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Baudelaire, Les Fleurs du Mal

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Par   •  7 Mai 2023  •  Dissertation  •  1 223 Mots (5 Pages)  •  503 Vues

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Dissertation Les Fleurs du Mal

Pendant le XIXème siècle se sont développés différents courants littéraires : le romantisme, le parnasse et le symbolisme. Charles Baudelaire est un poète français né en 1821 et mort en 1867 qui s’inspire de ces trois courants. Il est considéré comme le poète de la modernité. Son œuvre majeure, Les Fleurs du Mal sera l’objet d’un procès lors de sa publication en 1857 où l’auteur est condamné pour délit d’outrage à la morale publique et aux bonnes mœurs et fut obligé de retirer certains poèmes considérés comme obscènes et de payer une amende. Le recueil sera réhabilité presque un siècle plus tard, en 1949. Ce recueil nous montre un poète indécis entre le Spleen et l’Idéal, le bien et le mal, où il essayera de transformer la laideur en beauté, ce qui le relie au parcours Alchimie poétique : la boue et l’or. Tout au long de ce poème, l’auteur cherchera à atteindre l’Idéal pour échapper au Spleen qui le dévore, pour finir vers une descente aux enfers et la mort.

On se demandera si la citation de Baudelaire dans l’Art romantique de Théophile Gautier « C’est un des privilèges de l’Art que l’horrible, artistement exprimé, devienne beauté » rend compte de notre lecture des Fleurs du Mal. Autrement dit, la poésie selon Baudelaire est-elle uniquement une transformation de ce qui nous parait effroyable ?

Dans un premier temps nous verrons la poésie de la laideur, mais dans un second temps nous verrons que la place de la beauté et de l’Idéal dans ce recueil est bien présente, pour finir sur une nouvelle esthétique de la beauté qui est la modernité poétique.

Baudelaire se considère comme un alchimiste qui transforme la laideur en beauté comme il le dit dans l’appendice aux Fleurs du Mal « Tu m’as donné ta boue j’en ai fait de l’or ». L’horrible et beauté comme reliés dans la citation par une transformation, une alchimie avec le verbe « devienne », fait référence au parcours alchimie poétique : la boue et l’or, où la boue est ici l’horrible et l’or la beauté. L’horrible est ce qui fait horreur, ce qui fait dégout, et c’est ce à quoi nous allons nous intéresser dans cette première partie. L’horrible peut tout d’abord être relié à la mort qu’on peut relier au poème « Une charogne », où Baudelaire décrit une carcasse en décomposition qu’il compare à sa bien-aimée. Mais dans les vers « Et le ciel regardait la carcasse superbe / Comme une fleur s’épanouir », on voit l’alchimiste en œuvre. Il transforme une matière repoussante (« la carcasse ») en objet précieux grâce à des procédés poétiques dont un oxymore et une comparaison. De plus son poème final « Le voyage » convoque la mort qui devient le but ultime à atteindre. L’horrible peut être également relié à la solitude, à l’exclusion du poète incompris comme dans le poème « L’albatros » où le poète se compare à un oiseau qui subit les railleries de l’équipage. L’horreur peut renvoyer au dégout et donc à des sujets repoussants comme dans « Une mendiante rousse » où il transforme une mendiante rousse en une femme riche, majestueuse et sensuelle, grâce à son pouvoir d’alchimiste. Il parvient à trouver, derrière les marques de « la pauvreté », des traces de « beauté », comme l’indique en outre l’association des deux termes à la rime.

Il désigne la ville de Paris non comme une ville lumière mais comme une ville de mendiants dans la section « Tableaux Parisiens » et plus particulièrement dans les poèmes « Les petites vieilles » ou « Une mendiante rousse » où il observe la ville et ses habitants les plus méprisés. La boue du parcours associé est une métaphore désignant le Paris du XIXème siècle et ceux qui y habitent. Ainsi la boue est en partie liée avec la misère sociale comme dans « Le vin des Chiffonniers » par exemple.

Il a une vision pessimiste de l’humanité comme dit dans le poème liminaire « au lecteur » où il met en avant les vices et les péchés des humains.

La maladie est omniprésente dans le livre à commencer par son titre, et par ses poèmes « ces fleurs maladives » et « la muse malade » dans lequel il extrait la beauté du morbide.

I- Le traitement du laid dans la poésie de Baudelaire : la transformation de la boue en or

• La laideur de Paris,

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