Bruxelles, chevaux de bois, Paul Verlaine
Commentaire de texte : Bruxelles, chevaux de bois, Paul Verlaine. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar Paul Branthonne • 9 Avril 2018 • Commentaire de texte • 648 Mots (3 Pages) • 3 578 Vues
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La n°4 : « Bruxelles, chevaux de bois » de Paul Verlaine.
Introduction : Ce poème est le 4ème de la section des « Paysages Belges ». Il emprunte son titre à un manège de champs de foire de St Gilles, l'une des 19 communes qui jouxtes Bruxelles. Nous allons étudier ce texte en portant tout d'abord notre intention sur la musicalité du poème puis nous montrerons que le manège est une métaphore de la création poétique.
Enfin nous mettrons en évidence la parodie de l'univers chevaleresque.
- La musicalité :
- Mélodie du manège et mélodie du poème s'entremêlent :
- Rimes embrassés, retour d'un même son.
- Anaphores de l'injonction « tournez » + répétition et rythme binaire évoquent le mouvement des chevaux de haut en bas.
- Allitération en « t » et l'assonance en « ou » = sentiment de pesanteur, tristesse, bruit sec.
- Rythme binaire se retrouve dans le parallélisme de construction, la répétition d'une même structure : « bien dans le ventre et mal dans la tête » mis en valeur par l'antithèse.
- Consonnes gémellaires dans les mots : « masse », « commander », « mille », « grosse », « comme » et « ravissant ».
- Tout ceci contribue à donner une impression de bercement que les enfants aiment retrouver dans ce manèges. Le retour hypnotique des mêmes sons, du mouvement circulaire ( le même verbe ouvre et ferme le poème « tourner ») endort les angoissent, les tracas, les anciennes douleurs.
- A cet univers musical (« hautbois, pistons et tambours ») s'ajoute un univers pictural.
- Lecteur visualise ce « cirque » et les différents personnage : « maitre, soldat, bonne ».
- La création poétique.
- Il est question également ici d'un poète qui crée un texte à partir de ce qu'il observe : soigne ses tournures de phrases, l'agencement de ses mots qu'il « tourne » de « cent » de « mille » façons jusqu'à obtenir le vers parfait.
- « le galop » c'est aussi le rythme du poème, du vers.
- Écriture et cathargique : Verlaine panse sa douleur, son mal être : « bien dans le ventre... du bien en foule » V15 et 16 = chiasme.
- Plusieurs sensations se mêlent dans « la tête » et le corps « ventre » du poète.
- État ambigu dans lequel le plonge la création.
- La parodie.
- Ces chevaux de bois font penser aux tournois médiévaux mais ici nul héroïsme, nul transcendance amoureuse.
- Il est question d' « un gros soldat » et d' « une grosse bonne » = léxique péjoratif comparé à « un pigeon et une colombe ».
- couple d'amants regardé avec dédains. Rappel de la relation peu épanouissante du poète.
- Dans 5eme quatrain des termes à valeur privative « sans nul ».
- le poète moque ici l’absence de grandeur, de panache. Pas de combat, pas d'exploit. Les deux personnages n'inspirent pas l'admiration mais au contraire sont grotesque sur leurs fausses montures.
- Parade amoureuse courtoise est devenue aux yeux de Verlaine « un cirque bête » V 14 dont il connut l'issue triviale : « il sont sur votre dos comme dans leurs chambres ».
- il est question d'ébats physiques.
- Verlaine ne porte pas un regard idéaliser sur ce couple car lui même est en pleine désillution.+ « va réunir pigeon et colombe » = métaphore pour évoquer le couple.
- Couple mal assorti. Rappelons que lors d'un tournois, les chevaliers exécutaient des figures convenues. C’est de cela qu'il s’agit dans l'intimité de la « chambre » et de la « nuit ».
- regard narquois, désabusé de Verlaine.
Conclusion :
fidèle à la musique des mots, Verlaine nous donne à entendre et à voir dans une description synestésique une scène de la vie quotidienne.
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