« Correspondances » , Les Fleurs du Mal, Charles Baudelaire, 1857
Commentaire de texte : « Correspondances » , Les Fleurs du Mal, Charles Baudelaire, 1857. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar Garance Pellier • 15 Mars 2023 • Commentaire de texte • 1 277 Mots (6 Pages) • 330 Vues
Analyse linéaire n°6: « Correspondances » , Les Fleurs du Mal, Charles Baudelaire, 1857
Charles Baudelaire est un poète français moderne et incompris du XIXe siècle, essentiellement connu pour son recueil de poèmes : Les Fleurs du Mal, paru en 1857, qui ne manquera pas de choquer la société de l’époque . Ce poète maudit, tiraillé entre le Spleen et l’Idéal, a pour projet de ressortir dans sa poésie la beauté même dans la laideur. Son œuvre est fascinante car elle se situe au carrefour de toutes influences du 19e siècle : héritier du romantisme, la poésie de Baudelaire annonce déjà le symbolisme avec la théorie des correspondances notamment. Les Fleurs du Mal, comprend le sonnet « Correspondances » , qui est le 4e poème issu de la section « Spleen et Idéal » et qui se fait comme le manifeste symboliste. Dans ce sonnet, les correspondances sont les relations entre le monde matériel et le monde spirituel aussi nommées synesthésies que l’on percevrai à travers les 5 sens. Ainsi, dans ce poème de l’idéal, le poète insiste sur le lien entre la Nature et l’Homme dans lequel s’ajoute la théorie des « Correspondances ». D’après Charles Baudelaire, seul le poète sait déchiffrer le sens des analogies qui permet de passer du monde des perceptions à celui des idées. Ainsi, le poète et la poésie sont l’intermédiaire du monde vivant et de la nature.
En quoi ce poème constitue-t-il un manifeste du symbolisme ?
I L’homme est confronté au mystère de la nature
II Le poète est celui qui va éclaircir ce qui semble confus
Conclusion :
Pour conclure , « Correspondances » de Baudelaire est emblématique du mouvement symbolisme . En effet, le poète nous invite à voir au-delà de la réalité sensible en découvrant le sens caché du monde qui se manifeste par des symboles que le poète sait déchiffrer et transcrire. Ce rôle et cette fonction de la poésie sont propres au symbolisme et repris par d’autres auteurs. On songe notamment au poème « Voyelles » de Rimbaud qui lui, fait correspondre les lettres et les couleurs.
PLAN | CITATION | ANALYSE | INTERPRETATION |
D’après B l’homme est confronté au mystère de la nature Dès le titre = pluriel indefini, dimens0 mystique du poème apparait | « Correspondances » | Pluriel indéfini | Dimens° mystique apparait |
V1 « Nature est un temple » | Métaphore Allégorie | Présentat° N comme un lieu sacré 🡪temple = lieu sacré Dans lequel on pénètre pr élever âme Cf : antiquité 🡪Nature elle-même allégorisée | |
V1 «ou de vivants piliers » | PSR Périphrase -arbre | Continue présentat° N 🡪 apporte précisions 🡪arbres la caractèrise | |
V1 « est » | Présent v g | Poème = entier PVG 🡪manifeste car énonce ce qui est vrai tt temps | |
V2 « laissent parfois sortir de confuses paroles » | -verbe -adv temps -personnificat° | N s’exprime mais H ne la comprend pas 🡪communicat° ne s’établit qu’a des moments privilégies 🡪communicat° limité 🡪pas clair / pas explicite 🡪faut déchiffrer ces « confuses paroles » 🡪trouver un sens | |
V3 « L’homme » V1 « la nature » | Mention du nom commun V3 englobé par allégorie N V1 | Face N= impressionnante 🡪 H < N 🡪Il est mentionné au début du V3 🡪englobé par la nature qui est mise en valeur des ouverture | |
V3 « passe » V1 « temple » | Verbe sujet « homme » | Passage éphémère sur terre -Contraire N immuable V1 « est un temple » 🡪L’H = inconscient = état passif | |
V3 « à travers des forêts de symboles » | CCL -emploi pluriel | Nature représente un monde dont le sens ne se saisit pas facilement 🡪V3=affirmat° symboliste 🡪N = parle + observe
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Poète affirme 1Q : rapport entre H et N : La nature parle à l’homme qui reste passif
