Extrait de dissertation sur Les Fleurs du Mal de Baudelaire
Dissertation : Extrait de dissertation sur Les Fleurs du Mal de Baudelaire. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar matteo.den59 • 3 Février 2021 • Dissertation • 547 Mots (3 Pages) • 4 921 Vues
Dissertation : Fleurs Du Mal |
Alors âgé de 36 ans, Baudelaire publie en 1857 le recueil des Fleurs du Mal, comprenant à l’origine cent poèmes. Toutefois, l’œuvre est très rapidement accusée d’immoralité, car traitant certains thèmes qui ne respectaient pas les normes de l’époque. En proie à la dépression, malade, Baudelaire ne voit plus que par l’écriture. Il publie plusieurs ouvrages mais, travaille essentiellement sur la restructuration des Fleurs du Mal, comprenant trente-cinq nouveaux poèmes qui, cette fois-ci, ne fut pas censurée. Dans cette œuvre, Baudelaire traite de la beauté traditionnelle en y apportant une réelle réflexion, ainsi que des fleurs, associée à la noirceur moderne du mal. On y retrouve des poèmes mélancoliques, tristes, ayant pour thème principal le Spleen, mal-être ayant rongé Baudelaire durant toute sa vie… Toutefois, une partie des poèmes ont attrait à la beauté, à la sublimation des choses, de la banalité, à la beauté baudelairienne en somme. Une question subsiste alors : Baudelaire est-il parvenu à concevoir le beau banal ? Afin de tenter de répondre à cette interrogation nous allons, dans une première partie, nous interroger sur la présence de la banalité en poésie et, particulièrement dans celle de Baudelaire. Puis, dans une seconde partie, nous étudieront le rôle d’alchimiste que Baudelaire a endossé, permettant une cohabitation entre le Spleen et l’Idéal.
Plan :
- L’Alchimie positive : de la boue à l’or
- Transformation de la laideur en beauté
- Valorisation de la banalité
- L’Alchimie inversée : de l’or à la boue
- Le poète dévalorisé
- La beauté idéale dénigrée
- L’Alchimie positive : de la boue à l’or
- Transformation de la laideur en beauté
Tout d’abord, par sa poésie, son écriture et l’implicite qu’il suggère au lecteur, Baudelaire parvient à transformer la beauté en laideur : la boue en or. En effet, on retrouve cette transmutation dans une grande partie des poème du recueil des Fleurs du Mal. La mendiante, en premier lieu présentée comme pauvre, portant un accoutrement abîmé, troué et, comme étant maigre, malade et par la suite bonifiée, élogiée par Baudelaire. Il la compare à une reine, à une femme galante et, finit même par l’apostropher sous le nom de « beauté » mais, pas n’importe la sienne, sa beauté… Quant à la charogne, elle semble au premier abord répugnante, qualifiée comme un immonde cadavre, en état de décomposition. Mais, grâce à sa poétique, Baudelaire suggère au lecteur de l’envisager comme un être superbe, étant un spectacle pour le monde et, va même jusqu’à la comparer à une fleur… Il semble donc bien, par son écriture, parvenir à concevoir une belle laideur.
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