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Hidden Figures

Commentaire de texte : Hidden Figures. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  8 Avril 2020  •  Commentaire de texte  •  2 159 Mots (9 Pages)  •  530 Vues

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Jean de La Fontaine est un poète du XVIIe siècles, connut principalement pour ses fables qui sont de court récit qui vise à donner une morale et qui mettent en scène la plupart du temps des animaux. La Fontaine s'inspire des fabulistes de l'Antiquité, en particulier d’Ésope, pour pouvoir les écrire.

La Fontaine est très vite introduit à la Cour, où il en subit les fourberies. L'emprisonnement et la déchéance de son protecteur, Fouquet, à qui il doit beaucoup, accroissent sa méfiance envers la cour.

Il en découle une série de fables où La Fontaine critique le Roi et sa cour et représente la société du XVIIe siècles, en utilisant des animaux avec les qualités et les défauts des hommes pour éviter la censure.

Ainsi, dans Les Animaux malade de la Peste, la deuxième fable issue de son deuxième recueil, Les Fables de La Fontaine, le fabuliste raconte le rassemblement des animaux afin de trouver une solution au problème de la Peste, et où il y met aussi en scène l'hypocrisie du Roi et de ses courtisans.

Nous pouvons donc nous demander en quoi La Fontaine fait une satire des procès mais aussi de la cours des nobles dans Les Animaux malade de la Peste.

Pour cela, nous pouvons diviser cette fable en cinq mouvements, qui suivent le schéma narratif habituel d'un conte :

Des vers 1 à 14, la situation initiale qui dresse un portrait terrifiant de la peste.
Des vers 15 à 34, l'élément déclencheur qui est le discours du Lion, qui représente le Roi.
Des vers 35 à 50, les péripéties avec le discours du Renard et des autres prédateurs, qui représentent des courtisans de la Cours.
Des vers 51 à 64, l'élément de résolution avec le discours de l'âne, qui représente le peuple, et sa condamnation.
Et des vers 65 et 66, la situation finale où l'auteur présente la morale

Tout d'abord, dans le 1er mouvement de la fable, La Fontaine met en place une situation tragique dès les premiers vers en présentant l'étendue du mal. Pour dramatiser la situation, les premières rimes sont « terreur et fureur ». L'auteur emploie aussi l'anaphore du mot mal et utilise des allitérations en r avec « terreur, fureur, punir, crime, terre ». On retrouve aussi le champ lexical du mal avec « terreur » et « crime », qui est mis en valeur par l'accumulation. La Fontaine fait aussi référence à un châtiment divin et inévitable en utilisant le mot « Ciel », appuyé par une majuscule et en l'opposant au mot terre au vers suivant.

C'est au 4e vers que la Peste est finalement nommée, après avoir été défini par deux périphrases, pour créer une attente progressive, comme si le narrateur lui-même hésitait à en parler, comme le montrent aussi les parenthèses qui soulignent son intervention. La Peste est alors personnifiée puisqu'elle est soulignée par une majuscule. L'alexandrin, le vers le plus long, montre que la Peste se répand partout et que tout le monde est contaminé.

Le 5e vers poursuit la dramatisation en insistant sur la mort, en faisant une référence à l'Antiquité, avec l'Achéron, le fleuve des Enfers qu'on traversait pour se rendre au royaume des morts. Le lecteur peut être surpris par la connotation positive du mot « enrichir » mais il fait aussi référence à la mythologie puisque le passeur s'enrichit véritablement car chaque âme doit payer pour pouvoir passer.

Au 6e vers, la personnification de la Peste est encore soulignée avec «faisait la guerre» et l'utilisation de l'imparfait montre que la situation n'est pas éphémère et qu'elle dure dans le temps.

La Fontaine place les animaux dans une position de victime et exprime l'universalité du mal et la fatalité qui les touchent tous avec le chiasme du 7e vers : « ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés », en opposant une négation et une affirmation. Pour montrer l'agonie générale, vers 9, l'auteur utilise l'oxymore « mourante vie ».

