Fiche de lecture Primo Levi, si c'est un homme.
Fiche de lecture : Fiche de lecture Primo Levi, si c'est un homme.. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar Chlxe • 7 Janvier 2018 • Fiche de lecture • 2 836 Mots (12 Pages) • 2 916 Vues
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I. Présentation Générale
- Titre du livre : « Si c’est un homme »
- Nom de l’auteur : Primo Levi
- Date de première parution : 1947
II. Résumé complet de l’œuvre
« Si c’est un homme » est un roman historique écrit en 1947 par Primo Levi. Ce livre retrace son vécu dans les camps de concentration résumé en 17 chapitres écrits par ordre d’urgence (« les chapitres ont été rédigés non pas selon un déroulement logique, mais par ordre d’urgence » Page 8 ; L.23-25)
Introduction : « Si c’est un homme »
Sous la forme d’un poème, Primo Levi prend la parole et incite le lecteur à ne pas oublier ce qui va être dit par la suite (« N’oubliez pas que cela fut, non, ne l’oubliez pas » Page 9 ; L.15-16). Ce texte appelle à la mémoire du lecteur : de « graver ces mots dans son cœur » (« gravez ces mots dans votre cœur » Page 9 ; L.17). Il soumet un fort écho au titre et à l’ensemble du récit, l’expérience individuelle de Levi aidant à s’interroger sur la condition humaine.
Chapitre I : « Le voyage »
Dans ce premier chapitre, Primo Levi revient sur les conditions de son enfermement au camp de Fossili, près de Modène, puis sur sa déportation. Il juge bon de révéler sa « race juive » sachant pertinemment que son rang de résistant le mènerait immédiatement au camp d’exécution (« je préfèrerai déclarer ma condition de « citoyen italien de race juive » » Page 12 ; L.26-27) (« avouer mon activité politique c’était me condamner à la torture et à une mort certaine » Page 21 ; L.3-5). Récupérés par les soldats Allemands, les prisonniers sont déportés le 22 février 1944. Levi décrit alors un long voyage d’une durée de cinq jours au cours duquel 650 personnes sont entassées dans 12 wagons. A proximité d’Auschwitz, les prisonniers se font diviser en deux groupes : les « aptes à travailler utilement pour le Reich » et les autres. Suites à cela, 96 hommes dont Primo Levi) et 29 femmes jugés aptes à travailler se dirigent vers les camps de Buna-Monowitz et de Birkenau tandis que les 525 autres seront tués dans les prochains jours.
Chapitre II : « Le fond »
Arrivé à Buna-Monowitz, Primo Levi se rend rapidement compte de la vie dans les camps. Dans ce chapitre, il explique les étapes initiatrices avant son entrée définitive. Les déportés dont démunis de leurs derniers biens, rasés, désinfectés, habillés de vêtements rayés et ensuite tatoués. Levi décrit ainsi les processus d’intégration grotesque et donne et les premiers détails sur les conditions de vie dans les camps : la taille des blocks, la survie (par exemple : obligation de se ronger les ongles) et la nécessité de se méfier des vols. Au-delà de cette description « extérieure », l’auteur évoque déjà la famine, les disparus et la disparition de l’humanité en chacun d’eux.
Chapitre III : « Initiation »
Dans ce très court chapitre, Levi continu la description de son initiation. Il nous dit qu’il est placé au block n°30, il connaît les réveils aux aurores, les courses vers les latrines, la distribution de pain et les marchandages entre prisonniers qui s’ensuivent. Ensuite, Levi nous décrit les lavabos. Il en ressort toute l’absurdité du discourt nazi et des caricatures qu’il convoque. Ce chapitre évoque surtout la propreté : Primo Levi ne voit plus l’intérêt de se laver dans de l’eau sale : pour lui, c’est une perte de temps et d’énergie. Cependant, un ancien sergent Austro-Hongrois, Steinlauf, lui explique qu’en se lavant, il garde un peur d’humanité en lui.
Chapitre IV : « KB »
Victime d’un accident, Primo Levi est maintenant au « Krankenbau » : l’infirmerie. Là encore, l’auteur décrit avec précision les passages successifs devant les médecins, le manque de soins et la peur constante des autres prisonniers susceptibles d’être des voleurs. Néanmoins, ce séjour est un moment de repos pour lui : il peut plus y savourer sa ration de pain, il y retrouve un sommeil profond. Certains déportés font souvent tout pour y rester le plus de temps possible. Toutefois, cet endroit lui en apprend beaucoup sur les fours crématoires et assiste à la « sélection » effectuée comme dans tous les autres endroits du Lager en compagnie de Walter Born et Schmulek : ses voisins de couchette.
