La femme qui fuit - rédaction
TD : La femme qui fuit - rédaction. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar Isadora Gaudette • 11 Mai 2017 • TD • 996 Mots (4 Pages) • 7 313 Vues
La femme qui fuit- Rédaction
Par : Isadora Gaudette
Travail présenté à Mathieu Teasdale
Cours 601-GND-SL, Littérature Québécoise après 1980
Groupe 2, Cégep de Saint-Laurent le 13 avril 2017
Anaïs Barbeau-Lavalette nous projette, dans son œuvre La femme qui fuit[1] publiée en 2015, sur les traces de sa grand-mère maternelle. Cette dernière, Suzanne Barbeau de son nom de femme mariée, a brisé la filiation en abandonnant ses 2 enfants dans une garderie. Le titre de l’œuvre met peut-être la puce à l’oreille, mais l’un des thèmes marquants de cette œuvre grandement honorée par les prix est la fuite. Afin de bien comprendre la place que ce thème occupe dans l’œuvre La femme qui fuit, il est essentiel de la définir. La fuite[2] fait référence à l’action de s’échapper ou de se soustraire à quelque chose. La personne en fuite est en cavale et lorsqu’elle fait référence à la fuite d’un époux ou des enfants, la fuite est considérée comme un abandon.
Dès le début de l’œuvre, le lecteur est confronté à une Suzanne Meloche, son nom de jeune fille, en fuite. Elle quitte le milieu familial pour aller à Montréal. Elle quitte ce lieu où sa mère subit les élans sexuels de son père Achille et où elle est marginalisée. Cet extrait démontre bien que l’admission au cours classique représentait une échappatoire pour la jeune dame : « Tu sais que tu ne reviendras pas chez toi. […] Tout de toi raconte un adieu. […] Les liens se figent et se cristallisent : tu te découvres le pouvoir de la rupture franche. » (p.92) Tout d’abord, la première section de l’extrait démontre que le besoin de partir est à long terme. De plus, la fin de l’extrait démontre que cette jeune femme reconnaît la force de cette action et toutes les répercussions la suivant. Même si cette fuite est loin d’être si drastique que les prochaines, elle démontre un besoin de liberté déjà présent chez cette femme. Cet extrait démontre aussi d’où vient la sensation de liberté ressentie par Suzanne Barbeau lorsqu’elle fuit.
Dans le prochain extrait, la fuite fait référence à l’un des moments les plus marquants de l’œuvre. Après plusieurs années de maternité, Suzanne Barbeau décide de laisser son mari et ses deux enfants Mousse (la mère de Anaïs Barbeau-Lavalette) et François. Cet extrait fait référence à cette décision : « Un constat violent te happe. Tu es cette femme-là. Celle, seule, qui attend. Tu es prise d’un puissant haut-le-cœur […] Tu t’éclipses. […] Tu t’accroches à l’horizon […] Ce soir-là, tu annonces à Marcel que tu pars. » (p.216 à 218) À ce moment, cette femme choisit de fuir plusieurs choses. Elle fuit ce rôle de femme imposé par la société de l’époque qui ne lui ressemble en rien. Cette femme traditionnelle, qui un peu comme sa mère, n’est que la mère de quelqu’un et la femme d’un autre. Bien avant que ce soit usuel, elle désire être bien plus. Elle fuit dans le but de voir plus, de voir l’horizon comme le dit-elle si bien dans cet extrait, dans le but d’être libre.
Plus loin dans l’œuvre, alors que Suzanne Barbeau est en relation avec son deuxième amour, Peter, elle choisit l’avortement pour fuir la maternité. Cet extrait, tiré de cette section, démontre bien ce fait : « Tu passes la langue sur son sexe, tu ne laisses aucune trace. Jamais aucune trace. […] Tu ne pleures même pas. Tu changes de culotte et tu dis à Peter que tu rentres chez toi. » (p.261-262) Dans la première partie de cet extrait, nous pouvons comprendre que cette femme fait son possible pour ne rien laisser dans le but de pouvoir fuir plus facilement. La deuxième partie de cet extrait démontre que de fuir ne lui crée plus d’émotion particulière, que cette action est acquise. En fuyant Peter et leur vie de famille, elle fuit à nouveau le rôle de femme mère imposé par la société. Elle fuit aussi les restrictions sexuelles qui sont imposées à la femme à cette époque.
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