L’impact de la crise de 1929 : déséquilibres économiques et sociaux
Cours : L’impact de la crise de 1929 : déséquilibres économiques et sociaux. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar Eccc • 23 Août 2024 • Cours • 3 210 Mots (13 Pages) • 58 Vues
Thème 1 ; Fragilités des démocraties, totalitarismes et Seconde Guerre mondiale (1929-1945)
Chapitre 1 ; L’impact de la crise de 1929 : déséquilibres économiques et sociaux
Introduction
Jeudi 24 octobre 1929, se produit le jeudi noir du Krach boursier de Wall Street (bourse de NYC) qui est resté le symbole de la crise des années 30.
Au début des années 20, les « années folles » constituent une période de prospérité importante. Cette prospérité n’est pas connue par tout le monde (comme les Afro-Américains aux US).
En 1929, les cours de la bourse s’effondrent : cela provoque une crise économique et sociale mondiale.
Il y a des conséquences politiques : cette crise favorise l’arrivée au pouvoir d’Hitler, des nazis
On assiste aussi à la mise en place de nouvelles politiques économiques et sociales
• Aux US : le New Deal
• En France : la politique du Front populaire
La démocratie ne résiste donc pas dans les pays où elle était faible.
Problématique : Quelles sont les causes et les conséquences de la crise de 1929 ?
I. La crise : des Etats-Unis au reste du monde
A. Les causes de la crise
o Le rôle des cycles économiques
o L’éclatement d’une bulle spéculative et les conséquences de l’endettement
Quelles sont les causes de la crise boursière aux Etats-Unis ?
Nous nous trouvons dans le contexte des « années folles ». C’est une période où les US ont une puissance économique très forte par rapport à la guerre s’étant déroulé récemment. Les années folles correspondent à une période de prospérité avec jazz, la création de la cérémonie des Oscars, miss Amérique… Les plus riches en ont profité. De plus c’est une aire nouvelle car un palier de richesse est franchi : les familles avec des voitures sont de plus en plus nombreuses : 1 voitures pour 5 Américains (ce qui est impensable en Europe à cette époque). Une consommation de masse se pratique. Par exemple, le politique de Ford implique un travail à la chaîne afin de réduire les coûts de production.
C’est également une période marquée par le développement du crédit facile : Ford invente ce système qui permet de consommer.
En effet, l’ « American life » est un modèle de prospérité qui entraîne l’essor des classes moyennes qui vivent quand même à crédit. Ce modèle n’existe pas à ce moment-là en Europe qui n’est pas encore aussi développée (ex : au fin fond de la Creuse il est susceptible que les familles n’aient pas de frigidaire).
C’est l’âge d’or de Wall Street : à cette période tout le monde se met à acheter des actions (= part du capital d’une entreprise), à s’intéresser à la bourse qui constitue alors une nouvelle façon de s’enrichir. En Europe cela est réservé à l’aristocratie, aux riches tandis qu’aux US cela se démocratise.
La spéculation repose sur un pari sur l’avenir dont le but est de trouver le moment où elle aura le plus de valeur. Ainsi, dans les années 20, se crée une bulle spéculative car tout le monde s’est mis à acheter des actions.
La spéculation va gagner les classes moyennes. En effet, on développe ce système de crédit facile, sans garantie car les banques pensent qu’avec la prospérité cela sera forcément rentable.
1929 : Hoover est élu président avec son slogan : « la prospérité est au coin de la rue ». Il pense que cette prospérité est infinie. C’est un Républicain avec une approche libérale de l’économie car il pense que le marché doit se réguler seul. Il est donc hostile à l’intervention de l’Etat.
Les ménages ont pu acheter des logements grâce aux crédits sans garantie : il y a donc une bulle immobilière (= cad que les prix des logements sur le marché se sont mis à fortement augmenter) cela entraîne de la spéculation.
Télégraphe : ….
Jeudi 24 octobre 1929 : 13 millions d’actions sont mises sur le marché ce qui entraîne une perte de 30 milliards de dollars. Le cours de l’action a alors baissé jusqu’à 50%. Les classes moyennes en souffrent le plus. Les classes les plus riches en ont cependant profité comme Joseph Kennedy (père de John Kennedy).
