Corpus Ruy blas le roi se meurt et caligula
Étude de cas : Corpus Ruy blas le roi se meurt et caligula. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar Safia Idhammou • 10 Octobre 2015 • Étude de cas • 772 Mots (4 Pages) • 6 314 Vues
Ce corpus nous présente trois textes : Ruy Blas, de Victor Hugo, Caligula, d’Albert Camus et Le Rois se meurt d’Eugène Ionesco. Lors de l’analyse de cet ensemble de textes nous justifierons leur rapprochement puis nous expliquerons ce qui les différencie.
Tout d’abord, le thème principal de ces trois textes est identique : la mort. Nous constatons que se sont trois textes théâtraux, comme on le voit à la présentation des extraits : didascalies, prénoms ou tirets en début de répliques. Ces scènes se classent dans le même registre littéraire : le tragique. Liés par le thème commun, la mort, les textes provoque des émotions vives chez le lecteur ou spectateur. Les acteurs principaux sont tous destinés à la mort, ils en sont conscient et attendent que la mort les frappe. La mort apparait comme une fatalité au sein des passages : chez Ruy Blas, « Je meurs » (l.19), chez Caligula, « Le vieux patricien le frappe dans le dos » (didascalies) et chez Le Roi « Votre Roi va mourir ! » (l.3). De plus, on remarque que les trois personnages principaux : Ruy Blas, Le Roi et Caligula s’expriment principalement à l’aide de phrases courtes et exclamatives. « Fuyez d’ici» (l.18) dans Ruy Blas, « Je suis encore vivant ! » (l.19) et dans Le Roi se meurt, « Au secours ! Votre Roi va mourir » (l.13). Contrairement à Caligula, Le Roi se meurt et Ruy Blas ont un discours vif faisant interagir d’autres personnes dans le texte d’Ionesco, plusieurs intervenants : le Médecin, Marie, Marguerite, Juliette et chez Victor Hugo, la Reine. Ces dialogues créés une harmonie rythmique tout le long du texte.
Par ailleurs, ces textes se différencient. En premier lieu, le motif de la mort est différent pour les trois personnages. Ruy Blas, décide de mettre fin à ses jours, honteux de son double jeu avec la reine. « Je ne pouvais plus vivre. « Adieu ! » (l.17). Avec le parallélisme de construction « Vivant, par son amour, mourant, par sa pitié » (l.13), mettant en opposition l’amour et la pitié, et vivre et mourir, résume en une phrase l’histoire de Ruy Blas. Alors que, la mort de Caligula est très inassimilable à celle de Ruy Blas, Caligula est assassiné pour des raisons politiques, suite à une trahison. Quant au Roi, il apprend lui aussi sa mort future mais lui, la mort s’abattra sur lui suite à une maladie. Avec l’utilisation d’une reprise anaphorique de « Roi va mourir » (l.2-3-13), l’auteur, va insister sur la monotonie du passage avec le ressassement de mêmes répliques. Ce qui va mettre une séparation entre ces trois textes est l’acceptation ou non de leur mort. Le roi n’accepte absolument pas sa maladie, il part dans une folie « Le peuple est-il au courant ? L’avez-vous averti ? Je veux que tout le monde sache que le Roi va mourir » (.1-2) et demande au peuple de l’aide alors que son entourage ne réagit pas forcément à cette annonce « Tout le monde est le premier à mourir » (l.26). Chez Ruy Blas, c’est ce dernier qui a décidé de sa mort, il l’accepte en finissant même par « Merci » (l.21). Dans le contexte de Caligula, la mort lui est imposée, il n’adhère pas à sa mort. « Quel dégoût, après avoir méprisé les autres, de se sentir la même lâcheté dans l’âme » (l.2-3). Enfin, ces textes ont un registre commun : le tragique mais aussi un autre registre. Dans le texte Victor Hugo et d’Albert Camus, le tragique fait aussi place au pathétique. Le spectateur éprouve, de la compassion et de la tristesse vis-à-vis des personnages, surtout de Ruy Blas qui se tue par amour pour la reine. Chez Ionesco, on remarque un aspect comique, « c’est un porc que l’on égorge » (l.8), ce terme suscite le rire chez le spectateur.
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