Philo
Dissertation : Philo. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoirese, sans cela la thèse serait absurde : nous savons qu'il y a des étants qui ne sont pas libres, et qui sont pourtant.
● En sens contraire, lorsqu'un être devient libre, c'est qu'il avait déjà, par nature, la possibilité de le devenir. En d'autres terme, il l'était déjà en droit, en puissance. Mais quel sens y aurait-il à en faire une loi d'essence de la liberté? Pourquoi tout être susceptible d'être libre devrait-il l'être d'abord en puissance avant de pouvoir l'être en acte? Considérer que le « on » s'adresse à la seule nature humaine nous donnerait une réponse immédiate de cette dernière question. L'homme, en effet, naît sous la forme d'un nourrisson, c'est-à-dire dans un état de finitude et de dépendance absolue. Cependant l'éducation lui permet de devenir à son tour, en possession de sa volonté. Nous aboutissons alors à une nouvelle question : Le fait que l'homme ait à devenir libre (de fait, car de droit il l'est, nous l'avons vu, dès sa naissance) est-il dû à l'essence de la liberté ou à une détermination particulière de la nature humaine?
● Pour répondre à cette question, il nous faut d'abord résoudre un problème : qu'est-ce qui, en l'homme, est liberté? A proprement parler, la liberté n'est rien si elle n'est, d'abord, la liberté d'un être, et ensuite liberté par opposition à une contrainte possible. De quelle liberté s'agit-il ici? C'est justement ce qu'il s'agit de définir. A quelle liberté est-on susceptible de naître? La liberté politique, par exemple. Mais ajoutons d'emblée que dans cet exemple, l'accès à la liberté est contingent : on peut tout aussi bien gagner la liberté politique, la conquérir. Cependant une telle conquête suppose une liberté plus radicale, celle de choisir la révolte par exemple.
● Nous pouvons alors achever l'élaboration de la problématique. Par quoi l'homme est-il libre? Qu'est-ce qui, en lui, le rend capable d'être libre, et selon quelles libertés? En résolvant ces questions, nous pourrons chercher à quelle liberté l'on naît, à quelle liberté on devient, et les rapports qu'entretiennent entre elles ces deux types de libertés. En les rapportant aux conditions de possibilité de toute liberté, nous pourrons alors interroger l'acte même de la liberté, son surgissement. Si l'on devient libre, alors l'acte par lequel on l'est devenu n'était pas encore libre. Mais comment penser une détermination nécessaire du devenir-libre? Faut-il au contraire poser que cet acte de libération ne peut être que libre lui-même, c'est-à-dire que la liberté surgirait de son fonds, de sa simple possibilité? Mais alors, peut-on encore parler de devenir-libre ? La liberté n'était-elle pas déjà acquise?
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