Commentaire Machiavel Le Prince
Commentaire de texte : Commentaire Machiavel Le Prince. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar sabrinabln • 5 Mai 2019 • Commentaire de texte • 927 Mots (4 Pages) • 1 152 Vues
Commentaire de l'extrait du Prince de Machiavel
Chapitre 17 « S’il est mieux d’être aimé que craint »
En 1513, Machiavel rédige un traité politique intitulé Le Prince dans lequel il définit les règles et les valeurs d'un bon gouvernement. Il a lui-même exercé des fonctions diplomatiques pour la république de Florence et sa parole a le poids de l'expérience. Il dédie cet ouvrage à Laurent le magnifique qui a régné au XVème avec beaucoup de panache, de prestige et d'autorité. Or, à l'époque de la rédaction de l'ouvrage, c'est Laurent II qui gouverne dans l'ombre de ce père difficile à éclipser, en souverain redouté et peu apprécié.
Le Chapitre XVII, situé au milieu de l' oeuvre pose une question cruciale et intemporelle en politique : « s’il est mieux d’être aimé que craint ».
Comment ce portrait du prince idéal permet-il à Machiavel d'affirmer ses propres convictions politiques ?
Nous étudierons successivement trois axes, nous nous attacherons tout d'abord à la portée didactique et argumentative du texte, nous décrirons ensuite le souverain idéal pour finir sur la dimension humaniste des propos de Machiavel.
I UN TRAITE POLITIQUE
1. Un ton didactique
• Fonction conative du langage: c'est le destinataire du message qui compte et qui doit être convaincu : dilemme = implication du lecteur qui devient partie prenante.
• Enonciation : prise à parti à la deuxième personne de Laurent II, « tandis que tu fais leur bien, ils sont tout à toi » l.9, implication du locuteur « comme j’ai dit ci-dessus »
• Tournure plus générale dans le reste du passage. Machiavel s'efface derrière une parole universelle: les adverbes « toujours » et « jamais » reviennent plusieurs fois + présent de vérité générale : « il est beaucoup plus sûr d’être craint qu’aimé »+ infinitif à valeur d’ordre « s’abstenir des biens d’autrui »
• modalisateurs, récurrence du verbe devoir X 3 qui montre l'obligation pour le souverain de se conformer à certaines exigences.
2. Le schéma argumentatif :
- La thèse est explicite dès le début du texte: la « dispute », « s’il est mieux d’être aimé que craint » se transforme vite en affirmation « il est beaucoup plus sûr d’être craint qu’aimé » et l'argumentation est directe.
- Machiavel cherche à convaincre, en témoignent les connecteurs logiques « mais » et « parce que » qui permettent peu à peu de corriger et d’expliquer.
-Il recourt à des arguments variés: de valeur l. 14, logique, l. 19 d'autorité l. 20 à 23
Valeur : les hommes ont de multiples défauts
Logique : tu fais le bien des hommes, ils sont tout à toi, tu es en difficulté, tu te retrouves tout seul.
Même si l’on n’est pas aimé en étant cruel, on n’est pas détesté.
Moral : « s’abstenir des biens d’autrui »
- Il utilise des accumulations l. 7, des antithèses l.25 et des rythmes binaires l.47 qui sont des figures claires et marquantes.
- Il procède par déduction, commence par donner la loi générale et argumente ensuite.
II LE PORTRAIT D'UN BON SOUVERAIN
1 . L'intégrité
• Champ lexical de la faute et de la culpabilité qui sont niées : « il s’abstient du bien de ses citoyens et de ses sujets et de leurs femmes. »
• L'importance donnée au devoir : l.24 « le Prince doit néanmoins »
• La présence de négations qui signifient une interdiction l.15 à 18
2. La fermeté
- L’isotopie de cette notion « crainte », « cruel », « craint » X2, « craindre
...