Aristote
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Sa première période de production se place donc à l'Académie (-366/-346). Il a commencé par écrire 19 œuvres, dont des dialogues, aujourd'hui perdus, de philosophie platonicienne : Gryllos ou de la rhétorique (polémique avec Isocrate), Le Banquet, Le Sophiste, Eudème ou de l'âme, Protreptique d'Aristote, Sur la philosophie ou du Bien, etc. Il s'oppose déjà, du vivant de Platon, à la théorie des Idées défendue par ce dernier7. Ensuite (à partir de -350), il forma l'Organon, dont les traités sont les suivants : Catégories, De l'interprétation, Premiers Analytiques, Seconds Analytiques, Topiques, Réfutations sophistiques, quelques livres de Physique (I, II, VII ?), un livre du De l'âme (III), le début de la Métaphysique, le début de la Politique. Aucune chronologie n'est cependant certaine.
Il s’intéressa à la vie politique locale mais ne put y participer du fait de son statut de métèque (« étranger » à la cité).
À la mort de Platon, en -346, Speusippe, neveu de Platon, succéda à celui-ci. Dépité, Aristote partit pour Atarnée, avec deux condisciples, Xénocrate et Théophraste. Il se peut aussi qu'il ait fui une Athènes de plus en plus hostile aux Macédoniens, dont le roi Philippe II venait de massacrer une ville amie des Athéniens, Olynthe. À Atarnée, en Troade, sur la côte d'Asie Mineure, il rejoignit Hermias d'Atarnée, un ami d'enfance, « tyran » (maître souverain qui s'est emparé du pouvoir) du royaume de Mysie, avec Atarnée pour capitale. Là, il retrouva un cercle platonicien. Pendant ce temps, la Macédoine et Athènes firent la paix (en -346). D'Atarnée, Aristote passa au petit port d'Assos (actuel village turc de Berhamkale), peut-être après un refroidissement dans ses relations avec Hermias d'Atarnée. Aristote poursuivit ses recherches biologiques et commença à observer la faune marine. Il ouvrit une école de philosophie, une sorte de filiale de l'Académie.
En -344, quand Hermias d'Atarnée, livré aux Perses, fut exécuté par Artaxerxès III, il se rendit à Mytilène, dans l'île voisine de Lesbos, chez Théophraste. Il y ouvre sa deuxième école, pour environ deux ans, et y rencontre Phanias, qui devient son élève.
En -343, il rentra en Macédoine, appelé par le roi, Philippe II de Macédoine, pour devenir, deux ou trois ans durant, le précepteur du prince héritier, le futur Alexandre le Grand, alors âgé de 13 ans. Il lui enseigne les lettres (dont l’Iliade) et sans doute la politique. Vers 341, il épouse Pythias, nièce et fille adoptive d'Hermias d'Atarnée, réfugiée à Pella, qui lui donnera une fille, Pithias.
Sa deuxième période de production se place successivement à Assos, Mitylène, et Mieza (-345/-335), au nord de Pella (capitale de la Macédoine), où il acquiert de nombreuses amitiés. Il produit alors la suite de la Physique (III, IV, V, VI), Du ciel, De la génération et de la corruption, la suite de la Métaphysique, une partie de l’Éthique à Nicomaque (livres I.6, VII, VIII, II, III), la Rhétorique, la Poétique. Il s'occupa sans doute de la reconstruction et de la législation de Stagire, qu'il voulait reconstruire après que Philippe II de Macédoine l'eut détruite en -349.
C'est en -338 que Philippe II de Macédoine soumet Athènes. Âgé de 49 ans, en -335, Aristote revient à Athènes.
Une seconde fois, la direction de l'Académie lui échappe, cette fois au profit de son condisciple et ami Xénocrate, en -339. On dit qu'il s'exclama alors : « Il est honteux de se taire et de laisser parler Xénocrate. » Il fonde alors sa troisième école, le fameux Lycée, sur un terrain loué, mais non acheté (Aristote est un métèque, il n'a pas le droit à la propriété). Le mot « Lycée » vient de ce que le lieu est voisin d'un sanctuaire dédié à Apollon Lycien. Ainsi nait — mais ce n'est pas certain - l'école péripatéticienne. « Péripatéticienne » vient de peripatein (περιπατεῖν), « se promener ». Le Lycée était situé sur un lieu de promenade (peripatos) ou bien le maître et les disciples philosophaient en marchant8. Les aristotéliciens sont "ceux qui se promènent près du Lycée" (Lukeioi Peripatêtikoi, Λύκειοι Περιπατητικοί). Le Lycée comprenait une bibliothèque, un musée... qu'Alexandre le Grand finançait. Aristote faisait deux types de cours, l'un, du matin, appelé « acroamatique », réservé aux disciples avancés, l'autre, de l'après-midi, ouvert à tous, et appelé « exotérique »9. Lui habite dans les bois du mont Lycabette. Devenu veuf à Athènes, en -338 il prit pour seconde épouse une femme de Stagire, Herpyllis, dont il eut un fils qu’il nomma Nicomaque, du nom de son propre père. Nicomaque mourut jeune. L'ouvrage d'Aristote consacré aux thèmes de la vertu et de l'action prudente, dont le titre est Éthique à Nicomaque, lui fut dédié.
Sa troisième et dernière période de production se place ainsi au Lycée (-335/-323), pour treize ans. De cette période relèveraient le livre VIII de la Métaphysique, les Petits traités d'histoire naturelle, l’Éthique à Eudème, l'autre partie de Éthique à Nicomaque (livres IV, V, VI), de la Constitution d'Athènes, des Économiques.
Il accompagne peut-être Alexandre le Grand en Asie Mineure, en Syrie et en Égypte, entre -335 et -331, mais la réalitén'est pas établie historiquement certain. En -327, quand Alexandre fait mettre à mort Callisthène d'Olynthe, neveu d'Aristote, en -327, les relations entre Alexandre
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