Nouvelle Vague

lifié d'incompétents prétentieux ou de génies précurseurs d'une nouvelle aire cinématographique, leur médiatisation rendra leur reconnaissance très vite indiscutable.

( Truffaut- Claude Jade et Jean Pierre Léaud- tournage de Domicile Conjugal 1970 )

( Belmondo et Anna Karina- Pierro le fou de JL.Godard de 1965 )

De nouvelles influences

Cette nouvelle génération de cinéastes, nous l'avons dit, apparaît, à ses débuts, comme un sorte d'ovni dans le ciel du cinéma classique français, pour leur audace scénaristique notamment. Ainsi, chacun de leurs films; des 400 coups à la Religieuse en passant par A bout de souffle s'inscrivent comme des œuvres « unique en leur genre » qui pourraient sembler détaché de toute influence où héritage cinématographique. Il n'en est évidemment rien et ce serait même plutôt le contraire. En effet, dans ce refus inconditionnel de perpétuer ce cinéma franco-français des Autant Lara ou autre Verneuil presque fanatique des dialogues Audiaresques où « La blanchisseuse vous dépeint le sens de la vie en trois phrases », la Nouvelle Vague redécouvre et réactualise la littérature classique française.

La considérant comme un important héritage intellectuel et source d'inspirations créatrices, nos jeunes cinéastes s'en inspirent donc et le revendique par de nombreux hommages. Nous pourrons citer l'intérêt naissant porté par Antoine Doinel (dans les 400 coups) pour Balzac et dont Truffaut, dans un excellent paradoxe, utilise comme étant presque directement l'élément déclencheur de son renvoi scolaire. L'intérêt de Rohmer pour Chrétien de Troyes n'est pas négligeable non plus ou bien aussi dans de nombreux films de Godard tel Alphaville où Anna Karina récite un poème d'Eluard de Capitale de la douleur ou dans celui intitulé justement Nouvelle vague, où il n'y a pas une ligne de dialogue qui ne soit emprunté. De plus comme nous l'avons déjà évoqué, l'influence directe d'écrivains contemporains à la Nouvelle Vague comme Bazin, Duras, Cocteau (..), favorisa l'intérêt qu'elle porta dès ses début à la littérature en générale.

Cette recherche d'apports culturels en tout genre, dépassa vite les seules frontières de l'hexagone. En effet cet intérêt pour l'étranger, déjà exprimé par l'un de leur mentors; Jean Rouch, prouve leur désir d'innutrition; facteur de partage et donc de créativité. Ainsi Anna Karina, Oscar Werner ou Jean Seberg, rendent aux dialogues par leur accents étrangers une épaisseur exotique et émouvante de sincérité. Ainsi l'influence de la culture contemporaine américaine ne fait aucun doute dans About de souffle pour ne citer que lui. En effet, la fascination que suscite l'Amérique à cette époque n'échappe pas à la Nouvelle Vague qui en exploite très vite les différents phénomènes.

(C.Brasseur et S,Frey dans Bande à part de Godard 1964)

Le film noir accompagné de son indissociable jazz en font partit. Ascenseur pour l'échafaud de 1958 de L. Malle est si l'on peu dire, le premier du genre en France et finalement même du monde puisqu'il est le premier dont la musique fut enregistré en improvisation sur les images, respectant ainsi pleinement la dynamique jazz que Miles Davis incarne magistralement. Nous pourrons aussi citer le film de Melville; Deux hommes dans Manhattan de l'année suivante ou encore Bob le flambeur de 1956 qui enthousiasment beaucoup la Nouvelle Vague par leur désinvoltures vis à vis de la technique et de leur souplesse de la caméra. Ainsi Godard et truffaut signant respectivement Bande à Part en 1964 et Tirez sur le pianiste en 1960 affichent clairement leur intérêt pour le style Serie Noir en en choisissant l'adaptation.

Nous noterons d'ailleurs que ces fameux livres à titre jaune sur fond noir sont présent dans nombre de leur films comme Le Mépris, Pierrot le fou ou même Le coup du berger.

( Le Méprit – JLG )

En 1966, sort en France le fameux Hitchcock/Truffaut, livre en grande partis iconographique dans lequel les deux cinéastes promeuvent la « politique » du cinéma d'auteur.

(Truffaut- Hitchcock)

Enfin en ce qui concerne la production; Les films du losanges mis en place par un certain Barbet Shroeder, fut un aspect non négligeable d'une mutuel influence entre les jeunes cinéastes Américains et Français. Le meilleurs exemple étant, malgré son important talent autodidacte, celui de Stanley Kubrick qui signa dès 1955 Killer's kiss et un an plus tard The Killing dont Godard, louera l'ingéniosité précoce ainsi que son indépendance de production auquel cet inconditionnel du tournage rapide et économe n'est pas indifférent.

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