Analyse " La parole est un sport de combas " de Bertrand Périer
Guide pratique : Analyse " La parole est un sport de combas " de Bertrand Périer. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar Chahinez Aïssaoui • 18 Octobre 2020 • Guide pratique • 4 129 Mots (17 Pages) • 1 312 Vues
ANALYSE CRITIQUE DU LIVRE
« La parole est un sport de combat »
Bertrand Périer
Management des hommes et GRH
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ICN BUSINESS SCHOOL Programme bachelor SUP’EST 3A
Année 2017/2018
Fiche technique
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Titre du livre : « La parole est un sport de combat »
Aux éditions : JC Lattès
Auteur : Bertrand PERIER
Date de parution : 11/10/2017
Nombre de pages : 216
Présentation de l’auteur
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Bertrand Périer a 45 ans, il est né en 1972 à Neuilly. Il est un enfant unique. Monsieur Périer était de nature timide et a toujours eu des difficultés pour s’exprimer à l’oral devant un public. Il a suivi une double formation après l’obtention de son baccalauréat à 18 ans. Après avoir passé plusieurs concours il intègre HEC et parallèlement il suit des cours à Science Po de Paris. Bien intégré au sein de son école, il joue les crieurs de journaux puisqu’il est apprenti journaliste à Science Po.
A la fin de ses études il devient donc avocat à la Cour de Cassation de 1999 à 2016 puis au Conseil d’Etat et à la Cour de Cassation jusqu’à présent. En 2010, il intègre le corps enseignement de Science Po puis devient chargé d’enseignement à HEC à 2011. Il est devenu jury du concours d’éloquence et contribue à la formation des participants au programme Eloquentia, qui désigne chaque année le meilleur orateur de la Seine-Saint-Denis.
Il a pour habitude de confronter ses élèves à des cas concrets et invitent régulièrement les étudiants à reproduire des scènes de procès par exemple à La Cours d’Appel de Paris « Les Fleurs du Mal » de Baudelaire pour revoir la notion de liberté d’expression.
Il a toujours affirmé sa timidité étant jeune. Sa timidité était assez conséquente explique-t-il, il avait des plaques, les mains qui tremblaient, une forte transpiration Il va jusqu’à dire que son ambition de devenir avocat était à la base un « défi ».
Il a appris à parler devant un public en regardant les grands avocats durant les audiences publiques, en regardant les comédiens, en regardant les acteurs de théâtre, en regardant les hommes politiques en bref en regardant les grands orateurs. Pour lui, l’admiration est vrai moteur. Après avoir échoué à deux reprises le concours d’éloquence, la troisième fut la bonne et devient donc secrétaire de la Conférence à 30 ans. Il a pu participer à plusieurs événements qui lui a permis de forger ses opinons et ses goûts. Il dit qu’il est attiré par « les discours construits, solidement argumenté ». Ce rôle de secrétaire l’a réconcilié avec la prise de parole en public
Il s’est donné pour mission d’enseigner l’art oratoire à ses élèves afin d’aider les jeunes à savoir s’exprimer en public. Il en a même écrit un livre pour donner les clefs d’une bonne expression oral pour obtenir le discours parfait.
« Pour eux [certains étudiants], plus que pour quiconque, parler est un sport de combat, un art qui libère des déterminismes sociaux. »
Résumé de l’ouvrage
« Longtemps, je n’ai pas pris la parole. Longtemps, je me suis méfié de l’oralité. Je la trouvais vaine voire suspecte. On se méfie des beaux parleurs, des « grandes gueules », de ceux qui bavardent à tord et à travers, souvent pour ne rien dire. Mais j’ai compris par l’expérience, dans les épreuves orales que j’ai passées au cours de mes études, dans les juridictions puis par la suite en enseignant l’art oratoire, à quel point la parole, si elle est utilisée à bon escient, est une arme exceptionnelle, une force redoutable qu’il ne faut jamais sous-estimer.
J’ai une histoire d’amour contrariée avec la parole. C’est parce j’ai l’impression d’avoir perdu des années à l’apprivoiser que je mets aujourd’hui un point d’honneur à transmettre l’art de bien parler aux jeunes pour qu’ils se libèrent des déterminismes sociaux. Les mots pour s’émanciper et refuser l’aliénation. Les mots pour débattre, plutôt que de se battre.
