Synthèse des accords de Matignon

Depuis le début des années 1930, la France est confrontée à une crise multiforme, à la fois économique, politique et sociale. Marquée par une poussée du chômage, une perte de confiance dans la démocratie et une impuissance des gouvernements successifs à redresser la situation. C'est pour faire face à cette crise que naît le Front populaire, une alliance conclue, en 1935, entre les partis politiques de gauches pour tenter de résoudre cette crise économique. Ce front populaire va mettre en place des réformes, qui vont prendre le nom d’accord Matignon pour tenter d’améliorer la situation.

Ainsi, après avoir répondu au question 1 à 4 de l’activité, nous allons répondre à la question Quelles sont les dispositions mises en place par le Front populaire avec les accords Matignon ? Pour répondre à celle-ci, nous allons dans un premier temps évoquer ce qu’est le Front Populaire, c’est-à-dire ces origines, comment est-ce que celui-ci est arrivé au pouvoir. Ensuite nous verrons comment se manifeste la crise en France et pour finir, nous jetterons un coup d’œil sur les solutions apportées par le Front populaire et les accords Matignon pour résoudre cette crise.

 Donc avant de commencer, rappelons un peu le contexte. A la fin des années 1920, les états unis sont le moteur de l’économie mondiale, cependant, le modèle Etatsunien reste fragile et la crise est sous-jacente. Le 24 octobre 1929, c’est le Krach boursier, la Bourse de New York s'effondre et une grave crise économique touche les États-Unis. Elle va rapidement s’étendre et se propager notamment en Europe et va avoir des conséquences économiques et sociales très graves. Enormément de démocraties, jugés impuissante, sont remises en cause et des régimes autoritaires se développent un peu partout, la menace d'une nouvelle guerre mondiale surgit. Les misères liées à la crise augmentent. Cette crise atteint la France en 1931 et va profondément l’affecter, que ce soit au niveau économique, sociale et politique. Malgré Les gouvernements qui se succèdent en France, la crise persiste et nous avons même des idéologies fascistes qui commence à se développer dans le pays. Les mouvements d'extrême droite prennent de l'ampleur, ils veulent effectivement en finir avec ce régime instable et restaurer un pouvoir fort et autoritaire. Le 6 février 1934, les ligues d'extrême droite organisent une grande manifestation non-loin de l'Assemblée nationale pour dénoncer la décadence de la 3ème république. Ce rassemblement, qui est plus semblable à une émeute, d'une grande violence échoue et se solde par de nombreuses victimes, plus d’un millier pour être exact. La gauche française voit en ces manifestations une tentative de coup d’Etat fasciite et dans les jours qui suivent, ils décident de s’unir pour faire face au parti d’extrême droite qui gagne du terrain. La gauche jusqu'à lors désunis se rassemblent pour faire front à l’extrême droite. Ainsi, nous avons Le socialiste Léon Blum, le communiste Maurice Thorez et le radical Édouard Daladier qui forment une alliance en vue des élections législatives de mai 1936. En effet, face à la situation, les partis politique de gauche, c’est-à-dire la SFIO, les radicaux et le Parti communiste s’unissent en juillet 1935 et forment une coalition qui prend le nom de Front populaire. Ils se donnent pour objectif lutter contre la misère, les menaces de guerre, l’émergence du fascisme et de barrer la route à l’extrême droite. Plus généralement, ils veulent lutter contre cette crise, leur slogan : « pain, paix, liberté ». Lors des élections des 26 avril et 3 mai, cette coalition remporte les élections législatives avec la majorité absolue et Léon Blum est nommé président du conseil. Un immense espoir de changement gagne les classes populaires. Léon Blum est alors le premier socialiste à la tête d'un gouvernement. Et c’est ainsi que le Front populaire est né.

