Monarchie et libéralisme en France de 1814 à 1881
Dissertation : Monarchie et libéralisme en France de 1814 à 1881. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar lolodu34140 • 27 Mars 2024 • Dissertation • 1 515 Mots (7 Pages) • 185 Vues
INTRO :
La révolution de 1830, nommée des Trois Glorieuses, met fin à la monarchie post-révolutionnaire des Bourbons, laquelle sous Charles X prenait des allures autoritaires. Elle est finalement remplacée par la Monarchie de Juillet de Louis Philippe.
Ce changement de régime s’inscrit dans un contexte plus large, celui d’une France qui a tout au long du XIXeme siècle été marquée par des bouleversements politiques majeurs. C’est le fruit d’une continuité politique instaurée depuis la Révolution de 1789, laquelle a mis fin à la monarchie absolue et a essayé d'instaurer plus de libéralisme dans le pays. Si la Révolution a pu mettre en place des régimes ayant des allures autoritaires, elle a marqué profondément la France en instaurant des idéaux issus du libéralisme, notamment par le biais de la DDHC.
Par définition le libéralisme politique se définit comme une attitude ou une doctrine favorable à l'extension des libertés et en particulier à celle de la liberté politique et de la liberté de pensée, elle est fondée sur la garantie des droits individuels contre l'autorité arbitraire d'un gouvernement.
Ainsi, le XIXème siècle va être marqué par la volonté d’instaurer plus de libéralisme tout en essayant de le concilier avec le monarchisme, doctrine favorable à la monarchie encore bien ancrée dans le pays. Mais cette relation n’a pas toujours été synonyme de stabilité politique.
Dès lors, la période de 1830 à 1880 offre un terrain d'analyse propice à la compréhension de l'évolution de ces deux courants politiques dans une France qui se modernise progressivement.
En quoi le monarchisme s’est il appuyé sur le liberalisme pour consolider son régime entre 1830-1880 en France, pour qu’il le conduise à terme à sa déchéance, au profit d’un liberalisme republicain ?
Nous étudierons d’abord la conciliation entre le monarchisme et le liberalisme, puis les limites de cette relation pour enfin traiter du régime républicain qui apparait comme le modèle liberal le plus stable.
Notre thèse se propose d'explorer les dynamiques du monarchisme et du libéralisme en France pendant cette période charnière, mettant en lumière leurs influences concurrentes sur la structure politique du pays.
I- Voyons d'abord la conciliation qui s'est faite tout au long de ce demi-siècle et la manière dont le monarchisme a intégré le liberalisme au sein du régime.
Nous pouvons nous focaliser sur plusieurs points. D'abord, l'idée d'une représentation nationale qui est prise en compte.
Cela se reflète notamment par un élargissement du suffrage. En effet dans cette idée de conciliation entre monarchisme et libéralisme, les dirigeants des régimes comprennent que les élections sont un enjeu majeur, ainsi élargir le suffrage universel fait parti des enjeux liberaux des régimes; cela montre de la part des dirigeants une volonté de prendre en compte l’avis de la nation, cette notion étant définie au gré des intérêts du pouvoir.
Ce fut le cas sous la monarchie de juillet durant laquelle le suffrage censitaire est élargi au début du règne de Louis Phillipe; le cens nécessaire pour être électeur passe de 300 à 200 francs (voir à 100 francs dans des cas particuliers) et de 1 000 à 500 francs pour être élu avec la loi du 19 avril 1831). De plus, l’âge de l’éligibilité a été abaissé à 30 ans, et celui de l'électorat à 25 ans.
Autre reflet : La diversité dans les convictions politiques des parlementaires
Sous la monarchie de juillet, des libéraux de gauche entrent au pouvoir sous le nom de partisans de la résistance, on peut citer de grands noms tels Thiers et Guizot mais il y a egalement des partisans du mouvement qui réclament d'avantage de liberté et un élargissement du suffrage censitaire en le rendant universel.
Sous le second Empire, émerge en 1863 le Tiers Parti. Il refuse l’opposition systématique des républicains et il accepte la dynastie mais rejette l’Empire autoritaire. L’on y retrouve des candidats libéraux tels que Brame, Chevandier de Valdrome, des candidats qui gardent l’appui gouvernemental mais avec des idées cléricales et protectionnistes, des indépendants de tendances orléanistes comme Buffet, des indépendants de tendances républicaines comme Ollivier.
Dernier reflet : la tendance de considérer le peuple comme source de légitimation du pouvoir
Il convient de donner l'exemple du Second Empire, avec NIII qui sollicite ses électeurs pour légitimer son pouvoir par le biais de plébiscites (legitimer le coup d’Etat en 1851, fondement de l’Empire l’année suivante, intégration du compté de Nice en 1860, la Savoie la même année, ratifier le senatus-consulte de 1870).
Deuxième idée de cette partie : s'instaurent en France des libertés fondamentales.
La monarchie de juillet est une monarchie qui se veut être un juste milieu entre les excès du conservatisme et ceux de la Révolution. Elle prend en compte un héritage révolutionnaire tout en le conciliant avec l’idée de monarchie. Alors, les conquêtes libérales de 1789 ne sont pas oubliées, Louis Philippe entend bien rétablir les acquis de la Révolution.
Le régime débute par une grande vague de libéralisation
D'abord la censure de la presse abolie : Charte constitutionnelle promulguée le 14 août 1830 stipule que « les citoyens ont le droit de publier et de faire imprimer leurs opinions en se conformant aux lois et que la censure ne pourra jamais être rétablie ».
Ensuite, le régime se veut plus libéral en terme de laïcite, le démontre l'art 5 de la Charte de 1830 : « Chacun professe sa religion avec une égale liberté, et obtient pour son culte la même protection. » Ainsi, la religion catholique n’est plus la religion d’Etat malgré qu’elle soit professée par la majorité des français.
Enfin, nous remarquons des avancées dans l'enseignement public avec pour exemple la loi de Guizot en 1833 qui instaure l’enseignement primaire public.
Dans un pays où un adulte sur deux est encore analphabète, la loi Guizot va contribuer de manière décisive à répandre l'instruction. Elle sera complétée sous le règne de Napoléon III, dans les années 1860, par l'action législative du ministre Duruy et sous la IIIe République, dans les années 1880 par celle de Ferry.
Dernière idée de cette partie : cette période connait des réformes au niveau des institutions politiques du pays.
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