Ainsi , c’est au poète : intermédiaire entre la nature et les hommes , qu’il revient d’être cet interprète | « qui l’observent avec des regards familiers » | PSR ant « des forets de symboles » | Si regards = confuses -symboles = l’observe Mais l’H ne rend pas ce regard 🡪 que passer 🡪comprend ap -réflex° fuite du tps H=mortel + limité -réflex° condit° Hum H= comprend pas = ne vit pas en harmonie avec N |
V5 à 8 : assonance en [o] donne à entendre« échos » mystérieusement mentionné au début 2Q | V5 « comme de longs échos qui de loin se confondent » | 2Q s’ouvre -Comparaison -PSR complément ant « echos » | Sollicite l’ouïe 🡪à la x : distance et communicat° |
V6 « dans une ténébreuse et profonde unité » | CCL | Idée créat° = exprimé 🡪 ténèbre + profonde font sens pour B 🡪mais garde idée confus° pour l’H | |
V7 « ,Vaste » | Apposit° adj | Renforce idée d’unité 🡪exprimée fin V6 🡪mis en valeur début V7 (vers suivant) | |
V7 « comme la nuit et comme la clarté » | Double comparaison méliorative Glisse nuit à clarté | Réunit les mondes nocturne + diurne 🡪mystère | |
II Le poète est celui qui va éclaircir ce qui semble confus Correspondances --- =font de sens à sens Correspondances I =font de sens à esprit Fin du mystère : le poète après qu’il soit cet interprète entre la N et H 2Q 🡪illustrations Va éclaircir ce qui semble confus : 2T 🡪en l’illustrant | V8 « les parfums, les couleurs et les sons se répondent » | Enumération Formulée Présent v général | Affirmat° que les sens correspondent entre eux : odorat , vue, ouïe 🡪cette confus° d’échos forme une pluralité de sensat° qui fondent une ténébreuse pluralité 🡪ce VERS = manifeste symbolique 🡪= clé compréhens° tant recherchée 🡪Pr décrypter N , il faut : -mobiliser ensemble des sens -aussi les mêler 🡪Pr comprendre ce qui se cache derrière la surface du monde 🡪Cette correspondance permet l’élévat° esprit : par les sens qui correspondent entre eux , l’esprit peut s’élever CE VERS ESSENTIEL RESUME L IDEE DES SYNESTHESIES (associat° de sensaT° de nature diff)
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Ouverture 1T | V9« il est » | Formulat° impersonnelle | Début de l’illustration des correspondances |
Succession 3 comparaisons | V9« parfums » | B base sa théorie des correspondances s parfums 🡪parfums sont comparés à ce que l’on touche, perçoit… pas surprenant de la part d’un poète qui fait de 🡪l’odorat le + important des 5 sens | |
V9 10 « comme » | Répétition du terme comparant 🡪B parle par associat° | Permet établir rapprochements entre odorat + autres sens 🡪le toucher « frais comme des chers d’enfants » V9 🡪l’ouie : « doux comme des hautbois »V10 🡪vue « verts comme les prairies »V10 | |
V11 « -Et d’autres » | Tiret = marque rupture | Les parfums = naturels et d’autres corrompus 🡪2 types de parfums dont l’origine est diff -parfum naturel -parfum corrompu ATTENT° : remarque que B accorde - 2 vers aux parfums frais liés aux sentiments - 4 vers aux parfums « corrompus riches et triomphants » | |
V 12 « ex-pan-si-on » | Diérèse met en valeur nom « expansion » | Significative de cet accroissement du monde sensible aux yeux du lecteur
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V12 « l’expansion des choses infinies » | COD verbe « avoir » | 🡪Parfums exportent les désirs de celui qui va les sentir -parfum inspire élévat° 🡪l’infini est idéalisé et ces parfums permettent d’accéder à cet infini | |
V13 « l’ambre, le musc, le benjoin et l’encens » | Enumération de nom commun -origine min + veg -orig animale « musc | Liés à l’adorat° religieuse et au spirituel 🡪 | |
Mysticisme = mystique parfum | V14 « qui chantent les transports de l’esprit et des sens » | PSR « benjoin et l’encens » | Dernier vers = comme une chute 🡪 qui marque les correspondances I verticales 🡪mélange de mysticisme et de sensualité est célébré dans le derniers vers qui associe esprit + sens 🡪 « esprit » renvoie à une correspondance V 🡪c dépassement de Transcendance ( = not° élévat° immatériel) Cf : rôle poésie
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