B. Du krach boursier à la crise économique aux Etats-Unis
Après l’effondrement de la bourse, Hoover perd toute crédibilité mais n’exprime aucun regret.
Les entreprises se mettent à licencier leurs employés. Le chômage est extrême : les ménages suspendent leurs achats comme celui d’automobiles. Ce secteur doit alors lui aussi licencier et la crise se propage ainsi à d’autres secteurs qui licencient eux aussi. C’est ainsi que la crise banquière devient une crise économique.
Cela constitue un cercle vicieux puisque les chômeurs ne peuvent plus consommer. Face à ce cercle vicieux, Hoover ne fait rien au départ.
La crise a plusieurs conséquences sociales :
L’effondrement du système entre 1929 et 1932
Des grèves
7000 expulsions/mois
Il n’y a pas d’assurance chômage ce qui fait que les gens sont jetés à la rue, il n’y a que des associations qui s’occupe de ces personnes au chômage mais elles sont débordées avec la crise.
Certaines personnes participent même à des marathon de danse télévisé pendant des jours pour espérer gagner 500 $.
Des conséquences majeures de cette crise sont aussi :
Un chômage qui touche 22% de la population active. De plus, à cette époque, il n’y aucune protection sociale (sauf si les entreprises en donnaient), pas d’aide aux Etats-Unis et les gens ne dépendent que de la charité privée. Cela provoque un développement de la pauvreté chez les classes moyennes qui va d’ailleurs expliquer la popularité de Roosevelt.
Des milliers de personnes faisaient la queue à la soupe populaire.
C. L’internationalisation de la crise
En 1928, la guerre est encore dans les esprits. La crise de 1929 touche en Europe l’Allemagne en premier. Le krach boursier d’octobre 1929 a contraint les propriétaires américains à retirer leurs capitaux d’Allemagne. Cela assèche les banques et de nombreuses entreprises allemandes se sont alors retrouvées sans capitaux et sont mises en grande difficulté financière.
En effet, Hoover rabat les capitaux placés en Allemagne. L’Allemagne alors doublement endettée :
Le système des réparations d’après-guerre (pour Clémenceau il fallait faire vrm payer l’Allemagne). L’Allemagne a alors emprunté aux US pour pouvoir reconstruire après la 1ère Guerre mondiale.
Quand les Américains ont rapatrié leurs capitaux, les >Allemands et les Autrichiens ne pouvaient pas rembourser. De plus, avec la montée en puissance des Nazis, se développe une hyperinflation.
Cela engendre un effondrement de la production et une forte augmentation du chômage (+25% aux US et Allemagne). Cette crise fragilise d’autant plus l’Allemagne qu’elle intervient dans un moment où la démocratie est fragilisée.
ͻ Les pays mènent des politiques protectionnistes :
Limitations des importations, importations divisées par 3/ Même le Royaume-Uni qui favorise le libre-échange limite ses importations.
Ces politiques aggravent la crise car elles entravent le commerce international et plonge les pays qui en dépendent un peu plus dans la crise. Les 1ers touchés par cette politique sont les pays d’Amérique Latine car ils exportaient du café et des produits miniers. Leur ruine est ainsi provoquée lorsque les US arrêtent leurs importations.
En France, le chômage augmente moins qu’ailleurs mais stagne alors que la crise est profonde. Cela est dû au fait que pour être chômeur il faut être salarié, or, la France a une importante population d’agriculteurs. Ce phénomène de stagnation est donc lié à la structure de la population. Cette crise s’étend rapidement dans le monde à cause des réactions négatives.
II. Surmonter la crise et la dépression économique
A. De nouvelles politiques économiques : l’exemple du New Deal
Le 8 novembre 1932 : Roosevelt est élu avec 23 millions de voies contre 16 millions pour Hoover : il présente une nouvelle politique économique : le New Deal.
En tant que gouverneur au sein de l’Etat de New York il avait déjà mené une politique sociale. Avant son élection, lors de la primaire démocrate, c’est là qu’il annonce le New Deal. Roosevelt sera très populaire (réélu en 36, 40, 44).
Le New Deal consiste en l’intervention de l’Etat dans l’économie et la société
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