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Aristote (384-322), Ethique à Nicomaque, I, 5.

Compte rendu : Aristote (384-322), Ethique à Nicomaque, I, 5.. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  7 Janvier 2023  •  Compte rendu  •  1 730 Mots (7 Pages)  •  284 Vues

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Bras Tristan         DM de Philosophie         TG3

Texte étudié :

« Dans toute action, dans tout choix, le bien, c’est la fin, car c’est en vue de cette fin qu’on accomplit toujours le reste. Par conséquent, s’il y a quelque chose qui soit fin de tous nos actes, c’est cette chose-là qui sera le bien réalisable et s’il y a plusieurs choses ce seront ces choses-là (…).

 Puisque les fins sont manifestement multiples, et que nous choisissons certaines d’entre elles (par exemple la richesse, les flûtes et en général les instruments) en vue d’autres choses, il est clair que ce ne sont pas là des fins parfaites, alors que le Souverain Bien est, de toute évidence, quelque chose de parfait. Il en résulte que s’il y a une seule chose qui soit une fin parfaite, elle sera le bien que nous cherchons, et s’il y en a plusieurs, ce sera la plus parfaite d’entre elles. Or, ce qui est digne d’être poursuivi par soi, nous le nommons plus parfait que ce qui est poursuivi pour une autre chose, et ce qui n’est jamais désirable en vue d’une autre chose, nous le déclarons plus parfait que les choses qui sont désirables à la fois pour elles-mêmes et pour cette autre chose, et nous appelons parfait au sens absolu ce qui est toujours désirable en soi-même et ne l’est jamais en vue d’une autre chose. Or, le bonheur semble être au suprême degré une fin de ce genre, car nous le choisissons toujours pour lui-même et jamais en vue d’une autre chose : au contraire, l’honneur, le plaisir, l’intelligence ou toute vertu quelconque, sont des biens que nous choisissons assurément pour eux-mêmes (puisque même si aucun avantage n’en découlait pour nous, nous les choisirions encore), mais nous les choisissons en vue du bonheur, car c’est par leur intermédiaire que nous pensons devenir heureux. Par contre, le bonheur n’est jamais choisi en vue de ces biens, ni d’une manière générale en vue d’autre chose que lui-même. »

Aristote (384-322), Ethique à Nicomaque, I, 5.

  1. Dégagez la thèse du texte, et son plan.            /4

Aristote explique que selon lui toute nos actions sont menées afin d’atteindre un seul et même but. Pour lui on cherche a atteindre le bien au travers de nos choix et ce bien est une fin qui est parfaite. En effet il explique que c’est pour cette fin que nous faisons tout ces choix et donc la fin de nos actes seront le bien que l’on veut réalisable. Il amène a classé les fins selon leurs degrés de perfection et estime que la fin parfaite est la fin qui se suffit à elle-même. Selon lui le bonheur est donc la fin parfaite car il se suffit a lui-même.

De la ligne 1 a la ligne 4 Aristote parle de la fin de nos actions et nos choix qui est le bien malgré toute les fins possibles que l’on peut réaliser. Puis il amène la notion de perfection et ses différents degrés afin de classer les différentes fins jusque-là ligne 15. Et enfin il conclu que le bonheur est la fin qui selon lui est parfaite du fait qu’elle est autosuffisante et qu’il n’est choisis uniquement pour lui-même.

  1. « nous choisissons certaines d’entre elles (par exemple la richesse, les flûtes et en général les instruments) en vue d’autres choses » : en vue de quoi pourrions-nous choisir désirer la richesse par exemple.          /2

L’on peut désirer la richesse dans le but d’améliorer nos conditions de vies et de se sentir a l’aise et par conséquent penser atteindre le bonheur. Ce désir de richesse est interprété comme l’envie d’être heureux, cet état nous mène à croire que nous avons atteint le bonheur. Mais on peut désirer la richesse pour avoir du pouvoir sur les choses si l’on considère que c’est l’argent qui dirige le monde alors la richesse permettrait à n’importe qui de sentir puissant, par conséquent le désir de richesse peut se traduire par un désir de pouvoir.

  1. Dans le texte, vous remarquez souvent le terme de « parfait » ; quel sens pourrait avoir « parfait » ici ?           /1

On retrouve dans le texte le mot parfait, ici il pourrait avoir un sens qualité. En effet atteindre une fin parfaite est synonyme d’épanouissement selon Aristote car on cherche tous à atteindre une fin parfaite en vue d’être heureux. Une fin parfaite est également une fin qui est parfaitement réalisé qui a donc pleinement atteint les attentes espérées et rentre dans une norme idéale. C’est donc la meilleure représentation possible de cette fin. On peut même penser que selon Aristote le parfait est un idéal qui possède les 4 vertus qu’il a établi.

  1. Qu’est-ce qu’une vertu ? Quelles sont les quatre vertus cardinales en Grèce antique ?         /2

En Philosophie la vertu désigne le courage physique et moral, la force d’âme, la vaillance, c’est également la capacité, le pouvoir de quelque chose à produire un effet bénéfique. D’un point de vue religieux la vertu est la capacité, la disposition spirituelle ferme et constante qui conduit un individu à agir en accord avec un idéal moral ou religieux ou avec la loi divine, à faire le bien et à éviter le mal, en dépit des obstacles rencontrés.

Les vertus cardinales, célébrées depuis l'Antiquité grecque, sont au nombre de 4 : Prudence, Tempérance, Force d'âme (courage), Justice.

  1. Expliquez avec vos propres mots ce passage : « au contraire, l’honneur, le plaisir, l’intelligence ou toute vertu quelconque, sont des biens que nous choisissons assurément pour eux-mêmes (puisque même si aucun avantage n’en découlait pour nous, nous les choisirions encore) »      /3

Selon Aristote, toute les domaines et vertu existantes sont uniquement des biens choisis pour ce qu’ils représentent. En effet, on choisit d’atteindre le plaisir uniquement par ce qu’on sait ce qu’est le plaisir on a en une idée concrète et même si ce plaisir était pour nous nuisible on continuerait de choisir le plaisir sans même réfléchir. C’est en ça que le bonheur diffère car si l’on ne l’a jamais atteint alors il est impossible d’en avoir une idée concrète il est donc bien plus facile de se tourner vers un bien concret. L’on choisit ces biens dans le seul but d’atteindre un état de joie et d’être heureux nous croyons que ces biens nous mènent au bonheur mais en réalité ils nous en éloignent. Cette envie d’être heureux se traduit par une recherche du plaisir de l’honneur de l’intelligence ou d’autre vertu.

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