Sujet "... J'Admets Que Mettre Des Civilisations Différentes En Contact Les Unes Avec Les Autres Est Bien; Que Marier Des Mondes Différents Est Excellent; Qu'Une Civilisation, Quel Que Soit Son Génie Intime, à Se
Mémoires Gratuits : Sujet "... J'Admets Que Mettre Des Civilisations Différentes En Contact Les Unes Avec Les Autres Est Bien; Que Marier Des Mondes Différents Est Excellent; Qu'Une Civilisation, Quel Que Soit Son Génie Intime, à Se. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresces peuples leur a permis d'agrandir leur champ de vision, de ne plus vivre en autarcie et de s'ouvrir au monde extérieur. L'Occident a donc permis à ces peuples de dialoguer avec le reste du monde. Ce qui n'est pas à négliger dans ces rapports, c'est le savoir apporté d'une civilisation à une autre. L'Occident a apporté trois types de savoir: le savoir intellectuel, le savoir économique et le savoir culturel. En ce qui concerne le savoir intellectuel, on pourrait dire ceci: on a appris à ces peuples à lire, à écrire, à s'informer sur diverses matières intellectuelles. Dans un deuxième temps, en ce qui concerne le savoir économique, on a appris à ces peuples une certaine gestion des terres. Pour cela, on leur a mis au point de nouvelles techniques de production qui leur permettront un meilleur rendement et donc une meilleure distribution de la production. On a aussi vu apparaître de nouvelles techniques de stockage, d'irrigation,... Dans un troisième temps est apparu le savoir culturel étant donné que l'on vit avec ces peuples, on ne peut que s'habituer à eux et réciproquement. On leur a donc fait connaître parfois indirectement nos croyances, nos idées, nos manières de faire. Cette relation maître-élève paraît donc assez fructueuse.
Mais, il faut dire qu'ils ont fait entrer des civilisations traditionnelles dans la modernité, et cela en développant une nouvelle civilisation dont les modèles viennent directement de l'occident. Sa principale caractéristique est un enchevêtrement, parfois conflictuel entre les structures traditionnelles du monde rural et les structures modernes du monde urbain. La vie urbaine tend à annuler les différences ethniques par la promiscuité qu'elle suscite: elle permet les mariages inter-groupes; pour des raisons économiques, elle encourage la monogamie et détruit la famille étendue traditionnelle; elle renverse les structures sociales en attirant les jeunes gens qui fuient les campagnes et ainsi échappent au contrôle des anciens, enfin, elle fait perdre une grande partie de l'importance accordée aux croyances ancestrales. Donc, l'occidentalisation n'est pas toujours bénéfique.
De plus, en imposant à ces pays de nouvelles techniques de production, ils vont se trouver face à un inconnu. Ayant l'habitude de pratiquer leurs techniques ancestrales, cela va être un changement trop brusque pour eux. Peut-être que si de nouvelles techniques étaient apparues plus lentement, cela aurait réussi. Il faut une certaine adaptation pour finir à une accommodation.
En ce qui concerne un domaine plus social, l'apport de connaissances, par exemple médicales, n'a pas été bénéfique pour ces pays. La mortalité ayant fortement chuté, ces pays se trouvent surpeuplés; tandis qu'avant un équilibre entre la mortalité et la natalité régnait.
La rencontre de plusieurs civilisations peut donc être considérée comme fructueuse dans certains domaines et comme infructueuse dans d'autres domaines. Comme dit si bien John Kenneth Galbraith: "Ce qui résultera de la rencontre entre plusieurs civilisations ne sait être fixé à l'avance." Cela est donc relatif. Étant donné que l'homme est un animal social qui cherche les rapports avec les individus de sa race, on peut donc l'excuser si en cherchant celle-ci, il commet parfois plus de méfaits que de bienfaits.
La question est de savoir si, avec le recul de l'histoire, le colonialisme a réellement été bénéfique. Depuis quelques années nous assistons à des rivalités ethniques, à un réveil des nationalités. Ces querelles ne datent pas d'hier. Il est plus que temps d'arrêter de nous cacher le visage et essayons plutôt d'analyser la relation entre le colonialisme et ses séquelles, d'une part, et la pauvreté et le développement économique, d'autre part.
Tout a commencé à la fin du 19e siècle, lorsque les pays industrialisés soit la plupart des pays d'Europe se sont mis dans la tête d'aller chercher de nouveaux marchés pour écouler leurs marchandises et de trouver des matières premières. En dehors des motifs économiques, les pays industrialisés se considéraient supérieurs; les blancs étaient supérieurs aux autres couleurs et il fallait donc leur apporter nos connaissances. "Il faut dire ouvertement qu'en effet les races supérieures ont un droit vis-à-vis des races inférieures; parce qu'il y a un devoir pour elles. Elles ont le devoir de civiliser les races inférieures (...) (extrait du discours de Jules FERRY, le 28 juillet 1885). L'Europe a réussi à avoir une main mise d'ordre politique et économique sur les autres continents: l'Asie, l'Afrique et l'Amérique. C'est ainsi que les pays colonisateurs se sont appropriés de terres ne leur appartenant pas et imposant des frontières sans tenir compte de rien. Il est vrai que mettre des civilisations différentes en contact les unes avec les autres est bien mais tous les contacts ne sont pas fructueux. Les rivalités ethniques qui se sont exacerbées, l'année dernière, au Burundi, ont fait au moins quatre cents victimes. L'ambassadeur du Burundi en Belgique a même estimé que "ce bilan est bien au-dessous de la réalité". Des affrontements ont toujours opposé, au Rwanda et surtout au Burundi, les Hutu aux Tutsis. Et cela depuis que les Occidentaux ont décidé de réunir ces deux tribus rivales.
Voici un autre aspect négatif de la colonisation. Le cycle de l'appauvrissement pour les pays du Tiers-Monde a commencé avec l'arrivée de l'homme blanc dans des continents où il n'était pas auparavant, au 16e siècle en Amérique et plus tard en Afrique. Notre développement a débuté par deux génocides: celui des Indiens et celui des Africains. Ensuite, le crime a continué avec les colonies, d'abord organisées pour satisfaire les besoins de l'Occident. Par exemple, la France qui a importé massivement du coton, du jute, de l'arachide, etc. Leur principe était de nous ravitailler d'abord, avant de ravitailler les "indigènes". Résultat: dans le Nord du Sénégal, la moitié des sols sont détruits, à cause des excès de culture d'arachide et de céréales.
Maintenant que la décolonisation est à peu près achevée, l'appauvrissement s'aggrave tout de même. Il y a une explication à ce phénomène. La population des pays décolonisés est fascinée par nos techniques modernes et de ce fait essaie de calquer notre mode de développement. Mais les machines et les méthodes occidentales inadaptées donnent de médiocres
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