbre de têtes)

> Production de jeunes bovins* en Alsace et en Lorraine

Lorraine 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 86 450 93 650 81 750 73 514 75 456 89 542 91 700

Alsace 14 450 16 005 13 512 12 165 12 850 14 605 14 488 Suite à la crise de la viande bovine du début des années 2000, la production de jeunes bovins a bien repris en Alsace et en Lorraine.

*Toutes races : laitières, à viande ou croisées.

> Production de jeunes bovins en Alsace et en Lorraine

(% de la production totale de viande de gros bovins)

47% 45% 43% 41% 39% 37% 35% 33% 2001 2002 Lorraine 2003 2004 2005 Alsace 2006

Source : Statistiques agricoles Agreste

Jeunes bovins - LE GUIDE DE L’ELEVEUR 5

Chapitre 1/

Les jeunes bovins : une large gamme de productions

En France, l’engraissement de jeunes bovins est très rarement une production unique : il est d’abord associé à un atelier de naissage lait ou viande. Cette production peut alors assurer une meilleure valorisation des veaux et des surfaces. Elle peut également fournir un apport de matière organique essentiel dans les assolements des céréaliers. Enfin, l’engraissement trouve son intérêt Type d’animal mis en lot marginal dans l’emploi des facteurs de production : foncier, matériel, main-d’œuvre… L’engraissement des jeunes bovins possède ainsi tous les atouts d’une production complémentaire et de fait, de nombreux modes de production existent, permettant de répondre aux différents contextes et objectifs des éleveurs en matière de rentabilité et de conditions de travail.

Points forts

Points faibles

Veaux de 8 jours de race laitière

- Production peu spéculative - Autofinancement plus facile qu’en broutards - Période d’approvisionnement plus longue d’où un étalement des sorties - Valorisation possible de l’herbe

- Sécurité alimentaire à prévoir sur une durée plus importante - Phase d’allaitement délicate exigeante en main-d’œuvre et bâtiment - Présence simultanée de plusieurs bandes d’âges différents - Valeur ajoutée plus faible qu’en veaux de 8 jours - Présence permanente d’animaux dans les bâtiments

Veaux sevrés de race laitière

- Période d’approvisionnement plus longue d’où un étalement des sorties - Allaitement et sevrage déjà réalisés - Lots d’animaux homogènes - Besoins limités en main-d’œuvre - Valorisation possible de l’herbe - Rotation rapide - Besoins limités en main-d’œuvre - Possibilité d’adapter les effectifs aux stocks fourragers - Valorisation des céréales, des aliments déshydratés et des coproduits

Broutards de race à viande

- Approvisionnement saisonnier entraînant des sorties saisonnières - Besoin de bonnes conditions d’élevage et d’une bonne technicité compte tenu de l’investissement de départ - Production plus spéculative que celle des veaux de 8 jours

Les besoins des marchés régionaux du jeune bovin

En Lorraine et en Alsace, les attentes actuelles en terme de caractéristiques standards de carcasses couvrent un éventail assez large. En dehors de ces gammes de poids, il peut y avoir des problèmes de commercialisation des animaux et donc de valorisation. Par ailleurs, afin de valoriser au mieux certains animaux, les opérateurs régionaux sont engagés dans différentes démarches de qualité comme le Label Rouge Blason Prestige Junior, des certifications de produits ou des marques collectives (Lorraine Qualité Viandes, Les Eleveurs d’Alsaces, Charoluxe, Jeunes Bovins d’Exportation...). Ils ont aussi développé des contrats avec des circuits de distribution (EDO, CORA, Filière Qualité Carrefour...). 6 Jeunes bovins - LE GUIDE DE L’ELEVEUR

> Poids de carcasses recherchées

Jeunes bovins laitiers - Prim’holstein - Montbéliards Jeunes bovins de race à viande

320 à 370 kg de carcasse 360 à 400 kg de carcasse 380 à 450 kg de carcasse

/Chapitre 1

Lorraine Qualité Viandes

LQV, l’engagement de toute une filière Une démarche : - de certification - d’origine : - d’entreprises : Cora, Sodexo

Interview de Jim ARNAUD, Directeur de CHARAL METZ

ALIBEV La production de viande est désormais inférieure à la consommation en France et en Europe. Cependant, des veaux et des broutards quittent la Lorraine pour aller se faire engraisser ailleurs. Que pensez-vous de l’action relance de l’engraissement engagée en Lorraine ? CHARAL est partie prenante dans la relance de la production de jeunes bovins compte tenu des ventes importantes réalisées dans ces qualités de produits. Nous avons l’avantage d’être dans une région (avec le Nord) où le jeune bovin est recherché par les GMS. Ces débouchés régionaux sont complétés par des expéditions en carcasses sur l’Allemagne. Des développements de courants commerciaux sont possibles en fonction de notre approvisionnement sur l’Italie et la Grèce. A l’heure actuelle, ce travail est réalisé prioritairement par les sites CHARAL de l’Ouest, mais il peut, en fonction de l’évolution qualitative et quantitative, être assuré par la région. Quelle est la part de JB dans votre activité ? Les JB représentent 33 % des volumes abattus à Metz. Cette proportion augmente dans les périodes de sortie des jeunes bovins, périodes durant lesquelles les sorties de vaches de réforme sont moins importantes. Le nombre de jeunes bovins abattus progresse régulièrement d’année en année.

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