Bien parler suppose en entraînement, des techniques pour être à l’aise en public, mais aussi pour structurer un discours, le délivrer avec aisance, convaincre en toutes circonstances.
Puisez dans ce livre de bons conseils pour nourrir et libérer votre parole. Devenez orateurs ! Si j’y suis arrivé, vous pouvez le faire ! »
On vit dans un monde d’oralité que se soit dans le monde professionnel, pour les relations amoureuses, pour communiquer avec autrui tout simplement la condition orale est primordiale
Bertrand Périer donne des conseils et exercices pour prendre la parole en public. Pour lui la « trame-type » d’un discours est :
- Le contexte
- Le contenu : le plan, la tonalité et les ressorts du discours
- Le support
L’oralité est délaissée en France. Il explique dans son livre que les gens naturellement charismatiques qui ont des facilités à s’exprimer à l’oral, ceux qui ont la voix qui porte n’ont pas la même chance que ces personnes timides. Cependant il est possible de faire un parcours de réconciliation avec la parole.
La parole c’est d’abord être vu avant d’être entendu puisque le corps parle aussi : le regard, les gestes, la posture. Il explique que c’est un chemin pas à pas pour gagner en confiance.
La parole c’est d’abord dire qui l’on est.
Analyse du contenu
L’ouvrage de Bertrand Périer contient 30 chapitres. Ces chapitres concernent sous toutes ses formes la parole dans plusieurs contextes. J’ai choisi de faire une analyse globale du contenu et non par chapitre.
L’avant-propos du livre nous explique l’importance et la force de la parole. Il s’agit d’une arme exceptionnelle et une force à ne pas sous – estimer. Le fait de savoir s’exprimer, d’utiliser les mots justes dans les bons tons, de s’exprimer de façon claire et convaincante apporte une longueur d’avance.
Il nous explique que nous avons de la chance puisque la langue française est privilégiée puisque nous disposons de mille et une nuance pour nous exprimer. Le dictionnaire est le meilleur ami de l’orateur puisque la parole est faite de mot et plus les mots sont précis, plus les mots sont adaptés et donc plus le message passe.
C’est plus difficile de s’exprimer à l’oral plutôt qu’à l’écrit puisque par exemple un écrivain a une gomme et peut recommencer alors qu’un orateur n’a pas de possibilité de reprendre « On ne rembobine pas les discours ».
L’oralité dans l’enseignement français n’est pas un art qui est mis en avant. L’enseignement de l’art oratoire est isolé voir abandonner par certains professeurs, ce qui résulte d’une incapacité à s’exprimer en public. C’est pour cette raison que Bertrand Périer a décidé d’enseigner la prise de parole en public à Science Po et à HEC
Tout d’abord un orateur on l’entend mais on le voit : tout le corps parle, les mains parlent, le visage parle. On sait que le regard, la posture, la gestuelle, la tonalité de la voix (la prosodie) joue autant dans la conviction si ce n’est davantage que les mots qu’on choisit eux-mêmes.
Le regard c’est le pouvoir, avec le regard on sait quel message on revoit au public. Le regard du public est aussi important parce qu’il permet de voir si le message qu’on veut faire passer est le bon. Ne pas le négliger puisque cela nous permet aussi de voir les émotions que l’on dégage : si on amuse, si on ennuie, si on énerve etc.
Le discours de victoire d’Emmanuel Macron le 7 mai 2017 est l’exemple parfait d’une présentation non-verbal. Avant même avoir prononcé son discours, il avait déjà préparé sa mise en scène. Dans un premier temps le choix du lieu, ensuite le choix de la marche qui était solitaire, lente ainsi que le choix de la musique qui l’accompagne, le choix de sa position face à la pyramide du Louvre. Tous ces éléments étaient très symboliques et avaient plus de signification que le discours lui-même. Il n’avait en résumé même plus besoin de parler
Parler c’est montrer qu’on a envie de parler : il faut adapter le ton de sa voix au public qu’on a. Le silence doit faire partie du discours également, l’espace sonore ne doit pas dévorer par l’orateur.
Sa pédagogie est très simple, il donne des conseils pour réussir les prises de paroles en public, comment improviser, de quelle façon organiser un discours, comment préparer un entretien d’embauche etc. Tout ce qui concerne l’oralité et les méthodes pour y parvenir sont dans ce livre. Il complète cela avec quelques exercices en fin de chapitre.
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