Étude linéaire Olympe de gouges

Français

Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, Olympe de Gouges

Objet d’étude :La Littérature d’idées du XVIème au XVIIème siècle

Parcours : Écrire et combattre pour l’église

Séance 1 : Olympe, l’oratrice

Olympe de Gouges est représentée dans une attitude théâtrale: debout, dans la cour de sa demeure elle dicte son texte, d’une voix forte (lettres capitales) pendant qu’une servante lui apporte des boissons, son attitude: le corps droit, la jambe gauche avancé pour donner plus d’assurance, le bras posé sur la hanche, elle paraît décidée; son autre bras levé, avec la main demi ouverte paraît appelé l’attention d’un destinataire absent: femme, dont la 1ère bulle porte l’interpellation.

La seconde vignette juxtapose 3 attitudes expressives :

- la gestuelle suggère d’abord, le soucis d’expliquer une situation, dans une attitude didactique;

- le visage de profil, sourcils froncés, main repliée sur la poitrine, elle paraît à la fois émue et en colère, au moment où elle accuse l’homme d’être injuste;

- la main gauche et l’index levé vers le ciel, elle semble mettre en garde les femmes dans un geste éloquent qui correspond bien à l’emploi du vocatif « Ô » qui est très rhétorique, on nous la monte ici comme une femme déterminée et importée par la conviction, comme une oratrice énergique et persuasive.

Le jeu du noir et blanc permet de dépouiller la vignette, pour ne mettre en valeur que les éléments expressives: gestuelle, mimiques et paroles. Le décor et les personnages secondaires s’effacent pour laisser place dans la 2nde vignette qu’au personnage principal, en plan rapproché taille, sous la bulle.

Cet album de BD qui est un récit biographique se concentre ainsi sur le discours d’Olympe de Gouges et donc sur sa pensée et non plus sur les éléments anecdotiques de sa vie. La BD ne cite que certains éléments du début du postambule, coupant les phrases du texte, pour n’en retenir que les éléments frappant: les formules renvoyant à l’homme et à la femme, de même que les traits rhétoriques les plus efficace, l’apostrophe et la question., le reste de la déclaration est coupée. Le thème de l’égalité des sexes en devient plus dominant dans les paroles d’Olympe et le propos en sort simplifiées pour le lecteur d’aujourd’hui.

1- Introduction :

Écrit révolutionnaire, d’un genre inclassable, la DDFC, reprend la forme de la DDHC, que l’autrice réécrit pour en réparer un oubli criant : la nécessité d’accorder des droits civils égaux aux femmes et aux hommes. Cette œuvre révolutionnaire mêle plusieurs genre, puisqu’elle est composée d’une lettre à la Reine Marie-Antoinette, d’un texte liminaire adressé aux hommes, d’un préambule, de 17 articles, d’un postambule et d’un contrat conjugal idéal. Dans cette œuvre aux multiples destinataires, Olympe de Gouges, dans une parole offensive, s’adresse à la reine, à l’homme, à l’assemblée nationale et à la communauté des femmes.

2- Lecture du texte

Situation du passage :

Le texte que nous allons expliquer se compose du préambule et des 2 premiers articles de la DDFC. Dans l’œuvre il suit l’épître à la reine et le texte liminaire qui commence par « Homme est-tu capable d’être juste ». Notre projet de lecture va consister à montrer en quoi le texte d’Olympe de Gouges est un plaidoyer engagé courageux , qui vie à défendre la position des femmes dans la société française, alors en pleine révolution.

3- Découpe du texte + titre

1er mouvement : Un début efficace

L 1-2, Elle se pose en représentante de toutes les femmes

2 ème mouvement : La justification de la DDFC

L 2-12, Elle explique les raisons pour lesquelles la DDFC est indispensable

3 ème mouvement : Une fin de préambule provocatrice

L 13-15,

4 ème mouvement : Une réécriture des articles de la DDHC

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