Le pouvoir des fables
Commentaire de texte : Le pouvoir des fables. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar lavinia.basil • 20 Juin 2019 • Commentaire de texte • 1 746 Mots (7 Pages) • 1 908 Vues
Le pouvoir des fables, La fontaine, Fables
Qui mieux que la Fontaine, le grand fabuliste du 17eme siècle, pouvait s’interroger sur le « pouvoir des fables » ? La fable qui s’intitule ainsi, extraite du livre VII des Fables, s’inspire d’une fable d’Esope. Dans la dédicace qui précède l’extrait étudie LF fait l’éloge des talents d’orateur de M. de Barillon, ambassadeur de France, dont la mission est de convaincre le roi d’Angleterre de ne pas entrer en guerre contre la France. Apres avoir affirmé dans la dédicace avec modestie la futilité de la fable, le poète peint l’échec d’un orateur qui ne parvient à convaincre les Athéniens du danger qui les menace qu’en recourant a l’apologue. Nous nous interrogerons sur la façon dont LF exerce sa comparaison entre les pouvoirs de la rhétorique et ceux de l’apologue. (+annonce du plan)
- Le pouvoir de la rhétorique
Importance de la place de la rhétorique dans la structure de texte
V 34-36 : introduction « commun salut », « sa patrie en danger » | Evocation rapide d’une situation requérant l’usage de l’éloquence : Démade doit exercer ses talents d’orateur pour le « commun salut » de « sa patrie en danger » |
V 36-47 : Echec de l’éloquence | Premier discours de l’orateur avant la fable |
V 55-60 : L’invective V 54-55 : liaison question-réponse, « que fit-elle ? » -« ce qu’elle fit ! » exclamation | Passage du récit au discours et aux procèdes de l’éloquence. V 56-60 : imprécation de l’orateur |
V 61-70 : Chute et moralité | Succès de l’éloquence grâce à la fable |
De l’art de convaincre et de persuader
L’art de convaincre : prouver, docere « tyrannique », « forcer », « fortement » | Orateur confiant dans la seule force de son sujet, veut faire appel à la raison et au courage de ses concitoyens, art rude 🡨🡪 « république » |
L’art de persuader : movere. La puissance de la rhétorique V 29 : contre-rejet a l’hémistiche « l’orateur recourut » 3 V30 : octosyllabes et diérèse « violentes »🡨🡪 lentes « il fit parler les morts » « dit ce qu’il put » | ( le contre-rejet accentue)Cela met en évidence tous les efforts de l’orateur, il utilise même la prosopopée, l’imprécation, l’interrogation ou l’exclamation « tonna » Epuise les ressources de son art. |
L’échec de l’éloquence avant la fable
V 39 « on ne l’écoutait pas » | Un simple hémistiche qui fait contraste avec la série d’enjambements précédents. |
V 47 « et point a ses paroles » | Ni regards ni écoute |
« le vent emporta tout, personne ne s’émut » | Légèreté des paroles |
V 45-46 « étant fait à ces traits, ne daignait l’écouter : / tous regardaient ailleurs » | Usure des traits, (en rhétorique, passage frappant pour des qualités diverses) |
- La frivolité face au sérieux
Le sérieux de l’orateur contre la frivolité
Enjambement a l’hémistiche ; « courut à la tribune » 🡪 enthousiasme | Ardeur de l’orateur |
« voyant sa patrie en danger » pour le « commun salut » | Cherche à convaincre de l’importance de l’enjeu |
« prompt courroux » contre-rejet | Mis en valeur de « prompt courroux » |
« contes d’enfants » Rimes : « s’embarrasse, menace, effet, Philippe fait » | Futilité de la fable qui s’oppose au danger |
Frivolité des Athéniens
« peuple vain et léger » (ellipse)/ « voyant sa patrie en danger » | Rime léger – danger |
Périphrase : « animal aux têtes frivoles » | Allusion à la république |
V47 combats d’enfants / point a ses paroles (rime aves frivole) | Peuple inconscient et immature |
Frivolité de la fable
« contes d’enfants » | Futilité de la fable |
Introduction d’un récit au sujet badin | Etrange équipée de trois personnages mal assortis |
V 49-51 : la situation – V 51-52 : l’évènement déclencheur | structure classique d’une fable, mais déséquilibre qui provoque la réaction ; il manque Cérès |
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