Introduction au naturalisme à travers Thérèse Raquin

Introduction au naturalisme

Support : incipit de germinal / croquis préparatoire à l’incipit / extrait de la seconde préface à Thérèse Raquin

1 Quelles caractéristiques réalistes retrouve t-on dans le texte 1 ?

• Intérêt pour les classes sociales : personnage : un ouvrier qui marche. Sans nom seulement définit par sa catégorie sociale (habits : pantalon de velours, un baluchon)
• Des effets de réel : précision géographiques et temporelles « dix kilomètres », « depuis une heure », « à deux kilomètres » « il fit environ deux cents pas » l’emploi de toponymes : Montsou, Marchiennes
• Le point de vue adopté : narrateur omniscient « une seule idée occupait sa tête vide 

Mais la fosse est décrite comme une personne ce qui modère le réalisme de l’extrait : personnification  

2 Quels rapports pouvez vous établir entre le dessin et le texte 1 ?

        Le dessin représente la route suivie par l’homme dans le texte. On retrouve la fosse, les toponymes etc

3 Qu’est ce que cela nous enseigne sur la manière dont Zola concevait son art ?

Il faisait des enquêtes préalables, des observations, des recherches. Son art est donc proche d’une étude scientifique.

4 Quels sont les deux champs lexicaux présents dans Le texte 2? Que nous indiquent ils sur le but que Zola s’est fixé pour son œuvre ?

Celui de l’étude scientifique et celui du corps humain. Ils appuient le but de connaissance scientifique. Zola souhaite étudier l’union de deux tempéraments différents.

➔ Les écrivains naturalistes ont pour but d’étudier la réalité en profondeur et de manière scientifique. Pour cela ils fournissent un travail d’enquête, d’observation minutieuse avant de commencer l’écriture. Par exemple, Zola étudiait dans le détail les lieux qui serviraient de cadre à ses romans, il en faisant des croquis des descriptions etc. Les auteurs se renseignaient aussi sur les théories médicales de l’époque, sur les habitudes des différentes classes sociales etc.

Extrait préface de Thérése Raquin

Dans Thérèse Raquin, j'ai voulu étudier des tempéraments et non des caractères. Là est le livre entier. J'ai choisi des personnages souverainement dominés par leurs nerfs et leur sang, dépourvus de libre arbitre, entraînés à chaque acte de leur vie par les fatalités de leur chair. Thérèse et Laurent sont des brutes humaines, rien de plus. J'ai cherché à suivre pas à pas dans ces brutes le travail sourd des passions, les poussées de l'instinct, les détraquements cérébraux survenus à la suite d'une crise nerveuse. Les amours de mes deux héros sont le contentement d'un besoin; le meurtre qu'ils commettent est une conséquence de leur adultère, conséquence qu'ils acceptent comme les loups acceptent l'assassinat des moutons; enfin, ce que j'ai été obligé d'appeler leurs remords, consiste en un simple désordre organique, et une rébellion du système nerveux tendu à se rompre. L'âme est parfaitement absente, j'en conviens aisément, puisque je l'ai voulu ainsi.