 Maintenant, nous allons voir plus en détail comment se manifeste la crise en France. Donc comme nous l’avons dit, en octobre 1929 la Bourse de New York s'effondre et une grave crise économique touche les États-Unis avant de se propager en Europe. Les misères se multiplient, le chômage augmente, des menaces de guerre planent sur le monde, de nombreux modèles fascistes se développent (notamment en Italie et en Allemagne), etc. La France n’est évidemment pas épargnée et est touché par cette crise à partir de 1931. Elle fait donc face à une grave crise économique et politique qui va favoriser l’émergence de mouvements d’extrême droite qui remettent en cause la république. Comme dans de nombreux autres pays, elle provoqua chômage, pauvreté et troubles politiques. La crise touche toutefois la France de manière différente : elle démarre en effet avec un décalage de deux ans par rapport aux États-Unis, elle est de plus faible ampleur que dans les pays européens, mais elle dure plus longtemps. A cause de cette crise, Les prix agricoles commencent à chuter. Les affaires se ralentissent, entraînant une chute des salaires. Les faillites se multiplient et le chômage s’installe. En 1935, il frappe un demi- million de travailleurs. Pour faire face à cette situation de crise, les gouvernements successifs prennent des mesures impopulaires et inefficaces : augmentation des impôts, réduction du traitement des fonctionnaires, ... Ce sont ces différentes mesures, entre autres, qui vont entraîner les grèves ouvrières de 1936. La crise économique et l’instabilité gouvernementale alimentent un mécontentement de la population qui se manifestent par la montée de l’extrême droite et du fascisme. Cette crise se manifeste donc en France principalement par la montée du chômage qui va appauvrir la population. La classe ouvrière est particulièrement touchée et son niveau de vie ne cesse de chuter, les misères dues à la crise ne cessent en effet de se multiplier et le niveau global de vie chuta en France. En juin 1936, après la victoire électorale du Front populaire, les ouvriers vont se mobiliser pour améliorer leurs conditions de travail et de vie. La France connaît alors une grande vague de grèves avec occupations d’usines d’une ampleur inédite. Cela met pression sur le gouvernement du Front populaire et l’oblige à se mobiliser afin de prendre des réformes. Ces grèves de juin 1936 aboutissent ainsi à la signature des accords Matignon la nuit du 8 juin 1936 à l’hôtel Matignon entre les représentants syndicaux (principalement de la CGT), le patronat et l’État. Ces accords vont accorder aux salariés d’importantes avancées sociales. Donc cette crise a eu un fort impact sur la France et c’est manifesté par une hausse de chômage, un appauvrissement de la population, une montée des idées fasciste et tous ces facteurs ont menée à des grèves de la part des ouvriers qui ont obligé l’état à prendre des mesures sociales importants.

Pour finir, nous allons voir les solutions apportées par le Front populaire et les accords Matignon pour résoudre cette crise. Donc comme nous l’avons vu, les grèves de juin 1936 aboutissent à la signature des accords de Matignon et aux lois sociales de 1936. En effet, le 7 juin 1936, Léon Blum réunis le patronat et les syndicats pour négocier les réformes sociales tant attendues. Le 8 juin à une heure du matin les accords Matignon sont signés. Ces accords reconnaissent la liberté syndicale et imposent l’élection de délégués représentants les salariés. Ils accordent une augmentation générale des salaires pour relancer la consommation. Les délégués syndicaux devront négocier les conditions de travail et de salaires des ouvriers avec le patronat des entreprises. Ces accords sont complétés par les lois sociales imposant la semaine de 40 heures et deux semaines de congés payés. Ces lois doivent permettre d’améliorer la vie quotidienne des Français et de modifier durablement les conditions de travail. Elles ont également pour objectif de relancer les activités économiques par la hausse de la consommation et la création d’emplois. Léon Blum espère faire sortir le pays de la crise en améliorant durablement les conditions de vie des classes populaires. Donc, nous avons vu qu’à la suite des accords Matignon, de nombreuse loi sociale visant à améliorer les conditions de vie de la population font surface. Grace aux accords Matignon, nous avons les salaires qui augmentent, allant de 15 % pour les plus faibles jusqu’à 7% (article 4), le droit syndical qui est maintenant reconnu (article 3) et permettent également aux salariés d’élire des délégués qui seront leur porte-parole afin de transmettre les différentes réclamations au patronat (article 5), et surtout qu’à la suite de ces accords Matignon, d’autres loi sociale seront mise en place comme la loi sur les conventions collectives et la mise en place des 15 jours de congés payés qui ont été singé le 11 juin. Puis la réduction du temps de travail qui passe de 48 heures à 40 heures par semaines qui permettent aux ouvriers de partir en vacances, réforme mis en place le 21 juin.