Chapitre V : « Nos nuits »
Après vingt jours au KB, Levi est affecté au block n°45 avec son ami Alberto âgé de 22 ans. L’auteur décrit alors les soirées d’hiver, puis les rêves collectifs des prisonniers qui tournent très souvent autour d‘un manque de nourriture. Il évoque ensuite la corvée de la vidange du seau, où de grandes quantités de soupes et d’eaux ingurgitées se vident pensant la journée. C’est enfin, le moment où le sinistre appel uni du réveil : le « Wstawać » résonne, les renvoyant tous à la réalité du travail.
Chapitre VI : « Le travail »
Avec ce chapitre, le lecteur entre dans une autre période du récit, où l’initiation à laisser place au quotidien du travail. Levi décrit ainsi une matinée de labeur, à porter des traverses métalliques bien trop lourdes pour son corps affaiblit bien qu’aidé par un prisonnier qui semble en meilleure forme que lui : Resnyk. Avant le repas du midi, composé d’une soupe trop liquide, il gagne un peu de temps et de repos aux latrines, puis, après le repas, il fait une courte sieste malheureusement interrompue par l’appel du Kapo.
Chapitre VII : « Une bonne journée »
Au milieu des journées de travail, des moments paraissent moins durs que d’autres. Levi évoque aussi les premiers rayons de soleil qui annoncent le printemps, ce qui éloignera de la rigueur de l’hiver polonais. L’auteur raconte aussi comment Templer, l’organisateur du Kommando, se munit de cinquante litres de soupe abandonnée. Le répit que leur accorde ce surplus de nourriture, leur permet de retrouver pour quelques heures leur condition d’homme et de se rappeler des êtres chers disparus.
Chapitre VIII : « En deçà du bien et du mal »
Dans ce chapitre, le récit souhaite délivrer un discours plus éthique et ne limite plus au rapport des faits ou au fonctionnement complexe de la bourse du camp, où les déportés peuvent obtenir des biens qui amélioreront leur quotidien en faisant du troc (chemise, nourriture, tabac). Les notions de justice, de bien ou de mal, n’ont plus cours au Lager. En effet, Levi insiste sur la brutalité et l’absurdité de la bourse dont le fonctionnement s’appuie, notamment sur les vols, prohibés par certains, acceptés voir incités par d’autres.
Chapitre IX : « Les élus et les damnés »
Le chapitre s’ouvre sur une réflexion sur l’organisation du Lager, décrit comme un « champ d’expérimentation », afin d’étudier les « comportements de l’homme en condition de survie ». La seule condition valable est celle qui sépare les élus des damnés. Les élus vivent de petites combines et usent de leurs talents pour survivre comme Elias ou Henri, que l’auteur nous décrit longuement. Au contraire, les damnés forment une masse confuse composée de ceux qui se laisse aller vers la mort.
Chapitre X : « Examen de chimie »
Tout ce chapitre tourne autour de deux moments : celui où Primo Levi des sait regarder par le docteur autrement que comme un homme et celui, où, les mains tachées de cambouis, Alex s’essuie sur les épaules du prisonnier italien. En dehors de ça, une nouveau Kapo, Alex, qui a la charge du Kommando n°98 spécialisé dans les produits chimiques et Levi passe un examen devant le docteur Pannwitz qui vérifie ses connaissances en chimie, un savoir qui lui revient presque mécaniquement.
Chapitre XI : « Le chant d’Ulysse »
Intégré au Kommando n°98, Primo Levi évoque sa relation avec Jean de Pikolo, un échelon élevé dans la hiérarchie des proéminences. Cependant, cela ne lui empêche pas d’être proche des prisonniers moins bien lotis que lui. Alors que l’auteur tente de lui apprendre quelques rudiments d’italiens, il se remémore des passages de « La divine comédie » de Dante. Alors, il aperçoit ces vers du « Chant d’Ulysse » comme un message d’espoir en l’homme.
Chapitre XII : « Les évènements de l’été »
Avec l’été, arrivent les premières rumeurs de débarquement en Normandie et les premiers bombardements dans la région de la Buna. Ironie du sort, les baraquements sont souvent touchés, dégradant encore plus les conditions d’emprisonnement. La direction est aussi plus rude, plus violente, dorénavant convaincue qu’elle a face à elle un ennemi dangereux. Alors les prisonniers avancent vers l’abrutissement total. Cependant, c’est à cette période que Primo Levi rencontre Lorenzo, un ouvrier civil italien qui lui rend des services gratuitement. Au milieu de cette masse, informe qu’est le Lager, l’auteur décèle une figure humaine à laquelle se rattacher.
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