Baudelaire, les Fleurs du mal, Elévation

Charles Baudelaire, né en 1821 est un poète majeur de la littérature française. Après avoir passé une enfance douloureuse Baudelaire se met à écrire divers poèmes qui font principalement écho à l’amour la mort et la femme … il s’est inspiré de philosophe grec comme celle de Platon. Il est très célèbre pour son œuvre spleen et idéal « les fleurs du mal » sortit le 1 juin 1855 ceci a scandalisé aussitôt la société car elle jugeait ces poèmes comme un outrage à la morale publique » et « outrage à la morale religieuse ». Nous allons étudier Elévation, le troisième poème des fleurs du mal. Après la chute de l’albatros, élévation est au contraire un envol. Il est composé de cinq quatrains d’alexandrin qui met en évidence le désir d’évasions du poète. Quelle est l’idéal du poète et comment l’exprime-t-il ? Dans un premier temps nous allons analyser une élévation progressive puis voir une opposition entre deux mondes.

Dès les premières strophes on peut remarquer la présence des 4 éléments de la nature pour l’eau au vers 1et2 « étangs », « mers », puis au vers 6 et 12 « nageur », « l’onde », « espaces limpides ». Pour le feu il y a « le soleil » vers 3 et « le feu clair » vers 12. Pour la terre, « vallées », « montagnes », « bois », « champs », « fleur » … et pour l’air « nuages », « cieux », « l’air supérieur » … Baudelaire appui bien sur ces éléments on pourrait donc imaginer que le poète est assez proche de la nature. De plus on ne voit aucune présence d’homme, c’est une relation entre l’écrivain et la Nature Dans le premier quatrain nous avons une gradation ascendante de la terre jusqu’au ciel. Il y a aussi une répétition des suffixes au-dessus et par-delà qui sont des indicateurs spatiaux. Ils vont ainsi donner plusieurs perspectives au lecteur. De plus Baudelaire utilise des allitérations spécifiques pour évoquer des mots joyeux ou des mots négatifs par exemple, l’écrivain va employer les sons « m » pour « miasme morbide » vers 9 qui donne une impression de lourdeur tandis que pour les vers suivant ce sont les allitérations en « p » (avec purifier, pure, remplit, limpide …) c’est un poème avec un rythme captivant surtout dans la première strophe, mise en relief par les suffixes répété. On peut percevoir des oppositions entre certains mots mais par les rimes ces adjectifs sont rapprochés. Dans le troisième quatrains « morbide » rimes avec « limpide » et dans le quatrième quatrains chagrins rime avec sereins et brumeuse avec vigoureuse. Donc on pourrait se demander si le poète cherche-t-il vraiment à faire une opposition ou un rapprochement ? Elévation est un poème caractérisé par le mouvement d’envol vers l’au-delàs avec des verbes d’action et de déplacement tels que « envole toi » ou encore « s’élancer » grâce a l’énumérations des lieux dans la première strophe. Il n’y a que seulement trois phrases dans cette œuvre. On pourrait interpréter que le mouvement ne peut pas être interrompus par une ponctuation comme le point, ce qui exprime la continuité du mouvement. Par ailleurs L’esprit du poète est comparé à un oiseau « l’alouette » mais il emploi des termes qui fait penser à un oiseau avant même qu’on nous le dise dans les vers suivants. Vers 9 « envole toi » et au vers 15 « d’une aile vigoureuse » L’alouette est symbole de plaisir et de bonheur mais aussi de liberté et d’élévation spirituelle en effet dans ce contexte l’alouette signifie pour Baudelaire le passage entre el ciel et la terre, elle représente la volonté de s’évader dans un monde spirituel c’est pour cela que seul son esprit peut faire ce voyage mais pas son corps. Au début du texte l’esprit est à la première personne du singulier puis peut de vers après, ce sera Tu « mon esprit » « envole toi » A la fin du poème l’esprit est à la troisième personne de singulier « celui » ce qui veut dire qu’il y a un éloignement entre l’esprit et le corps de l’écrivain, on peut l’expliquer par le fait que le voyage d’élévation se fait progressivement, marquée par un riche champ lexical de la hauteur et de l’envol. C’est-à-dire dans les vers 1et 2 on nous parle de paysage terrestre mais plus on avance plus on sent ce sentiment d’éloignement et qu’on prend de la hauteur puis dans les vers 3 et 4 nous somme dans l’univers « par-delà le soleil […] par-delà les confins des sphères entoilées » c’est une hyperbole puisque qu’il insinue que son esprit va au-delà de tout l’univers donc de tout ce que l’Homme croit en connaitre l’existence. Le poète semble avoir une grande soif de liberté. Le mouvement d’élévations est aussi exprimé par des rimes embrassées.

Le poète est confronté à deux sortes de monde ou plutôt à deux éléments complémentaires. Le désir d’évasion a pour but de trouver l’Ideal. En effet il y a plusieurs champs lexicaux comme celui de la pureté ou celui du bonheur vers 7 « tu sillonnes gaiement » « mâle volupté » ou encore « purifier » « pure » … Le poète insiste et met en avant l’Ideal en appuyant sur ces termes. Au vers 4 « par-delà les confins des sphères étoilées » et au vers 3 « par-delà les éthers » on dirait que le poète veut aller au-delà de toute existence comme s’il voulait aller rejoindre le (ou les) dieu(x) l’éthers est un espace libre et indéterminé qui entoure notre atmosphère, et qui se compose du feu élémentaire d'où naissent le soleil et les étoiles, et ou les dieux ont élevé leur trône. C’est donc bien un voyage spirituel. Ensuite cet auteur insiste sur des comparaisons de son esprit « comme