La Fontaine continue de décrire les conséquences de l'épidémie, en utilisant les animaux récurrents de ses fables, le renard et le loup. Le grand nombre de négation « nul », « n' », « ne point » montre l'absence de plaisir, comme la gourmandise, puisque le loup et le renard ne mange plus.

D'ailleurs, au 13e vers, les tourterelles sont elles aussi privées de plaisir et le symbole de l'amour est brisé, et comme le montre le 14e vers, tout bonheur est devenu impossible.

Dans ce premier mouvement qui sert de situation initiale, nous pouvons donc voir que le registre est dramatique car on y instaure l'idée de châtiment divin et de fin du monde, et qu'il fait référence à l'Antiquité. Il évoque aussi la tragédie "Œdipe roi" de Sophocle, où la ville de Thèbes est ravagée aussi par la peste et où l'on recherche le coupable.

Ensuite, le deuxième mouvement introduit le discours du Lion, un animal féroce qui est symbole d'autorité et qui représente aussi le roi. On passe de l'imparfait du premier mouvement au passé simple pour signaler une nouvelle action dans l'intrigue.

Le Lion commence son discours avec un vocabulaire familier et affectif, en utilisant le pronom « mes » avec l'adjectif « chers ». Il se place ainsi au même niveau que ses sujets, ce qui montre une forme d'hypocrisie de sa part car il n'est pas du même rang que les autres animaux. D'ailleurs, pour mettre son autorité en avant, il utilise la première personne dans les vers suivants, avant de basculer habilement à un autre pronom, le « nous » pour s'inclure dans la communauté et se mettre au même niveau que les autres par rapport au péché.

Pour montrer qu'il est savant, le lion utilise un langage soutenu et religieux pour prendre un ton plus solennel et grave, avec « Ciel, péchés, sacrifice, céleste, courroux, infortune » et en faisant une référence à l'histoire, en reprenant la tragédie de Sophocle, "Œdipe roi".

Le Lion va alors commencer à se défendre en s'accusant. Tout d'abord, il va accentuer ses fautes avec des hyperboles (« mes appétits gloutons »,« j'ai dévoré force moutons ») et en utilisant la première personne (« pour », « mes »), tout en les atténuant en utilisant « satisfaisant » avec « appétits gloutons » puisqu'il sous-entend d'avoir seulement répondu à ses besoins.

Pour mieux appuyer sa propre accusation et sa franchise, le Lion va utiliser un vocabulaire comique : avec la question rhétorique « Que m'avaient-ils fait ? Nulle offense », il avoue alors avoir répondu à un caprice. Le comique est accentué avec le rejet du terme « berger » au vers 30, comme si c'était le crime le plus grave.

Au vers 31, le verbe « dévouerai » montre que le Lion est prêt à se sacrifier mais il atténue la certitude avec « s'il le faut » et « mais ». Il invite ensuite les autres avec ironie à se défendre eux aussi pour débattre, même s'il sait qu'il ne sera jamais désigné. D'ailleurs, tout au long de son discours, le Lion va utiliser des modalisateurs comme « je crois », « peut-être » et « je pense » pour faire croire qu'il n'impose rien et que le débat est ouvert.

Cette deuxième partie montre alors l'habilité du discours du Lion qui arriver à persuader ses sujets avec sa familiarité mais aussi son ton solennel et la structure de son discours, ce qui en fait une satire d'un roi corrompu.

Dans le troisième mouvement, vient le renard, le symbole de la ruse et de la flatterie, et les autres animaux qui représentent les courtisans de la cour.

Dès le vers 35, le renard multiplie les marques de politesse de manière exagérée, en utilisant deux titres honorifiques dans le même vers pour désigner le Lion (« Sire », « trop bon Roi ») et le champ lexical de la flatterie.

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